Dérives dans l’armée malienne : Quand des militaires dansent au pire moment

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L’armée malienne, le 30 mars 2012, photo REUTERS

C’est  le mardi passé, 4 février 2014,  dans l’émission Terroir de l’Ortm, que les gens ont été surpris de voir des militaires maliens qui chantent et dansent, alors qu’une mission de 15 pays du Conseil de sécurité séjournait dans notre pays. Devant l’écran géant de la salle de réception de l’hôtel de l’Amitié, certains étaient restés ébahis.

 

Au fur à mesure que les images passaient et que l’animation devenait intense avec des jeunes militaires, les gens ont commencé à apercevoir les visages de Mariam Sagara, Hamidou Diarra Dragon de Klédu, Seydou Traoré dit Bamanan de Radio Jèkafo et Nèma Sagara. D’après un militaire malien, c’était la sortie des recrues de l’armée malienne. Ce qu’il ne fallait pas dire devant un autre officier, pour qui c’était tout simplement une dérive. Selon ce dernier, le ministre de la Défense devrait épier désormais les actes que les militaires posent en cette période de crise.

 

 

 

Devant ce spectacle, les esprits se chauffaient au point qu’un jeune officier a ordonné aux responsables de l’hôtel de zapper l’Ortm pour une autre chaîne. Mais avant cela, le bruit avait fait le tour de l’hôtel et certains représentants des groupes armés n’ont pas hésité à dire que l’armée ne sait faire que cela : chanter et danser, alors que les populations souffrent dans le nord du pays. En réalité, il s’agissait d’une soirée dansante organisée à l’occasion de la cérémonie de sortie du contingent 2013, qui s’est tenue le jeudi 2 janvier au Centre de formation commune de Base de Koutiala. Les recrues du contingent 2013 ont été présentées au drapeau. C’était sous la présidence du chef d’état-major général adjoint des armées, le général de brigade Didier Dacko, en présence des chefs d’état-major et des Directeurs des services, ainsi que du Coordinateur des centres d’instruction, le colonel Sidiki Samaké et du gouverneur de Sikasso.

 

 

La soirée dansante qui a été diffusée sur l’Ortm dans l’émission Terroir, n’est autre que la volonté de la Directrice de ce centre, qui n’est autre que Nèma Sagara. C’est elle qui est à la base de cette soirée et sa diffusion sur l’Ortm, selon bon nombre de militaires, surtout ceux qui se trouvaient à l’hôtel de l’Amitié. Cette soirée pour la sortie n’est pas en soi une mauvaise chose, car même pour les sorties des officiers, on organise traditionnellement des bals de triomphe. Mais le fait de le montrer à la télévision, surtout en cette période de crise, est une dérive dans l’armée malienne. Car ce n’est pas au moment où le monde regarde le Mali que les soldats maliens, de surcroît de nouveaux soldats, doivent danser et chanter comme si au Mali tout allait bien. «Ça fait honte à l’armée, ce n’est pas une bonne chose pour l’image du pays. Même celle qui a organisé la soirée, sait que ce n’est pas une bonne chose. La situation actuelle du pays ne s’y prête pas, encore moins le moment avec toutes ces personnalités dans notre pays», a fulminé un officier quelque peu remonté.

En tout cas, pour nous, ce n’est point une surprise venant de Nèma Sagara, qui après avoir tout raté sur le théâtre des opérations, si ce n’est que passer ces images à la télé, n’est qu’une fausse amazone qui veut se faire une santé à travers la sortie des recrues du centre de formation  de la base de Koutiala. C’est elle qui démarche la presse pour faire sa promotion dans les journaux, même sur les radios. Pour la sortie du contingent en question, en plus des journalistes que l’état-major avait invités, il y avait déjà sur place une équipe de journalistes de Nèma Sagara. Elle doit mettre un peu d’eau dans son vin.

 

 

Sinaly KEÏTA

Commentaires via Facebook :

17 COMMENTAIRES

  1. allons,soyons professionnels,ne creeons pas des problemes la ou il y a pas,c est une tres brave femme, qui s est beaucoup investie ,pendant la crise,elle vaut mieux que beaucoup de militaires,qui ont fuis, et d autre qui sont accuellement en prisons.
    de ce fait reconnaissons ses merites………..

  2. Tout ce qu’on peut reprocher a notre armee est d’avoir fui au mauvais moment sinon pour une armee il n’ya pas de mauvais moment pour chanter et danser afin de remonter le moral des troupes.

  3. Qu, as-tu fait pour le MALI, apprenti écrivain public. PETIT journaliste menteur, tu étais a l hôtel cette nuit? Si NEMA paie des journalistes, qui te paie toi? Si elle ne t,a pas sollite, c,est qu,elle ne te juge pas capable de faire son travail. Ton article ne vaut rien. Tout juste bon pour aller au petit coin avec. Forme toi si tu veux bouffer l,argent.

    • Monsieur, dans le cadre d’ordre du chef opérationnel, aucune mission n’a été assignée au Colonel NEMA SAGARA. C’est dire qu’elle ne pouvait donner aucun ordre dans les unités combattantes commandées déjà par des officiers valeureux, au risque de se faire désobéir. Elle pouvait jouer un rôle auprès de la presse pour la sensibilisation et la protection des femmes et des enfants et bien sûr en absence des balles. Et ce, devant les objectifs des caméras sans exhibitionnisme. VIVE LA REPUBLIQUE

      • Oui sankingba ! Mais c’est encore mieux que de rester au chaud a KATI pour faire la Grande Gueule ou meme jouer au RODEO dans les rues be BAMAKO. 😆 😆 😆 😆

        • Parfaitement d’accord avec toi mais de façon plus modérée que démagogique. 👿 👿 Quant aux reproches de la détente des militaires après leur formation, c’est nullement condamnable. Nous sommes en guerre surement mais pas en deuil national permanent. Il faut bien remonter le morale des bidasses.

  4. Foutaises.

    Dans toutes les armées du monde, on chante et on danse même sous le feu de l’ennemi.
    Dans l’armée britannique, la musique est en tête, et les fanfares sont une unité copiée chez les français, de la musique militaire française. L’armée rouge jouait de l’accordéon avec danse unijambique en pose même en offensive contre la Wehrmacht.
    Alors, quand c’est nos militaires qui se réjouissent pour se remonter le moral, des journalistes vauriens et carrants en histoire militaire nous sortes du n’importe quoi.
    Ici, nos Sofa montaient en assaut avec tambour, un instrument de musique !

  5. Pensez vous que l’ORTM sait ce qu’elle diffuse? Rendez-vous à 19h des séries télévisées Mexicaines quand toute la famille est devant le téléviseur, au lieu d’émissions sur nos valeurs culturelles. La médiocrité des cadres maliens se remarque d’abord en regardant l’ORTM.

  6. Monsieur le Journaliste, merci de nous épargner de ces articles bidons.
    Réveiller vous et cultivez vous surtout.

    Qu’est ce vous avez contre NEMA, gloire et félicitations à cette brave dame.

    La récréation ne peut que donner de la force et du moral à nos braves soldats.

    VIVE LE MALI , VIVE L’ARMÉE MALIENNE.

  7. Je fais siennes les conclusions de cet article qui sont révélatrices. Beaucoup ne savent pas. Nema n’a jamais eu une troupe constituée sous son commandement sur le champ de bataille et on fait d’elle une amazone. Pourquoi? Ahurissant vraiment!!!!! La valeur militaire c’est à partir de la conduite des engagements militaires sur le terrains mais pas être “cameraphile”. Du ridicule

    • J’abonde dans le même sens que “sankingba”: Le commandement militaire (CEMA/MINISTRE DEFENSE) doit ouvrir l”œil sur les sorties médiatiques de l’officier (promotion canapé) Nèma SAGARA. Visiblement cette femme est obnubilée par son image, aidée en cela par sa sœur juimelle Mariam SAGARA(aussi officier de paille) à l’ORTM. Tantôt Nèma dans les bottes d’un valeureux officier chef de guerre au Nord en l’occurrence Dider; tantôt Nèma à la Présidence à la recherche d’une caméra; tantôt une interview à un pauvre journaliste pour lui faire avaler une biographie erronée. Un officier a-t-il(elle) besoin d’aller à la rencontre de la presse pour se valoriser?? Chers officiers , attention!! l’officier NEMA SAGARA EST UN DANGER POUR L’IMAGE DE NOTRE ARMEE: le 1er contingent mixe (classe 1986) de l’ Armée de l’Air appréciera.

    • Ce n’est pas n’importe quoi: ce journaliste sait de quoi il parle ; il est très bien renseigné sur les manœuvres et agissements de l’officier Nèma SAGARA;Il a bien décortiqué les images de cette dérive des militaires.Ces images sont le reflet de la médiocrité de l’officier instructeur Nèma SAGARA et met à nu ces insuffisances. Quelle valeur représenteront demain ces recrues comiques(des “yokoro” et korè-douka” :sans doute un autre repli tactique devant l’ennemi.Vivement des officiers respectueux de l’uniforme!!

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