Dr Oumar Mariko, Pr Younouss Hamèye Dicko, Me Gakou…… Des politiciens spécialistes de la girouette

Au lendemain du coup de force du 22 mars 2012, certains politiciens maliens en perte de vitesse se sont associés à un syndicaliste impopulaire du pays pour mettre en place un machin de Copam. Il s’agit du Dr Oumar Mariko, du parti Sadi, du vieux Younouss Hamèye Dicko du Rds, de  Me Mamadou Gakou de la Copp et Hamadoun Amion Guindo de la Cstm, sans oublier l’autre centriste Me Mountaga Tall.  Ayant compris  que ces gens avaient une odeur nauséabonde,  le capitaine Sanogo les a abandonnés au milieu du gué, après avoir compris que ces gens-là ne sont pas très fréquentables au plan politique.

C’est à partir de ce moment que même les plus naïfs de la République qui les suivaient bêtement ont compris qu’ils ne sont animés que par leur intérêt sordide. Pire, politiquement, ils ne sentent de pas bon. Qui sont ces oiseaux de mauvais augure ? Une étude de leur personnalité et de leur parcours nous permet de mieux les cerner.

Dr Oumar Mariko. Son comportement n’est guère surprenant. Il est connu pour son excellence dans la violence. Tout ce qui concerne la construction de la République l’intéresse très peu. S’il s’agit de mettre du feu au pays, il en est le champion. A partir de son arme de destruction, la Radio Kayira, il a passé de bons moments à inciter  des Maliens déficients intellectuels à la haine et à la violence.  Et le 21 mai, ils ont passé à l’acte en agressant le président de la République. La suite, nous le savons tous.
Younouss Hamèye Dicko : ce vieux, pour qui tout le pays avait de l’estime, a déçu plus d’un.  Ce qui fait douter les gens du sérieux politique du Pr Dicko, c’est sa prise d’écart de l’Urd  avec laquelle il avait signé une plateforme d’alliance pour les élections à venir. On se rappelle, lors de cette cérémonie dans un hôtel de la place, il disait se reconnaitre dans les idéaux de l’Urd. Quelques semaines plus tard, en la faveur d’un coup d’état, notre cher vieux s’est retrouvé du côté des gens qui avaient les idées divergentes de celles de ce parti – disons même qui abhorrent ce parti – et s’est engagé à défendre ceux qui viennent de s’imposer par les armes. Ce virement à 360 degrés  peut-il se justifier par une quelconque conviction ? Mystère et boule de gomme !

Me Mamadou Gakou:   décidemment, Me Gakou n’a aucune conviction politique. Même s’il refuse d’admettre

sa participation à l’organisation de la fameuse convention nationale, Gakou n’est animé d’aucune conviction.  Il ne fait que marcher dans la direction du vent.  C’est lui, avec son parti Copp et d’autres formations politiques, qui clamaient sur tous les toits leur soutien à Modibo Sidibé. Il a suffi qu’un groupe de militaires de la garnison de Kati dépose le régime ATT pour que Gakou change de veste. Il s’est arrangé du côté de l’homme fort du moment, Amadou Haya Sanogo. Aujourd’hui, s’il y a quelque chose qui fait vomir Modibo Sidibé et ses sympathisants, c’est bien Me Gakou. Car, lors du dernier voyage de Modibo dans le cercle de Kita, c’est lui  qui l’accompagnait et distribuait des billets de banque aux villageois. Tout comme, il faisait la même chose sous l’ombre de IBK il y a seulement quelques années.

Me Mountaga Tall :

connu pour inconnu, Me Mountaga Tall s’est adonné à son jeu favori : l’opacité. Si quelqu’un devait combattre le putsch au Mali, c’est bien lui. Mais il s’est refugié dans un groupement dit «Convergence pour sauver le Mali ».

Car, si les problèmes du pays incombent de la responsabilité du président déchu, Amadou Toumani Touré, celle de Me Tall n’est pas à écarter. En effet, c’est Me Tall qui a soutenu contre vents et marées la candidature d’ATT en 2007. Pour bien jouer son rôle, il s’est occupé du rôle de porter la parole de la cinquantaine de partis politiques réunis autour du candidat ATT lors de la présidentielle de 2007. Rôle dans lequel il s’était investi avec brio au point de susciter la jalousie de certains politiciens qui se croyaient plus proche de ATT que lui.
Les Maliens n’oublient pas de si tôt que le bavardage de Me Tall, en son temps, a beaucoup contribué à l’élection du président déchu, ATT, qui n’a certainement pas manqué de lui rendre la politesse.   N’oublions pas aussi que son parti, le Cnid Faso Yiriwa Ton a accompagné le régime défunt jusqu’à son dernier souffle.  Dans ces conditions, ATT est-il seul responsable de la gestion chaotique du pays ?
Oumar KONATE

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