Le chef d’Etat-major général de l’armée malienne, le général de division Mahamane Touré, a entamé une tournée la semaine dernière dans les garnisons du nord du pays. Cette visite la première du genre depuis sa nomination à ce poste doit le conduire dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou, mais aussi et surtout à Kidal. Le général de division Mahamane Touré doit pousser sa mission jusque dans les confins de Tinzawatten, Tessalit, Aguelhok.
L’objectif étant pour le patron de l’armée malienne de s’enquérir des conditions de travail des hommes de troupe et au demeurant profiter de l’occasion pour leur remonter le moral. Il doit aussi s’assurer du déploiement définitif de nos soldats sur l’ensemble du territoire national.
Cette visite ne se fait pas par avion comme ce fut le cas pour les précédentes sorties officielles pour des raisons de sécurité. Le chef d’État-major a décidé de parcourir les coins et recoins du nord en voiture.
Malgré le retour de l’administration, la situation est encore fragile au nord du pays en témoignent des tirs de roquette sur Gao, Tombouctou, Kidal et le regain d’activité des groupes terroristes.
C’est justement cette situation d’insécurité que les forces armées maliennes cherchent à endiguer avec le déploiement du quatrième bataillon de l’EUTM, balanzan au nord du pays pour renforcer l’existant.
Cependant, Kidal reste encore l’unique région du nord du pays où le déploiement de l’armée malienne est très limité. Dans la capitale des Ifoghas, quelque 200 à 300 soldats maliens sont stationnés. Ils côtoient les casques bleus et la force Serval. Aux côtés de ces forces, cohabitent des éléments du HCUA et du MNLA. Difficile dans ces conditions de ne pas redouter des infiltrations jihadistes. Quand on sait que le cantonnement qui devait conduire au désarmement des groupes armés peine à se faire. Aussi, le chef d’État-major devra exhorter les forces armées à plus de vigilance.
Abdoulaye DIARRA
Au moment où le Général Mahamane Touré est au front, il doit normalement entendre que les milices arabes, des supplétifs de l’armée malienne, occasionnent des déprédations aux populations. Aussi, il est attendu que le Général doit faire désarmer les milices arabes, tout au moins,, voire les dissoudre.
Guerre déclarée des milices arabes tormozes et bérabiches aux touaregs du pourtour du Faguibine, cercle de Goundam, région de Tombouctou.
En Mai 2013, les milices arabes tormozes et bérabiches, des narcotrafiquants « seconds couteaux » en sevrage des retombées financières de la filière saharienne narcotrafique démantelée par l’opération Serval à In-Khalil et Borj-Moktar, du côté de Tessalit, se sont recyclées en bandits armés de grands chemins dans la région de Tombouctou.
Ces déprédateurs écument les pourtours du Faguibine, le triangle Ber-Tombouctou-Araouane en coupant les routes, rançonnant les populations, arrachant des véhicules et tuant des gens, vandalisant et spoliant particulièrement les forains de Ber, Téherdjé dans le cercle de Tombouctou, Lerneb, Edjar et Zouéra dans le cercle de Goundam sans aucune réaction de Serval, MINUSMA et l’armée malienne, toutes forces militaires bien présentes sur le terrain et bien informées de cette situation calamiteuse.
Le bilan des déprédations des miliciens arabes relevant du Colonel Ould Méidou officiellement constitués avec la bénédiction d’ATT suite aux élections locales et régionales de 2009, comme celle des Imghads du Colonel Gamou et celles des Sonraïs (Gandakoy et Izo) est jugé désastreux tel que rien ne peut plus bouger dans la région sous la coupe réglée de ces milices arabes en passe de contrôler toute le Nord-Ouest de la région de Tombouctou.
Enfin, mieux vaut tard que jamais!
Il faut boucler et surveiller les principales pistes sur les frontières avec L’ALG, La Mauritanie, Le BF et le NIG. Il est clair qu’ils vont tout faire pour s’armer, se former et se renforcer au fur et à mesure qu’on perdure dans le statu quo. Il faut éclairer le peuple et la communauté internationale, par toutes les voies possibles, y compris les médias de pays amis sur la mauvaise foi des rebelles, le flou qui entoure leur source soutien. Mettre l’accent sur les efforts fournis et la bonne volonté du mali à trouver une solution paisible. Le dernier recours sera la frappe, avec les moyens de bord.
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