Droits des femmes et filles pendant les conflits armés : L’armée malienne lance le débat

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L’état-major général des armées du Mali et un certain nombre de partenaires viennent de lancer une série d’actions visant à protéger les droits des femmes et des filles pendant les conflits armés. Une de ces actions a été l’atelier organisé le lundi 22 octobre 2012 à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.

 L’ouverture des travaux était présidée par le chef d’Etat-major général adjoint des armées, le colonel-major Adama Dembélé. Après avoir dénoncé les barbaries dont sont victimes en ce moment les populations du Nord, d’une manière générale, et des femmes et filles, en particulier, il a expliqué à la quarantaine de participants qu’ils seront les serviteurs du Mali, de l’Afrique et du reste du monde à travers le métier des armes qu’ils ont choisi de plein gré.

“Lors de vos différentes campagnes, vous privilégierez la raison à la place de la passion. A la place de la violence aveugle et des traitements humiliants et dégradants, vous choisirez la posture discriminatoire au service des faibles et des innocents, dont la majorité est composée des femmes et des enfants. Dans cette perspective, vous vous inspirerez sainement des dispositions du protocole de Genève de 1925 et des conventions de Genève de 1949 ainsi que des autres instruments internationaux relatifs au respect des droits de l’Homme en période de conflit armé. La défense de ces droits qui donne à la protection des femmes et des enfants des garanties importantes, guidera vos actions de tous les jours”, a-t-il souligné.

Cet atelier, faut-il le rappeler, est une initiative de  l’état-major général des armées du Mali en partenariat avec les agences des Nations unies (Onu-Femmes, Unicef, UNFPA, HCR, Onusida) avec l’appui technique et financier du Royaume des Pays-Bas. Il entre dans le cadre d’une série d’actions de renforcement des capacités des forces armées et de sécurité sur la prévention et la protection des femmes et des filles en situation de conflit.

Ce partenariat porte sur le développement de module de formation et de sensibilisation sur la protection des droits des populations, notamment des femmes et des enfants ; la formation d’un pool de formateurs sur le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité dans les régions militaires en position avancée ; l’organisation de 80 ateliers de formation au bénéfice direct de 4000 personnes dont 35 en 2012 à l’endroit de 1750 agents forces armées et de sécurité. Les personnes formées auront la responsabilité de sensibiliser près de 20 000 autres (soit une moyenne de 5 par personne formée).

Y. C.

 

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