Enquête sur la disparition des bérets rouges : Quatre charniers découverts déjà et plusieurs officiers inculpés et placés sous mandat de dépôt

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Le juge Yaya Karembe
Yaya Karembe

Le juge d’instruction en charge de l’affaire dite des bérets rouges, Yaya Karembé, promet de faire toute la lumière sur la disparition des éléments de la compagnie du 33ème régiment militaire des commandos parachutistes. Déjà, l’imperturbable juge et son équipe ont découvert quatre charniers et arrêté plusieurs officiers de l’ex-junte.

 

 

Après l’ouverture d’une enquête contre les présumés auteurs dans la disparition des éléments des bérets rouges par nos autorités suite aux évènements du 22 mars 2012, enquête confiée au juge d’instruction Yaya Karembé, l’horizon commence à s’éclaircir dans cette affaire dont les têtes de proue sont aujourd’hui entre quatre murs.  En effet, décidés d’aller jusqu’au bout des enquêtes, Yaya Karembé et son équipe ont à ce jour procédé à la découverte de quatre charniers et à l’arrestation d’anciens dignitaires de l’ex-junte dont le général Amadou Haya Sanogo. Le premier charnier qui contenait les corps de 21 bérets rouges a été découvert par les enquêteurs à Diago, à quelques 15 km de la ville de Kati, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2013. Quant au second charnier, il a été découvert par le juge d’instruction Yaya Karembé et son équipe le 12 décembre 2013 au cimetière d’Hamdallaye, un quartier de Bamako. Les deux autres charniers ont été successivement découverts à Kati-Farada et Bemasso dans la Commune rurale de  Kambila, à quelques 2 km de la ville de Kati. Ils contenaient respectivement 2 et 3 corps. De nouvelles preuves qui risqueraient d’alourdir les charges retenues contre le général Sanogo et sa clique.  En plus de la découverte de ces quatre charniers par les enquêteurs, un cinquième charnier, celui de Yélékébougou (village situé à 45 km de Kati) est en passe d’être découvert.  Par ailleurs, après l’arrestation du général Sanogo, intervenue le 27 novembre 2013, d’autres officiers ont été arrêtés, inculpés et placés sous mandat de dépôt par le flegmatique juge d’instruction Yaya Karembé. Au nombre desquels, il y a l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants sous la transition et chef d’état-major particulier du président de la République, le général Yamoussa Camara ; l’ancien porte-parole de l’ex-junte, le capitaine Amadou Konaré ; le puissant ancien directeur de la Sécurité d’Etat, le général Sidi Alhassane Touré ; l’ancien aide de camp du meneur du putsch du 22 mars 2012, le capitaine Tahirou Mariko ; le lieutenant Seïba Diarra. À en croire nos sources, d’autres arrestations seraient en vue afin d’auditionner tous les présumés auteurs des crimes commis par l’ex-junte.  En tout cas, en attendant l’arrestation d’autres présumés auteurs ou complices, le juge d’instruction Yaya Karembé, qui maintient le rythme et la cadence dans cette affaire, promet de poursuivre les enquêtes jusqu’à l’éclatement de la vérité.
Zakariyaou Fomba

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