Les manifestations d’indignation ne cessent pour condamner la destruction des lieux saints de Tombouctou par Ansardine et le MUJAO. Malgré tout, ces mouvements terroristes qui occupent le nord de notre pays poursuivent leurs actes. Les Maliens et l’opinion internationale restent impuissants.
Du 30 juin au 1er juillet 2012, les mouvements Ansardine et MUJAO ont, à nouveau, entrepris la destruction des lieux saints de Tombouctou. En deux jours, ils ont saccagé une demi-douzaine de mausolées. Des voix se sont élevées partout dans le monde pour condamner cette barbarie. Mieux, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Ben Souda, a qualifié ces actes de ‘’crime de guerre’’. Elle a aussi prévenu les auteurs des poursuites judiciaires auxquelles ils s’exposent.
Mais, ces menaces n’ont produit aucun effet dissuasif. Car le lundi 2 juillet 2012, les bandits ont arraché certaines portes de la mosquée Sid Yahia de Tombouctou. Quelques jours plus tard, l’ONU a annoncé des sanctions isolées et ciblées. En dépit de tout cela la destruction continue. Le mardi 10 juillet 2012, ce fut le tour des deux mausolées contigus à la mosquée de Djingareyber qui est un grand symbole du Mali sur le plan religieux, culturel et historique. En effet, ‘’les talibans du Satan’’ ne cessent de transgresser les règles et principes de l’islam depuis la prise de la région, il y a quatre mois.
Les habitants de Tombouctou en larmes assistent impuissamment à la scène. Ansardine et MUJAO qui portent atteinte aux symboles de la religion musulmane prétendent agir au nom de quel Islam? Le plus choquant c’est que Tombouctou est universellement réputé être la ville sainte. Aussi, plusieurs cas de vols, de pillages et de viols ont été constatés. Ils ont emporté les manuscrits multi centenaire du célèbre Centre Ahmed Baba de Tombouctou. La population est terrorisée et plongée dans la précarité.
C’est sûr, ces bandits islamistes appartiennent à une branche d’Al-Qaïda international. Les membres de ce mouvement se font remarquer par les empreintes de leurs actes horribles. Ils ont fait pareille destruction de mausolées et monuments en Afghanistan et en Somalie. Les modes opératoires et de tueries sont de la même façon. Ce coup a été longuement préparé.
Selon certaines sources, ces mouvements sont financés par le Qatar et d’autres pays riches tapis dans l’ombre. Une partie de leur financement proviendrait de la vente de drogue et de trafics d’humains. Avec leurs mannes ils sont en train d’enrôler des mineurs dans le terrorisme. Des experts africains, européens et américains travaillent en ce moment pour trouver des stratégies susceptibles de libérer le nord du Mali. Il ne faut surtout pas que ce problème devienne un bourbier comme ce fut le cas en Afghanistan et en Somalie. Si non, on se trouvera dans une sorte de guérilla urbaine et interminable.
Issa Santara