Divergence au tour du maintien des trois 1ères Institutions : Des inquiétudes à l’horizon

1

Si au départ le CNRDRE était l’obstacle patent aux yeux des organisations Internationales et nationales, quant au déploiement des forces étrangères au Mali pour sécuriser les organes de transition et reconquérir le Nord, un second, le plus observable actuellement, pourrait les surprendre. Il s’agit de la divergence, entre le FDR-ADPS, la CSM-COPAM et Yèrèwoloton, pour le  maintien des trois premières Institutions de la République.  Respectivement, les deux premiers (FDR-ADPS) demandent le départ du Premier ministre, les deux deuxièmes (la CSM-COPAM) celui du Président et quant au (Yèrèwoloton) lui réclame la dissolution de l’Assemblée Nationale.

Depuis la chute du président Amadou Toumani Touré par les mutins, ce 22 mars, avec à leur tête le Capitaine Amadou Aya Sanogo, la Cedeao, accompagnée par l’Union africaine, par l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Européenne, est à pied d’œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel normal du Mali. Et du coup, l’organisation a menacé les putschistes de rendre le pouvoir aux civils et de regagner les casernes. Au cas échéant, il y aurait un embargo sur le Mali et l’intervention d’une force étrangère.

Aujourd’hui, le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, CNRDRE, a renoncé à ses stratégies de résistance. Le comité est d’accord avec la Cedeao pour l’intervention d’une force étrangère au Mali, au côté des nôtres, pour sécuriser les organes de transition, reconquérir le nord du Mali et organiser des élections crédibles et transparentes.

Cette volonté  du CNRDRE fut un ouf de soulagement. Vu le chaos vers lequel le pays se dirigeait.  Aucune aide étrangère pour un Pays pauvre et très endetté   comme le Mali. Et le départ, au lendemain du coup de forces de certaines ONG et projets et plus grave la rupture des activités de certaines ambassades et consuls  des pays amis résidents au Mali.

                                                    L’équation oubliée

Pour la Cedeao et les autres organisations rassurées, à partir de ce moment, les choses iront bon train. Aucun intrus ne fera obstacle. Le cas du Président par intérim, Dioncounda Traoré  son retour au pays, et l’application de la Feuille de Route, présentée au médiateur Blaise Compaoré concernant la crise par le premier ministre Cheick Modibo Diarra.

Cette alternative est la plus controversée  à jamais.  Les groupements, créés à l’occasion de la chute du régime ATT ont des points de vue divergents quant au maintien des trois institutions clées.

La Coordination des Organisations Patriotiques du Mali(Copam) et la Convergence pour la Sauvegarde du Mali(Csm). Ces deux groupements, l’un pro-putschiste et l’autre centriste, veulent la démission du Président intérimaire, Dioncounda Traoré, mais soutiennent le premier ministre Cheick Modibo Diarra. Selon eux, l’intérim de Dioncounda qui ne doit pas dépasser les 40 jours, est arrivé à terme. Donc pour la prorogation de son mandat, c’est les maliens qui doivent décider et non les organismes internationaux (Cedeao et autres).

Les anti-putschistes en l’occurrence le Front Démocratique pour la République(FDR) et l’Alliance Démocratique et Patriotique pour la Sauvegarde(ADPS) ont fait de leur cheval de bataille la démission de Cheick Modibo Diarra et de son gouvernement qu’ils jugent incompétents. Cette position, ils l’ont défendue lors du mini-sommet de Ouaga.

Mais ils n’entendent pas s’arrêter à mi chemin. Après validation de la feuille de route du CMD par la Cedeao et la formation bientôt d’un gouvernement d’union nationale,  le FDR et l’ADPS sont montés au créneau. Mardi dernier, dans un communiqué,  le FDR réclame la démission du CMD et de son gouvernement qu’il juge incompétents et d’amateurisme. En plus, il penses que la feuille de route de CMD est plutôt un « plan d’action » sans vision politique et stratégique. Sans chronogramme ni délai précis.

Quant au dernier, l’association Yèrèwolo-Ton de Boubacar Boré, elle a demandé purement et simplement la dissolution de l’Assemblée Nationale c’était à l’occasion de leur conférence tenue la semaine dernière et la faire remplacer par un Conseil législatif. Conseil qui aura pour mission pendant la période transitoire, qui doit être prolongée à deux ans afin de prendre en charge les dossiers judiciaires et le procès  de l’ancien régime.

Boubacar Yalkoué   

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Ça va chauffer. Ounh le maliba. Dioncounda doit démissionner et remplacer par MODIBO KEITA l’ex premier ministre de Alpha. Cheick modibo diarra démissionne pour être remplacé par Michel sidibe. Des hommes neufs loin de tout politicien. Je n’aime pas voir cet IBa Ndye coureur de petite fille caste de surcroit qui baisse la tête du Mali devant livoirien ADO.

Comments are closed.