Démission de Cheick Modibo Diarra : Le Capitaine Sanogo met en garde toute personne qui constituera un handicap pour la mission du Président de la transition

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Dans son adresse à la Nation relative à la démission de Cheick Modibo Diarra, le président du Comité de suivi des réformes des forces de défense et de sécurité, le Capitaine Sanogo, a déclaré que pour l’intérêt du peuple malien, il n’hésitera pas à intervenir contre toute tentative tendant à empêcher le bon déroulement des missions du Président de la transition.

Le capitaine Sanogo (ici, le 30 mars, près de Bamako) photo : AP

Par ailleurs, le Capitaine a mis en garde toute personne qui créerait du désordre susceptible d’entraver les missions du Président de la République par intérim. Selon lui,  cette démission du Premier ministre rentre dans le cadre de la sauvegarde des intérêts du pays. « Ça été une suite logique de tout ce que nous avons prévu pour sauvegarder cette Nation, parce que souvenez-vous qu’au lendemain du 22 mars dernier, nous avons fait assez de choses pour arriver à l’ossature actuelle qui, à notre point de vue et du point de vue de l’ensemble du peuple malien, était quand même une voix de sortie de crise. Toute chose qui a amené la nomination de Cheick Modibo Diarra au poste de Premier ministre», a-t-il rappelé. A cet effet, le Capitaine a révélé des comportements « inacceptables » de Cheick Modibo Diarra.

« Il faut reconnaître aujourd’hui que rien n’a marché parce que le monsieur qui devrait être chef de l’équipe a été presque sur le point de blocage et cela, pour diverses raisons. Enter autres : un Premier, ministre qui n’a aucun respect pour le peuple lorsqu’il dit  qu’il ne sait à qui remettre sa démission, qu’il ne reconnait pas l’autorité du Président de la République par intérim. Pourtant, c’est nous qui avions posé l’acte et qui l’avions choisi. Au-delà de tout ça, le Premier ministre voyageait permanemment sans rendre compte à personne…Il faut voir le blocage au niveau de l’équipe gouvernementale qui ne disait pas son nom parce qu’il y avait  un Premier ministre ambitieux qui allait jusqu’à désigner le dernier planton dans un service,  un Premier ministre qui, au moment de ses choix, n’avait aucune ambition politique pour préparer les élections et qui étranglait ainsi tout le pays à travers des ambitions personnelles et démesurées…Cela fait des semaines et des semaines que ce même peuple nous envoie des délégations pour témoigner leur ras-le-bol pour diverses raisons »,  a-t-il déploré.

Selon le Capitaine Sanogo, il fallait donc réagir, car « ce pays n’a pas besoin de ça et au-delà de tout ça, il fallait s’associer au peuple pour prendre la bonne décision ». Afin que cela ne se reproduise plus dans notre pays, le Capitaine  Sanogo a par ailleurs souligné qu’il aidera et assistera le Président de la République par intérim contre l’intimidation de n’importe quelle personne.

Oumar Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. Merci Sanogo, de soutenir cette transition. De soutenir Le Président de la transition sans quoi le Mali risque de sombrer davantage. Maintenant que CMD est parti il faut laisser le gouvernement travailler afin de vous permettre d’aller au nord pour la libération de cette partie du Mali.

  2. J +10

    Cela fait demain 14/12/2010, 10 jours que les armes débloquées du port de Conakry sont à la disposition de l’armée malienne dans le fief de la junte militaire à Kati.

    Depuis aucun acte militaire en faveur de la reconquête des régions nord du pays n’a été entrepris.

    Mais des actions tape à l’œil (lancement en grande pompe d’un recrutement massif de 2000 jeunes dans l’armée) et les manœuvres dilatoires de l’écartement manu militari du premier ministre CMD.

    Sinon rien!

    Les maliens ont donc, au moins, des sujets de conversation pour les 3 prochains mois (Départ précipité de CMD, nomination inattendue de Diango Cissoko, formation de son gouvernement, etc et etc.) c’est à dire tout sauf la libération du nord du pays et l’organisation des élections.

    La magie est que ça marche à tous les coups, internautes, grins, milieux politiques, professionnels et familiaux, tout le monde s’engouffre dans la brèche pour oublier l’essentiel, pourvu que Kati ne prenne jamais la direction du nord du pays.

    On va tourner en rond encore pendant 9 mois avant d’attaquer manu militari Diango Cissoko à son tour!

    Son tort?

    Il est tout simplement un peu trop clair, il ressemble donc à un rebelle Touareg, et pourquoi pas à un Shebab, ou un rebelle congolais, et Kati va se méfier de lui, Dioncounda serait d’accord et les maliens commenteront, comme d’habitude.

    Ainsi va mon pays coupé en deux et pour très longtemps.

    En attendant, Kassin compte les jours depuis la libération des armes réclamées par le Copam, Mp22 et acolytes.

    Demain 14/12/2012: J+10

    À bientôt mes amis !

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