Disparition de soldats : Ceux qui ont conduit au charnier de Diago

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Bamako, le 4 décembre 2013. Un charnier de 21 cadavres de bérets rouges a été découvert à Diago
Bamako, le 4 décembre 2013. Un charnier de 21 cadavres de bérets rouges a été découvert à Diago

Dans le cadre des enquêtes sur la disparition des bérets rouges, une bonne quinzaine de soldats, tous proches de Amadou Haya Sanogo, sont actuellement en détention. Ils sont quotidiennement entendus par le juge Karembé.

 

 

Au même moment, la brigade d’investigation criminelle de la gendarmerie mène des enquêtes. Selon nos sources, ce sont trois prévenus qui ont finalement craqué et indiqué aux enquêteurs l’emplacement d’un charnier à Diago, une localité située à 5 Km de Kati. Parmi les soldats qui ont conduit les enquêteurs à la découverte du charnier, l’on cite les noms du capitaine Christophe Diarra, du Sergent Fousseyni Diarra et Moussa Koné.

 

 

Diago :

C’était connu bien avant aujourd’hui…

Avant-hier, un charnier contenant 21 corps ou ossements de soldats disparus a été découvert dans la localité de Diago, aux environs de Kati. Cette découverte macabre n’est point une surprise pour tous ceux qui ont suivi les évènements dramatiques qui se sont déroulés à Kati après l’affrontement entre bérets verts et bérets rouges. En effet, après cet affrontement sanglant, des témoignages sont parvenus à Bamako au sujet de l’existence de ce charnier à Diago. Cependant, la terreur instaurée dans la capitale par l’ex-junte militaire avait suffisamment fait peur… Et l’existence du charnier de Diago était seulement évoquée du bout des lèvres par quelques téméraires. Aujourd’hui, le voile se lève à la fois sur ce charnier (le premier dans l’histoire du Mali) et les crimes commis par l’ex-junte de Kati. Pourvu que les auteurs et tous les auteurs répondent de leurs actes.

Kati :

Déjà deux découvertes macabres

 

La découverte du charnier de Diago n’est pas la première depuis l’ouverture des enquêtes sur la disparition de soldats à Kati.

 

En effet, la brigade d’investigation de la gendarmerie aurait également découvert 5 corps dans un puits au domicile de Mme Zakiatou Walett, ancienne ministre et actuellement exilée à l’étranger. Ce domicile avait été indiqué par un ex-mercenaire (capitaine Drissa Coulibaly) qui était au service de Sanogo. Le capitaine Coulibaly a disparu dans la nature, non sans dénoncer certains crimes de son ex-mentor. Il semble que les enquêteurs sont sur d’autres pistes de charnier.

 

KATI (2)

Le Sergent Seyba dans la nature

Le Sergent Seyba Diarra était l’un des instigateurs de la mutinerie de mars 2012. Ainsi, il était l’homme fort de la junte. A Kati, ce sergent occupait le poste de chef des opérations. En conséquence, il a été au centre de toutes les opérations militaires de la junte à Bamako et à Kati. Aujourd’hui, le sergent Seyba est introuvable. Il semble que les enquêteurs s’intéresseraient beaucoup au chef des opérations qu’il était.

 

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Oui le sergent Seyba DIARRA, est facilement retrouvable, parce qu’il avait été arrêté après la mini guerre de du 30 septembre mais c’est le Ministre Koumaré qui s’est porté garant pour sa libération. Donc sur ce plan il n ‘ ya pas de problème, le Ministre Koumaré sait où se trouve Seyba DIARRA alias “Kènèkaraba”

  2. vous êtes des menteurs en disant qu’il n’y a qu’un seul charnier au mali.Que dites vous alors de charniers dont les boureaux ne sont autres que l’armée malienne et dont les sites sont identifiés à :
    – tombouctou: mohamed lamine et son oncle au lendemain de l’arrivée des militaires maliens grâce à l’opération SERVAL en janvier 1993
    – tombouctou: Ali ould koubatt, deux de ses frères et son voisin sedentaire en 1993
    – ousmane yattassaye près de la Prefecture de Niono en 1993
    – Aboubacrine cissé, son frère et son enfant à seribala en 1993
    – le puits de sevaré au lendemain de l’opération SERVAL en 1993
    – tous les notables de leré en 1991 exécutés par le commandant Berdougou koné sur ordre de ATT selon lui
    – 150 commerçants touareg et arabes à tombouctou en 1991 exécutés par les berets rouges sur instruction du pouvoir
    – Ag Hamani le grand frère de l’ex Premier Ministre et 7 membres de sa famille exécutés par l’armée et jetés dans une fosse commune non loin de la prison de tumbuctu en 1991.

  3. Après avoir mis la main sur des camarades desarmés et les executés froidement mais surtout traire les blessés de l’hopital pour les tuer c’est trop. Nous comptons sur la justice pour tous les responsables Abidine Amadou Aya et tous leurs complices.

  4. Sanogo est un criminel en puissance!
    La sentence pour lui est la pendaison. Tous ceux qui ont participés de près ou de loin doivent aussi repondre de leurs actes insensés.

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