Ecole de maintien de la Paix : Une cinquantaine de soldats de la paix formés

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Représentant le  directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (le Général de Brigade Cheick Fanta Mady Dembélé), le directeur des Etudes adjoint de l’Ecole, le Colonel Sidi Aly Fofana,  a présidé la cérémonie de clôture des stages Désarmement-Démobilisation-Réintégration (DDR) et Justice Transitionnelle, le vendredi passé. Financés tous les deux par la République Fédérale d’Allemagne, les deux stages ont bénéficié à une cinquantaine de futurs ambassadeurs de la Paix venant de plusieurs pays d’Afrique.  

 Pour le stage DDR, ils étaient 26 stagiaires dont 7 femmes venant du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de Madagascar, du Niger, de la République Centrafricaine, du Togo, du Mali. Les deux semaines de cours  se sont déroulées de façon participative sur des modules théoriques et des exercices pratiques incluant des scénarii, des jeux de rôles et de diverses activités avec des thématiques variées portant sur l’analyse et la cartographie des conflits, le genre, la négociation, la médiation, JT, RSS, la problématique VIH-DDR, média et DDR ayant pour décor un pays fictif nommé République du “Merango”, a expliqué le directeur de la formation ajoutant qu’à la fin, un exercice final d’application Désarmement-Démobilisation à Samanko a permis  aux participants de consolider les aptitudes nouvelles et de cerner les contours et les difficultés liées à un programme DDR dans sa mise en œuvre.

A ses dires, partie intégrante des efforts de consolidation de la paix après un conflit, les programmes DDR occupent une large place dans les mandats confiés aux opérations de maintien de la paix au cours des 20 dernières années.“Les activités de DDR constituent un volet capital aussi bien pour la stabilisation immédiate d’un pays que pour son développement à plus long terme”, a fait savoir l’instructeur permanent de l’EMP-BB, Diarra  Seyba Mohamed.

Quant au second stage, Justice Transitionnelle, il a réuni 26 stagiaires parmi lesquels 6 femmes dont 14 civils, 12 personnels en uniforme repartis entre la Cédéao (21) et  la Ceedac (5).

Pour le formateur, le but principal de ce stage “Justice Transitionnelle” était de doter les participants de connaissances et de compétences fondamentales pour conduire un pays sortant d’un passé difficile vers un avenir partagé, à travers des mécanismes judiciaires. S’articulant autour de 9 modules, la formation va  permettre aux stagiaires à l’issue des cours de maitriser les concepts clés de la Justice Transitionnelle, présenter les caractéristiques et les finalités de la Justice Transitionnelle, se familiariser avec les outils de la Justice Transitionnelle, décliner les différentes phases d’un processus de la Justice Transitionnelle, poser des pistes de réconciliation.

“L’excellente qualité des restitutions ainsi que les réponses aux questions posées durant les exercices et les études de cas sur les commissions de Vérité et les mécanismes traditionnels de Justice en Afrique nous permettent d’affirmer avec certitude que les objectifs assignés ont été entièrement atteints. Cela dénote également du grand intérêt manifesté par les stagiaires pour les thématiques abordées”, a témoigné  le formateur  Aboubacar Kéita.

Pour sa part, le directeur des études adjoint de l’EMP-BB, a remercié les formateurs pour leur professionnalisme et la qualité de la formation. Il a aussi magnifié sa gratitude à l’endroit de la République Fédérale d’Allemagne pour son soutien et son accompagnement.

S’adressant aux participants, il les a rassuré la disponibilité de l’EMP-BB pour davantage renforcer leurs capacités ajoutant qu’il ose croire qu’ils sortiront de l’Ecole plus que jamais nantis des connaissances nécessaires pour être des ambassadeurs de la Paix partout où besoin sera.

Alassane CISSOUMA

 

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