Pour avoir falsifié un arrêté ministériel attribuant des primes spéciales afin d’y insérer leurs noms, un groupe d’officiers et de sous-officiers du Service des Affaires Financières (SAF) de la direction de la Gendarmerie nationale est désormais sous le coup d’une sanction disciplinaire, assortie d’une détention de 25 jours, en attendant la décision du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile.
Qui pouvait imaginer cela encore au sein de l’administration des forces armées et de sécurité du Mali ?
Cette question vaut son pesant d’or au regard des différents scandales financiers de ces dernières années qui ont défrayé la chronique et considérablement terni l’image de l’outil de défense de notre pays. Malgré tout, des officiers et sous officiers du SAF de la Gendarmerie nationale entretenaient un véritable réseau mafieux autour de l’argent public, destiné aux hommes et aux femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre leur patrie.
En effet, depuis la semaine dernière, un coin de voile est levé sur leur pratique. Laquelle consistait à scanner l’arrêté ministériel attribuant des primes spéciales aux agents méritants pour y insérer leurs noms. Selon une source bien introduite, cette manœuvre était devenue une véritable source d’enrichissement pour ces gendarmes en chef du SAF depuis très longtemps. Chaque fois qu’un arrêté ministériel de promotion spécial avec des avantages leur parvenait, ils n’hésitent pas à se servir, profitant et faisant profiter leurs proches, indument, des avantages accordés. Ainsi, ils falsifiaient la décision ministérielle à l’aide d’un scanner afin d’élargir l’éventail des bénéficiaires.
Le pot aux roses a été découvert lorsque les officiers ont voulu exclure du lot des subalternes. Ceux-ci, en leur corps défendant, auraient décidé de dénoncer les chefs indélicats auprès de qui de droit. Sans attendre, le directeur général de la Gendarmerie a ouvert une enquête. Laquelle a failli être, elle aussi, abusée par l’Agent comptable, principal. Mais les révélations ont fini par prouver que l’arrêté ministériel fut scanné par les soins de ce dernier même afin d’y insérer son nom et celui de ses complices. Du coup, la mesure disciplinaire du Directeur Général de la Gendarmerie Nationale ne s’est pas fait attendre : suspension et incarcération de 25 jours des agents incriminés. Ce n’est pas tout. La décision du directeur est augmentée de l’annotation DA (demande d’augmentation) de la sentence, à l’attention du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile. Affaire à suivre.
Moustapha Diawara
Source : Le Sursaut
Ce sont des criminels ils doivent passer a la cour martiale
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