Département de la justice : Les surveillants de prison désapprouvent leur statut

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Maison d’arrêt de Bamako

Lors  d’un point de presse organisé à l’intention du département de la tutelle, du peuple malien et de la communauté  internationale le vendredi  dernier,  la section syndicale des surveillants de prison a désapprouvé le statut actuel de ces agents  et a exigé sa révision pour la rénovation de l’appareil judiciaire.

Le statut particulier qui gère actuellement les surveillants de prison est quelque laconique, il ne tient pas suffisamment en compte des spécificités de la mission dévolue aux surveillants et l’objectif poursuivi par l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée. Ce statut est l’issue du décret n°03-326 du 6 août 2003 fixant en ce qui le concerne les modalités d’applications du statut général des fonctionnaires.

Ce statut ne semble guère donner satisfaction aujourd’hui ni aux intéressés ni à l’Administration pénitentiaire selon Abdoulaye Fofana, secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison. Il fait l’objet de critique concordante, mauvais classement catégoriel des surveillants dans fonction publique, régime disciplinaire inadapté, rémunération et récompense insuffisantes, mauvaise politique de recrutement.

Pour les des mesures adéquates au le  bon  fonctionnement du corps, la section syndicale des surveillants a  insisté la mise en disposition d’un nouveau statut. Pour M. Fofana, l’Etat est conduit à renforcer le système d’encadrement des maisons d’arrêts et du personnel de surveillance face au mouvement d’augmentation de la population carcérale. Et de mener un nouveau de la réflexion sur la peine et les conditions de détention.

Il a souligné que l’Administration pénitentiaire semble avoir du mal à assurer la stabilité et la cohérence de son ordre interne. Que les surveillants ne parviennent plus s’intégrer dans le système pénitentiaire. Ce qui explique pour lui, les multiples actions de protestation engagées par les agents depuis plus une dizaine d’année dévoilant ainsi l’ampleur de leur désarroi.
“Les surveillants sont en quête légitime d’une identité statutaire qui leur permettra de mieux faire face à la mission qui est la leur”, a-t-il précisé. A l’ en croire, l’octroi de ce statut de nature législative va s’inscrire dans le cadre d’une œuvre de  rénovation de l’appareil judiciaire et de construction permanente de l’Etat de droit et de protection des droits humains en milieu carcéral.

Maliki Diallo

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