Edito: 11 Héros : le prix de notre liberté

Le Président de la République par intérim, le Pr Dioncounda ne voulait pas faire poireauter le peuple malien pour communiquer un bilan provisoire à l’issue du combat du Konna, la semaine dernière. Devant le petit écran, les nombreux  téléspectateurs soucieux, dans un silence de cimetière ont pu prêter une écoute religieuse. Les mauvaises nouvelles relayées  souvent par de mauvaises langues et autres prophètes de Cassandre ont plus que jamais agité et surchauffé les esprits, à Bamako comme dans les autres villes du Mali, loin de la ligne du front.

En effet, des informations selon lesquelles l’armée malienne aurait été victime d’un carnage circulaient. Mais le Président  a rassuré le samedi à la Télévision nationale. Morceau de son discours : « L’armée a enregistré dans ses rangs 11 morts, une soixantaine de blessés, et un officier français a été tué lors des combats contre les islamistes à Konna  ». C’est le  prix  qu’il faut  pour arracher notre liberté bafouée par des hommes sans foi ni loi. La mort de nos 11 héros ne doit en aucun cas saper le moral des  troupes de la vaillante armée malienne. Au contraire, elle doit pouvoir servir de tremplin et de punch, car un héros est fait pour mourir.

Ces 11 héros  tombés sur le champ de l’honneur est déjà un bon signe pour le Mali qui est présent à la Can 2013 en Afrique du Sud avec ses 11 aigles. Onze héros sur les traces de nos ancêtres, des pères de l’indépendance qui ont  bien écrit et en « lettres d’or » leur nom dans le cadran de l’histoire malienne. A vous la reconnaissance de la nation.Vous qui avez décidé de mourir les armes à la main  pour sauver tout un peuple.

Vous avez accepté jusqu’au sacrifice ultime, celui de payer de vos vies le prix de la liberté et de la dignité. Une leçon de patriotisme aux politicards de Bamako cloitrés dans leurs salons feutrés et spécialistes  en agitation. Ces vampires de la pire espèce qui  sucent  cyniquement le peuple. Plus jamais rien et absolument rien ne doit se faire comme avant.

Merci au socialiste François Hollande, Président de la République française,  lequel a précipité les choses pour que l’armée malienne puisse bénéficier de l’appui des forces françaises, avec des moyens aériens notamment pour la reprise de Konna, qui était tombée  quelques heures auparavant  entre les mains des islamo-terroristes. Le combat, ça continue jusqu’à la victoire finale et définitive. A la guerre comme à la guerre. Plutôt la mort que la honte, en avant pour la victoire finale.

Idrissa I. MAIGA

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