Drame à l’EMIA : Les victimes maliennes inhumées hier

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Les obsèques des cinq élèves officiers d’active de l’EMIA décédés lundi ont eu lieu hier dans l’après-midi.

Il s’agit de cinq élèves officiers d’active de la promotion 2010-2013. Ils ont reçu hier les ultimes hommages de la nation, au cours d’une cérémonie funèbre sur la place d’armes du Génie militaire. Les funérailles des cinq jeunes se sont déroulées dans l’après-midi au cours d’un cérémonial militaire emprunt d’une grande émotion à laquelle a assisté le président de la République, chef suprême des armées, Amadou Toumani Touré.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, du ministre de la Défense et des Anciens combattants, d’autres membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des autorités militaires ainsi que d’une foule nombreuse. Dans sa lecture de l’oraison funèbre le directeur de l’EMIA, le colonel Ousmane Korongo s’est dit peiné de n’avoir pas pu amener ces cinq jeunes à bon port. C’est-à-dire celui de les voir porter les barrettes de sous-lieutenant en fin de cycle. Cette impuissance selon le directeur des études de l’EMIA, résulte du destin implacable. La mort dans sa cruauté a subitement arraché à notre affection dans la journée du lundi 3 octobre aux environs de 13 heures, élèves officiers d’active, a-t-il dit. La tristesse et l’émotion étaient à la dimension du drame.

La première à rendre l’âme a été la Sénégalaise Fatou Seck Gningue, 2è personnel féminin étranger à avoir fréquenté l’Ecole militaire interarmes de Koulikoro. Fille de Ahmadou et de Dior Fall, elle était née le 1er janvier 1989 à Saint-Louis. Le corps de Fatou Seck Gningue a été rapatrié hier au Sénégal accompagné d’une forte délégation dont deux généraux et plusieurs personnalités civiles, militaires et des camarades de promotion. Tout comme ses camarades morts, Fatou avait été nommée aux attributs d’élève officier d’active pour compter du 1er novembre 2010. Quant aux quatre Maliens, il y a l’élève officier active Sékou Aw fils du colonel-major Boubacar et de Mariam Tounkara. Il était né le 29 janvier 1989 à Ségou. Le deuxième est Cheick Oumar Bouaré né le 27 juin 1979, du colonel Dramane et de Fatimata Sy. Il était précédemment agent de police judiciaire de la gendarmerie avec la spécialité « police stabilité-sécourisme ».

La troisième victime malienne s’appelait Thierno Seydou Keita, fils de Mamadou Karamoko, rétraité à Bamako au quartier Sogoniko et de Awa Koné. Il est né le 18 mars 1987 à Bamako. La quatrième victime est Sidiki Tangara, fils du colonel Mahamadou et Gninèdié Bagayoko dite « Hadja ». Il était né le 9 décembre 1986 à Kati. Le colonel Ousmane Korongo a invité les parents des victimes à être fiers de leurs enfants qui étaient selon lui d’une moralité sans faille et animés d’une volonté inébranlable. Les quatre compagnons d’armes reposent désormais au cimetière d’Hamdallaye en Commune IV du District de Bamako. Dormez en paix chers EOA.

jeudi 6 octobre 2011

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