Le président de la République, Amadou Toumani Touré a présidé hier jeudi 21 juillet, à l’Ecole de la Gendarmerie de Faladié, la cérémonie de sortie de la 3e promotion du diplôme d’Etat-major de la Gendarmerie, de la 13e promotion du Cours supérieur de la Gendarmerie et la de 23e promotion des Elèves gendarmes qui portent désormais le nom du chef d’Escadron, feu Ibrahima Aroualo Maïga.
Ils sont au total 280 gendarmes de grades et de nationalités différents à terminer leur formation à l’école nationale de la gendarmerie Balla Koné de Faladié. Il s’agit de 26 Officiers et 254 Sous-officiers, femmes et hommes, Maliens et étrangers dont la promotion porte le nom d’Ibrahim Aroualo Maïga, et qui ont reçu leurs diplômes de fin de formation hier jeudi 21 juillet 2011 en présence d’amis et de parents venus nombreux. C’était lors d’une cérémonie placée sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré et en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Natié Pléa, du Chef d’Etat-major adjoint des Armées et de plusieurs autres invités des pays étrangers.
Dans son discours de bienvenue, le directeur général de la Gendarmerie, Colonel Mady Boubou Kamissoko, s’est réjoui du choix porté sur le Chef d’Escadron Ibrahima Aroualo Maïga pour être le parrain des trois promotions qui sont : la 3e promotion du diplôme d’Etat-major de la Gendarmerie, la 13e promotion du Cours supérieur de la Gendarmerie et la 23e Promotion des Elèves gendarmes. Pour lui, les connaissances enseignées pendant 9 mois au premier lot, 4 mois au second et 12 mois au troisième doivent permettre aux lauréats de s’illustrer dans le métier militaire ainsi que dans leur quotidien.
Tout en rendant hommage au corps professoral et au personnel d’encadrement, le DG de la Gendarmerie a exhorté les récipiendaires à tirer le maximum de profit de leur formation afin d’honorer et le parrain et l’école qui les a formés en respectant la déontologie du corps de et des droits de l’homme. « Le gendarme se caractérise par la fidélité, la discipline, la loyauté et sa puissance », a-t-il ajouté.
Cet ancien centre d’instruction devenu Ecole de nationale de gendarmerie est, selon le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, une référence sous-régionale voire africaine.
Selon le Commandant de l’Ecole de la Gendarmerie de Faladié, Colonel Diamou Keïta, la formation dispensée à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale vise à les préparer à l’exercice de leur métier, tant sur les plans comportemental que professionnel, et aussi, l’accent est surtout mis sur la préparation à l’exercice du commandement, le professionnalisme et l’ouverture sur l’extérieur.
Quant aux jeunes gendarmes et gendarmettes, qui viennent de rejoindre les rangs, le colonel Diamou Keïta leur a rappelé qu’ « être aujourd’hui, gendarme, c’est plus qu’un simple métier et que c’est un véritable mode de vie qui se décline dorénavant, notamment, une vie d’action, de responsabilités et de relations humaines au quotidien ; une activité au service des autres, au contact permanent de la population, des autorités et des élus de la nation ; une fonction utile à la société, qui vise à la sécurité des personnes, à la justice, au respect des lois et des droits de l’homme ». Il a ajouté aussi que « le gendarme apparait ainsi comme un personnage atypique dans une société en propagande mutation, tel un phare dans un océan déchainé, une société dans laquelle la demande de sécurité dans tous les champs de la vie quotidienne est fortement exprimée ».
Toujours dans son explication, le Commandant de l’Ecole de la Gendarmerie de Faladié dira que la mission policière de la gendarmerie et son statut militaire l’intègrent naturellement à la fois dans le monde civil et le monde militaire.
Il a souligné que la radicalisation de la délinquance et la banalisation des actes d’incivilité et de violence sont devenues le trait marquant de notre société ainsi qu’un véritable enjeu politique et que la réponse à ces fléaux des temps modernes, réside dans la capacité de réponse globale et permanente apportée par l’action de la gendarmerie, sur le terrain et repose sur la particularité de son personnel. « Le gendarme est un militaire-citoyen qui vit au cœur de la cité qu’il est chargé de protéger, c’est un militaire, en raison de son statut et de sa culture, c’est un citoyen, par son action quotidienne, même en dehors du service, au profit de la société », a ajouté le Col. Diamou Keïta.
Rappelons que Soultan Ould Bao et Aminata Koné sont respectivement sortis major et deuxième de la 23e promotion des élèves gendarmes.
Le Sous-lieutenant Souleymane Ouédrago du Burkina Faso et Moussa Magassa ont respectivement été 2 e et major de leur promotion du Cours supérieur de la gendarmerie.
Sékou Doumbia et Maguète M’Baye ont été respectivement 2 e et major de la promotion d’Etat-major de la gendarmerie.
Depuis sa nomination à la tête de l’Ecole de la Gendarmerie chef d’Escadron Balla Koné, le Colonel Diamou Keïta a impulsé une nouvelle dynamique à cet ex-centre d’instruction qui devient une référence sous-régionale, voire africaine. Ce ne seraient pas les Burkinabé, Béninois, Sénégalais, Nigériens, Mauritaniens et Togolais de cette promotion baptisée Ibrahima Aroualo Maïga qui diront le contraire.
Pour sa part, le président de la République, Amadou Toumani Touré après s’être réjoui de la qualité des formations de la promotion Ibrahima Arouala Maïga, dira que l’Ecole nationale de la gendarmerie du Mali est un exemple d’intégration sous-régional, car beaucoup d’Officiers et de Sous-officiers sont formés au Mali.
Oumar Camara
MDL-Chef Harouna Diallo, gendarme dans l’âme
Jeune, endurant et engagé à devenir le modèle de gendarme décrit par la déontologie du métier, MDL-Chef Harouna Diallo, Me Harouna pour les intimes civiles, a apporté sa précieuse touche à la bonne formation de la Promotion Ibrahima Aroualo. Il l’a démontré lors de la cérémonie de sortie de promotion le jeudi 21 juillet dernier à travers les démonstrations de techniques de combat faites par ses poulains gendarmes.
L’instructeur encadreur permanant de l’Ecole de gendarmerie nationale de Faladié a-t-il le secret au self défense ? Est-on tenté de croire.
Approché par nos soins, l’homme affirme vouloir toujours mettre ses connaissances dans les arts martiaux au service de la gendarmerie.
Ce détenteur d’une ceinture noire, 4e dan en shtokan, a déjà laissé sa marque au corps d’élite du peloton d’intervention de la gendarmerie (PIGN) dont il est lui-même un produit depuis 2006.
Cet ancien élève du Centre national d’entrainement permanant dirigé en son temps par le capitaine Cheick Oumar N’Diaye qui fut d’ailleurs son premier commandant, s’illustre aujourd’hui comme une référence pour les élèves gendarmes. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’homme ne laisse aucun signe apparent pouvant aviser sur son identité. Mais de nombreux bandits de Bamako qui croupissent derrière les barreaux savent ce dont l’homme est capable.
En 2007, cette force tranquille du PIGN, dirigé par le capitaine Mamadou Samake dit Mao, ratissait seul dans les abords de l’Ecadron Balla Koné de Faladié, de la direction générale des douanes et de la cité des 1008 logements sociaux de Yirimadio pour mettre au pas les malfrats qui y rodaient.
Bon vent Me Diallo
Oumar Camara