Arrivées au Mali dans le cadre d’un accord bilatéral, selon N’Ndjamena, les troupes tchadiennes déployées au Mali ont finalement intégré la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA). L’information a été donnée hier par le porte-parole de la MISMA, le Colonel Yao Adjoumani, au cours du point de presse hebdomadaire qu’il a animé au siège de la MISMA à Badalabougou.
Aujourd’hui comme hier, la communauté internationale est plus que jamais déterminée à bouter hors du territoire malien les rebelles et autres terroristes de tout acabit qui ont fait du septentrion malien un sanctuaire. Tous les pays contributeurs réagissent positivement au fil du temps. Les troupes sénégalaises et guinéennes, qui étaient annoncées la semaine dernière, sont arrivées finalement au Mali. Le Nigéria, qui a le plus gros contingent, envoie chaque jour, selon le porte-parole de la MISMA, des hommes et du matériel. Yao Adjoumani a aussi annoncé au cours de ce point de presse que la direction de la MISMA est désormais confiée à l’ancien Président burundais, Pierre Buyoya. Ce dernier, à en croire le porte-parole de la Mission internationale, séjourne d’ailleurs au Mali en vue de sa prise de fonction. Les troupes tchadiennes, qui opèrent avec les militaires français dans la région de Kidal, ont finalement intégré la MISMA, selon Yao Adjoumani. Cette intégration s’explique par le souci de coordination des opérations sur le terrain, à en croire toujours le porte-parole de la MISMA. De son côté, le Ghana qui s’est engagé à hauteur de 128 militaires, a déployé en début de semaine des éléments précurseurs de son contingent. Réagissant par rapport aux informations relatives à la transformation de la MISMA en casques bleus de l’ONU, l’officier ivoirien à déclaré : «A la MISMA, nous n’avons pas vent de cette transformation.» Actualité oblige, interrogé sur la crise entre certaines composantes de l’armée malienne, le Colonel Adjoumani de confier qu’à la MISMA on n’est nullement dérangé par ce conflit. «L’objectif pour nous, c’est de bouter hors du Mali les rebelles.» a-t-il conclu.
Yaya Samaké