Des interpellations en cascade à la suite du contre-coup d’Etat du 30 avril 2012 : Plusieurs officiers arrêtés

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Le Commandant Mamadou Lamine dit Mala Konaré, précédemment à la Sécurité d’Etat et fils d’Alpha Oumar Konaré, le Général Hamidou Sissoko dit Man, ex-chef d’Etat-major particulier d’ATT, le Colonel Abdoulaye Cissé, ex-aide de camp d’Alpha Oumar Konaré et Commandant de la région militaire de Sikasso, tous arrêtés la semaine  dernière.

Après la tentative de contre-coup d’Etat contre le Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), le 30 avril 2012, les autorités ont procédé à l’arrestation de plusieurs éléments des forces armées et de sécurité. C’est ainsi qu’on a appris, en fin de semaine dernière, l’arrestation du Commandant Mamadou Lamine Konaré, fils ainé de l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Cet officier, pilote de son Etat, servait jusqu’en mi-avril dernier à la Sécurité d’Etat dans une unité chargée de la lutte antiterroriste.

Après le coup d’Etat qui a renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012, cet officier, qu’on dit en rupture de ban avec son père, avait été vu à plusieurs reprises au QG du CNRDRE à Kati. Ce qui avait fait penser qu’il était proche de la junte composée d’officiers pratiquement du même âge que lui.

Voilà un officier qu’on dit expérimenté et fin connaisseur de  son métier de pilote et d’officier de renseignement. D’après certaines informations, après l’échec de la tentative de contre-coup d’Etat, le Commandant Mala (pour les intimes) s’était caché avant d’être déniché par les forces de l’ordre. On se demande maintenant comment a-t-il pu tremper dans une opération à si haut risque et qui, indubitablement, va voir mêler le nom de son père, Alpha Oumar Konaré ? Et cela, d’une manière ou d’une autre.

L’ex-patron de la Sécurité d’Etat, devenu chef d’Etat-major particulier du président déchu ATT, le Général Hamidou Sissoko dit Man, a été, lui aussi, arrêté à la suite des événements du 30 avril 2012. Celui-là qui fut l’un des piliers du régime d’ATT avait été aperçu, après le coup d’Etat qui a renversé son mentor, plusieurs fois dans les couloirs de l’hôtel Salam où résidait provisoirement le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Ce fidèle  d’ATT cherchait-il à reprendre du service aux côtés du président de la République par intérim ? En tout cas, les observateurs s’interrogeaient encore sur sa présence en ces lieux et en ce temps qu’il fait. Toute chose que certains n’avaient pas hésité à qualifier de déloyauté.

Quand des fidèles de l’ex-président venaient faire la courbette auprès du nouveau président de la République – ne serait-ce que par  intérim – mais avec beaucoup moins de pouvoir que son prédécesseur. Il fut d’ailleurs interpellé lors de la deuxième vague d’arrestations des personnalités civiles et militaires et qui avaient ensuite été relaxées suite aux menaces de sanctions de la CEDEAO contre notre pays.

Quant au Commandant de la région militaire de Sikasso, le Colonel Abdoulaye Cissé, il serait dans le collimateur des services de sécurité du fait que c’est par la frontière ivoirienne que des mercenaires ont franchi la frontière malienne pour se retrouver jusqu’à Bamako.

Ce Colonel appartenant au corps des ” bérets rouges ” est un ancien Aide de camp du président Alpha Oumar Konaré qu’il a, un moment, suivi lors de son séjour à la tête de la Commission de l’Union africaine.  Son arrestation serait due au fait que c’est de Korhogo (Côte d’Ivoire) que les mercenaires auraient franchi la frontière malienne. Il a été arrêté et conduit à Bamako le vendredi dernier.

D’autre part, selon des sources concordantes, les arrestations devront se poursuivre cette semaine. Elles concerneront des personnalités tant militaires que civiles. Il s’agit pour le gouvernement de Dr Cheick Modibo Diarra, selon un communiqué lu à la télévision nationale, de faire toute la lumière sur ce complot qui visait, entre autres et d’après le même communiqué, à déstabiliser principalement le CRNDRE et le gouvernement afin de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel avec notamment un gouvernement issu de la classe politique, de dissoudre et d’arrêter les membres du CNRDRE..C’est dire que la bataille entre les différentes composantes de nos forces armées et de sécurité est encore loin de connaître son épilogue.

Les esprits ayant prédit une mare de sang à l’issue d’un conflit d’où renaîtra le Mali de nos rêves. Comment faire maintenant que la mare de sang soit évitée et que le grand Mali renaisse de ses cendres ?

Seul un dialogue sans exclusive, dans la sincérité et l’amour du Mali, le permettra. Pour le moment nous n’en sommes pas là. Les petits calculs politiciens ayant déjà pris le dessus…Malheureusement.

Mamadou FOFANA

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2 COMMENTAIRES

  1. IL EST TEMPS DE REAGIR POUR LIBERER NOTRE GRAND NORD.La jeunesse malienne ne voit pas un avenir et un espoir pour le Mali.Au revoir le grand mali,

  2. Mon capitaine, comment as-tu fait pour avoir tes barrettes? Ne te trompe pas de combat aux risques d’avoir comme obus les bayas pour l’ultime combat du nord. Raisonnablement avec le plus grand GARDE VOU…

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