Disparition de «bérets rouges» : Ces officiers qui souffrent d’amalgame

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L’arrestation puis l’inculpation du général Amadou Haya Sanogo dans l’affaire dite des bérets rouges suscite certes l’interrogation sur l’implication de son entourage dans ce dossier. Devrait-on pour autant stigmatiser de manière systématique tous les officiers qui on été à un moment donné proches du présumé auteur de ce crime ?

 

 

 Abdoulaye Koumare
Abdoulaye Koumare

Cette question est d’autant utile que depuis l’ouverture de l’instruction contre le président de l’ex-junte, des officiers supérieurs de l’armée malienne font l’objet à la limite d’acharnement, sinon de cabale. Leur crime : avoir été des collabos du Général de corps d’armée, soupçonné d’être le principal auteur des tortures puis de la disparition des éléments du régiment des commandos parachutistes suite aux événements du 30 avril 2012. Dans le lot de ces officiers qui font les frais d’un pur amalgame, on retrouve Abdoulaye Koumaré, ministre de l’Equipement et des Transports.

 

 

 

En effet, s’il est vrai que le Général Koumaré a été un proche collaborateur d’Amadou Haya Sanogo, alors président du Cnrdre, la preuve de son implication dans ce dossier peut être difficilement établie. Il y est bon de rappeler que l’actuel ministre de l’Equipement et des Transports était en service à l’Ecole de maintien de la paix «Alioune Blondin Bèye» lorsque le nouvel homme fort du Mali lui fit appel. C’était bien après la tentative de contre coup d’Etat d’avril 2012 qui retient en ce moment l’attention de la justice malienne. Sa nomination à la tête du Cabinet du Cnrdre, le Général Koumaré la doit en partie à ses compétentes techniques et ses valeurs militaires, même s’il est par ailleurs vrai qu’il est un camarade de promotion d’Amadou Haya. Depuis, Abdoulaye Koumaré avait servi de cordon ombilical entre les éléments de la junte et le pouvoir civil. A ce titre, loin d’être un acteur des événements de mars 2012, le Général Koumaré s’était  investi, selon des sources militaires proches de l’ex-junte, pour convaincre le Pr Dioncounda Traoré à reprendre les rênes du pays après son agression au palais présidentiel et avait mis en garde la junte contre toute violence physique sur le Premier ministre Cheick Modibo Diarra lors de la démission forcée de ce dernier. Il nous est revenu des mêmes sources que le Général Koumaré, bien qu’il ait servi le principal mis en cause dans l’affaire des bérets rouges, peut être difficilement tenu pour responsable dans ce dossier. Il en est de même du Général Moussa Sinko Coulibaly et le Colonel Abdrahamane Baby, respectivement ministre de l’Administration territoriale et Commandant des opérations dans le nord de notre pays. Voici encore des officiers qui, après avoir certes côtoyé la junte, se sont mis à la disposition de la République et la serve encore de nos jours avec abnégation. Loin, de tout agissement indigne d’un bon militaire.

 

 

Doivent-ils être mis dans le même sac que ceux-là qui ont préféré s’accrocher à un projet sans lendemain et, de ce fait, se sont adonner à des actes qui pourraient bien les rattraper aujourd’hui ?

 

 

Il est donc aisé de comprendre quel peut être le degré de souffrance morale de certains de ces officiers de voir leurs noms associés à cette affaire, alors même que leur passage au Cnrdre n’a servi qu’à apaiser les relations entre celui-ci et le pouvoir transitoire. Nous avons fort heureusement en face une justice que nous croyons responsable, donc à même de faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie. En tout cas, dans un contexte où le gouvernement malien est engagé de manière irréversible sur la voie de la réconciliation nationale, il est bon que les agents des forces de défense et de sécurité qui sont restés correctes malgré tout, à l’image du Général Abdoulaye Koumaré, soient mis en confiance afin de conduire ce processus à bon port.

 

 

Bakary SOGODOGO         

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16 COMMENTAIRES

  1. Le journaliste a parfaitement raison.
    L’amalgame est bien réfléchi par les commanditaires.
    Un autre charnier est à craindre.

  2. Hum! Ce journaliste doit en savoir des choses. Peut être qu’il est de ceux qui dînaient à Kati à l’époque.

  3. Mr le journal eux en essayant de discuLper Mr KOUMARE vous ne le servez pas du tout car il est et demeure In instigateur du coup d’Etat qui a fini d’achever le Mali et un inspirateur de SANOGO avec lequel ils ont pillé les fonds de l.Etat. En ce KOUMARE à cache et aide à ex-filtre SEYBA qui était bien au frais chez lui. Ces voisins de Bacodji-Djicoroni ACI en savent quelque chose. Ce Mr KOUMARE était si arrogant que ses voisins se méfiaient de lui. J’en connaît qui pourront témoigner . Et allez voir l’illustration de son arrogance et de son enrichissement illicite par le goudron express qu’il s’est fait dérouler jusque devant son château à Boco Djicorni. Il vous dira certainement que les chinois lui ont offert cette voie ! Mais bon Dieu on est ou la ?? Le prix sera répercuté sur. D’autres marchés de BTP on connaît la chanson et voilà matière à vérifier pour le VEGAL !!!
    KOUMARE est dedans jusque cou il a contribué à assassine le Mali un point c’est tou!!!

    • Vous avez parfaitement raison.. Nous savons le rôle ” important” que ce GAL de pacotille compagnie de boisson de SANOGO à joué dans le PILLAGE SYSTÉMATIQUE DES DE,OERS DE L ÉTAT organisé sous la transition.
      C’est trop facile de le BLANCHIR aujourd’hui et de nous le présenter comme quelqu’un de propre alors qu’on l’appelait l’erreur de bagages. Tous les marchés juteux de l’équipement sont confiés à sa femme qui n’a jamais rien fait dans sa vie que de vendre les billets de l’agence paternelle.
      KOUMARE comme SINKO furent les DIRCAB du RAT avant d’être bombardé à leur tour Super Ministre de la justice. Eh oui… Les habitants de BACO D n’oublierontas de sitôt cette mule ( porteur des valises d’argent ) de la junte qui s’est offert une voie bitumée express en 6 mois.
      Vive la RÉPUBLIQUE de l’impunite si IBK ne sort pas ces deux criminels de son GVT même si c’est grace à SINKO si:il es au pouvoir aujourd’hui. POUR L’HONNEUR DU MALI ET LE BONHEUR DS MALIENS QUI N’ONT QUE TROP SOUFFERT DEPUIS

  4. Monsieur SOGODOGO Bakarky,
    Si vous êtes Journaliste, vous sortez de votre rôle, avec ces témoignages.
    La justice est assez indépendante, pour aller au bout de son enquête.

  5. mr le journaliste vous apparaissez plus ccomme avocat que journaliste ou pire griot,la justice n’ est pas aveugle et elle n a pas besoin de vous pour garder sa serenité.

  6. M. le journalisme, taisez – vous si vous n’avez rien à dire. Qui peut dire que le Ministre Koumaré n’est pas impliqué dans les bêtises de AHS ? après les évènements du 30 septembre dernier, allez savoir comment Seyba Diarra a été libéré ? lui qui est considéré aujourd’hui comme étant l’un des inspirateurs du charnier de Diago. Quand Seyba Diarra Kénékaraba avait été arrêté, c’est le Ministre Koumaré qui a intervenu personnellement et se porter garant pour que Seyba soit libéré. Savez – vous pourquoi il a pris cet engagement ?

  7. Mr. le journaliste, Les enquetes proveront oui ou non tes proteges sont propres ou pas. L’impunite est entrain de retrecir ses pas au mali. Bonne nouvelles pour les faibles.

  8. Mr le journaliste s il vous plaît et a cause de dieu il faut avoir pitier de ce pays , mr koumare mr sinko sont tous comptables de cette atrocité commise par la junte.La vie cest un choix ils sont généreaux parcequ’ils sont fait le coup d état nest ce pas ! bon si sa brule aussi ils doivent répondre tous.que dieu bénisse le Mali

  9. Cher Journaleux Sogodogo, saches que Ablo Koumaré et Sinko repondront tous devant la justice. IBK attend juste la fin des elections legislatives pour les liberer de leur fonctions gouvernementales. Ils sont impliqués jusqu’aux os et ont été les cerveaux de la junte.

    Prends tes sous et mange cher journaliste. Mais Ablo et Sinko n’échapperont pas à la justice.

  10. CES OFFICIERS T’ONT DONNE COMBIEN POUR ECRIRE CA PEUT ETRE 1000 FCFA POUR TON “NAN SON KON” DE DEMAIN.

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