Echos du Nord : Quand IBK se contredit

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Ibrahim Boubacar Keïta IBK

Récemment, le leader du Rassemblement Pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keïta s’opposait avec énergie à la signature de l’Accord d’Alger en 2006 avec les rebelles  de l’Alliance du 23 mai. Une prise de position qui lui a valu l’estime de nombre de ses compatriotes qui voyaient en lui un homme de fermeté. Autres temps, autres mœurs ! IBK qui hier  était contre toute négociation, a tourné sa veste et parle maintenant de négociation pédagogique.  Qu’est ce qui explique le revirement de cet homme politique que certains percevaient comme l’homme de la situation ? La question mérite d’être posée.

Sevaré, la loi des brebis galeuses 

Malgré la situation humanitaire et sécuritaire désastreuse qui prévaut au nord du Mali et son corollaire de frustrations, des militaires en poste à Sevaré s’en prennent aux simples citoyens. En plus de la psychose créée chez les usagers venant du septentrion, ces brebis galeuses se livrent maintenant au chantage et à l’intimidation. Ces trouillards, incapables d’affronter les groupes armés, bloquent les convois humanitaires en direction des régions occupées. Ainsi, le dernier convoi de la caravane humanitaire du Haut Conseil Islamique a été bloqué durant des heures et des heures par des soldats surexcités et prêts à appuyer sur la gâchette. L’ennemi peut s’estimer donc heureux d’avoir pu diviser le Mali en deux. Une victoire psychologique !

Les limites des actions humanitaires

La solidarité agissante de la Communauté nationale et internationale n’a pas permis aux populations du Nord occupé par des groupes armés d’être soulagées. En effet, les dons et autres gestes  de bonnes volontés semblent n’être qu’une une goutte d’eau dans un océan. Rares sont les familles qui peuvent s’offrir un repas journalier. La réalité du terrain explique en partie cela : le territoire étant vaste,  difficile donc de ravitailler toutes les localités, surtout les coins les plus reculés.

Les Arabes en disgrâce

Réunis en Mauritanie pour débattre de l’occupation du Nord, les Arabes du Mali n’ont pas pu adopter une position commune. Au départ, les Berabiches et Kounta entendaient trouver une solution pour contrer les groupes armés. Contre toute attente, ils ont été rejoints par  le Front de Libération de l’Azawad (FNLA) créé à Tombouctou. Ce groupe, faut-il le rappeler, est composé d’anciens membres de la milice arabes qui avaient même eu la caution des  autorités  pour sécuriser les localités. Mais, en dernière minute, le groupe a fait volte-face en s’accoquinant avec les assaillants pour perpétrer des forfaitures. A ces assises, la tension était vive à tel point que certains participants ont abandonné les lieux. A la fin des travaux, les positions sont tranchées et les pros et anti- Mali sont repartis sans se mettre au même diapason.

Le MNLA signe son arrêt de mort

A bout de souffle, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) cherche  l’appui de la Communauté internationale. Après son passage mitigé au Parlement Européen, le lobby MNLA est à l’assaut de la CEDEAO. Mais, derrière cette démarche, se cache une volonté de séduire. Surtout au moment où le groupe peine à maintenir ses troupes sur le terrain. Selon des sources bien informées, les éléments du MNLA commencent à manquer de tout. En plus, il sollicite un plaidoyer auprès des notabilités dans le but d’entamer des négociations.

Allimam MAHAMANE

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9 COMMENTAIRES

  1. La négociation n’est pas un langage de fermeté ? Montre-nous clairement où IBK se contredit. Journal et journaliste très médiocres à effacer de la presse

  2. IBK est populaire seulement dans la ville de Bamako après Mara (sic!). Il ne représente rien sur le plan national. En plus, il est faux.

  3. Vous mettez en titre ibk pour nous attirer sur votre article et racontez vos élucubrations et aucune déclaration de ibk sur vos suppositions. Un peu de respect pour les gens. Merci

    • Le “kankemetigui” ne merite aucun respect, un grand ami du CNRDRE qui veut negotier maintenant alors qu’il avait fermement condamne en son temps les accords d’Alger et c’est ce que le journaliste raconte.

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