Enquête sur la disparition des 21 bérets rouges : L'ancien chef d'État-major, le Général Ibrahim Dahirou Dembélé entendu par Yaya Karembé demain

Pour rappel, lors de l'audition de l'ancien ministre de la Défense, le Général Yamoussa Camara, le vendredi 14 février, il a été reproché à celui-ci d'avoir autorisé une décision affectant des éléments, dont de nombreux bérets rouges, à l'Opération Badinko, alors qu’il savait parfaitement que ces derniers avaient été exécutés après les affrontements sanglants qui les avaient opposés à des bérets verts.
Toutefois, après la réconciliation scellée entre bérets verts et bérets rouges grâce à la médiation conduite entre décembre 2012 et janvier 2013 par le Premier ministre de l'époque Diango Cissoko, les responsables militaires ont décidé de déployer les éléments du régiment des commandos parachutistes (RCP) sur le théâtre des opérations militaires.
Ainsi à travers la décision N° 2013-00062 du 21 février 2013 signée du chef d'Etat-major général des armées le Général Ibrahim Dahirou Dembélé, sur instruction du ministre de la défense Yamoussa Camara, une liste de près de 400 éléments a été établie dans le cadre de l'opération Badinko. Sur cet effectif figuraient les noms de cinq à une dizaine de bérets rouges disparus dont les malheureux avaient été par la suite ensevelis, comme on le sait, depuis un certain temps dans une fosse commune à Diango, localité située près de la garnison de Kati.
La démarche consistait à l’évidence à faire croire que les militaires portés disparus étaient en mission- donc qu’ils étaient vivants- et qu’ils avaient été par la suite tués au champ d’honneur, donc au service de la nation.
L'ancien chef d'Etat-major des armées devra donc expliquer au juge Yaya Karembé comment les noms des militaires portés disparus ont-ils pu se retrouver sur la même liste que ceux déclarés permissionnaires dans le cadre de l'opération Badinko.
Il devra aussi expliquer comment sa signature et celle de son ministre de tutelle Yamoussa Camara ont été apposées au bas de ce document.
Abdoulaye DIARRA
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