Hier lundi 22 octobre, un atelier de formation des formateurs en droits et protection des femmes et des enfants pendant les conflits s’est ouvert à l’Ecole de maintien de la paix, Alioune Blondin Bèye. La cérémonie de lancement des activités a été présidée par le Chef d’Etat Major des Armée, Adama Dembélé qui avait à ses côtés, la Directrice pays ONU-Femme, Mme Rachelle Mian Djangoné.
Après avoir écouté attentivement ses interlocuteurs, le Chef d’Etat Major, Adama Dembélé a d’abord rappelé qu’au Mali, plus des 2/3 du territoire national sont occupés par des bandits armés et leurs complices réunis en coalition de groupes irrédentistes, d’intégristes religieux et de trafiquants de tout bord.
Encore, on mutile quotidiennement les honnêtes citoyens pour des actes qu’on commet soi-même à plaisir, a-t-il ajouté. Avant de soutenir que cette situation a une incidence négative sans précédent sur les conditions de vie des femmes et des filles, les espaces de liberté collective et individuellement été fortement réduites et plusieurs rapports font état de violences physiques y compris de viols sur les femmes et les filles.
Face à cette situation, les autorités nationales avec l’appui de la communauté sous régionale (CEDEAO), régionale (UA) et internationale (ONU) s’organisent pour la reconquête des régions sous occupation, a-t-il déclaré.
Pour Adama Dembélé, les conséquences d’un conflit armé sur les relations du genre sont loin d’être négligeables. A titre d’exemple, les différents rapports de la guerre en République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda ont fait état de viol systématique des femmes à grande échelle, les hommes en armes ont souvent été mis en cause par les victimes avec ses incidences sur le taux de contamination du VIH/SIDA, a-t-il souligné.
Il a précisé que l’Etat-major général des Armées en partenariat avec les agences des Nations Unies (ONU Femmes, UNICEF, UNFPA, HCR, ONUSIDA) avec l’appui technique et financier du Royaume des Pays Bas a initié des actions de renforcement des capacités des forces armées et de sécurité sur la prévention et la protection des femmes et des filles en situation de conflit.
Selon lui, ce partenariat porte sur le développement de module de formation et de sensibilisation sur la protection des droits des populations, notamment des femmes et des enfants, la formation d’un pool de formateurs sur a renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité dans les régions Militaires en position avancée et l’organisation de 80 ateliers de formation au bénéfice direct de 4000 dont 35 en 2012 à l’endroit de 1750 forces armées et de sécurité. Les personnes formées auront la responsabilité de sensibiliser près de 20 000 autres (soit une moyenne de 5 par personnes formées).
Moulaye HAIDARA