Tous les experts militaires sont unanimes que l’ouverture des négociations avec certains groupes armés (Ansar Eddine, MNLA) du nord du Mali ne saurait exclure une intervention militaire. La mission internationale de soutien pour le Mali sous commandement africain (MISMA) qui a été créée pour venir en appui aux forces de défense et de sécurité maliennes et s’assurer de la bonne conduite des opérations s’active et commence d’ores et déjà à prendre corps. On en sait un peu plus sur ce qui pourrait être la configuration de cette mission différente des autres missions internationales à bien des égards.
L’organisation d’un séminaire de sensibilisation au déploiement de la mission internationale de soutien pour le Mali sous commandement africain par l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye et l’ambassade de France, fut l’occasion pour la société civile malienne de savoir à quoi peut ressembler cette mission. Laquelle n’est jusque là qu’une mission en perspective. Est-il nécessaire de préciser que la MISMA est née des cendres de la MICEMA (mission de la Cédeao au Mali) qui avait été mise en place par les chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest. Toutefois, la complexité du problème malien (groupes séparatistes, djihadistes, narcotrafiquants, crise institutionnelle) est telle que l’union africaine et les partenaires occidentaux du Mali se sont saisis du dossier.
La MISMA est une mission internationale qui va au-delà de la CEDEAO et des forces en attente de l’Afrique(FAA). Son objectif est d’appuyer l’armée malienne dans différents domaines en vue de l’aider à restaurer l’intégrité territoriale. Elle interviendra aussi aux côtés des autorités de la transition dans leur responsabilité de protection du peuple. Ses principales cibles sont le terrorisme international et les organisations criminelles ainsi que les groupes de narcotrafiquants. Sa spécificité est due au fait que ce n’est pas une mission de maintien de la paix. La MISMA ne restera pas pour stabiliser suivant le document qui fait référence à sa mission.
Pour mener son opération, la MISMA tire ses moyens de plusieurs organismes internationaux et partenaires stratégiques. Il s’agit de la CEDEAO de l’ONU et de l’Union européenne et des moyens d’autres partenaires dont les USA qui déterminent leurs domaines et niveau de participation. Aussi, faut-il préciser que la MISMA n’est plus ou moins qu’une mission en perspective qui n’a pas encore un cadre légal. Cela en entendant l’adoption de la résolution par l’ONU.
Seulement, les derniers développements de la crise malienne depuis New York font que les choses ne bougent pas plus vite que prévu. Il y a un risque de lenteur dans l’exécution du nouveau mandat à cause du processus de génération de la force qui a du mal à avancer. Sans oublier la conférence des donateurs et la validation des pays contributeurs qui ont du mal à se tenir.
Abdoulaye DIARRA
Zérooooooooooooo 😆 😆
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