Ce matin dans décryptage, fin de la IIIe République au Mali, putsch au Niger
La force de la IIIe République, instaurer la démocratie
Le 22 juillet 2023, la IIIe République est morte car incapable de s’adapter à l’évolution de la société malienne. Après 30 ans de vie, la Transition actuelle a eu sa peau. Tel un tapis tissé à plusieurs mains, tout s’est déroulé en une année. Une année où les militaires ont occupé l’espace politique pour changer le cours de l’Histoire dans un contexte sécuritaire fragile. Une année où les tensions entre le Mali et les Nations unies ont atteint un point de non-retour avec la fin programmée de la Minusma.
Chose significative : la force de la IIIe République a été d’instaurer la démocratie au Mali après la chute du pouvoir dictatorial du général Moussa Traoré en mars 1991. Mais sa fragilisation commence dès 2009 avec l’échec du président Amadou Toumani Touré (ATT) à réformer la Constitution de février 1992. Son successeur, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a aussi échoué à réviser ladite Constitution.
La IVe République est née
La IIIe République a été également affaiblie par trois coups d’Etat militaires (2012, 2020, 2021), quatre rébellions (1990-1996, 2006, 2007, 2012) et le terrorisme depuis 2012. Elle n’a jamais cessé de sombrer dans une crise politique : contestation postélectorale en 2018, dissolution de la Cour constitutionnelle en 2020 par IBK.
Agonisante et à bout de souffle, la IIIe République meurt le 22 juillet 2023, 31 ans après son entrée en vigueur. Place désormais à la IVe République du Mali, approuvée à 39,40 % de taux de participation lors du référendum du 24 juin 2023. Promulguée le 22 juillet 2023 par le président de la Transition, Assimi Goïta, la IVe République est née. La IIIe République est enterrée. Après 61 ans d’indépendance, espérons que la IVe République nous vaccinera contre les putschs militaires, supplice du Sahel. J’entends la rengaine.
La pandémie du putsch
Depuis le 26 juillet 2023, notre voisin nigérien fait la Une. D’un “mouvement d’humeur” à un putsch militaire, la pandémie du putsch gagne le pays de Hamani Diori, 1er président du Niger indépendant. Motivation principale du putsch : dégradation de la situation sécuritaire, mauvaise gouvernance économique et sociale, selon le général de brigade Abdourahmane Tchiani du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Le 28 juillet 2023, Tchiani s’est autoproclamé chef de l’Etat. Tout ça pour ça ! Les populations sont tout autant broyées par la mauvaise gouvernance et la dégradation sécuritaire que par les putschs militaires.
Vraisemblablement, à l’origine de ce cinquième putsch, un probable limogeage du général Tchiani, chef de la garde présidentielle. Elu en 2021, le président Bazoum est dévoré par la gourmandise des putschs. Quand les putschs règnent sur le Sahel. “Difficile de ramener l’âne au pré après qu’il ait goûté au miel”, me dit un ami. Tout est dit. L’armée traine la mauvaise réputation de ne jamais être contente.
Quand le pouvoir nous tient
Nonobstant les condamnations du putsch par l’Union africaine et la Cédéao, l’armée pique le pouvoir. Après le Mali, le Burkina-Faso et la Guinée-Conakry, c’est autour du Niger de vivre dans le règne de l’ordre en kaki. Le Sahel transpire les putschs. Les espaces d’expression libre se vident. La jeunesse fuit faute d’emploi. Sous prétexte de mauvaise gouvernance, de dégradation sécuritaire, d’injustices et d’inégalités, on “putschise” les mentalités.
Le discours patriotique sévit. On braconne. On dépiaute. Quelle fourberie ! La confusion se généralise. Une partie de l’élite se matagrabolise. Ubuesque. Les nostalgiques des pouvoirs militaires jubilent. Au diable les principes et les valeurs républicaines. De renoncement en renoncement, les vrais enjeux (sécuritaire, alimentaire, éducatif, sanitaire, juridique) sont noyés au fin fond du fleuve Niger. Quand le pouvoir nous tient.
Rebattre les cartes de la géopolitique
Enfin, le putsch militaire au Niger rebat les cartes de la géopolitique du Sahel au moment où se tient le 2e Sommet économique Russie-Afrique (27-28 juillet 2023) à Saint Petersburg en Russie. Sommet au cours duquel le Président Russe, Vladimir Poutine promet du blé aux Maliens et aux Burkinabès comme dans le film, La grande séduction de Jean-François Pouliot (2004). Poutine fait tout pour rendre irrévocable les rapports de force et gagner la bataille contre l’Occident.
Saignée par ses propres rejetons, l’Afrique est le continent où tout se répète sans cesse, une loi des séries, à l’image des putschs orchestrés exclusivement par le genre masculin. Ceci dit, si les rapports de force changent en faveur de la Russie, la France payera ainsi le prix d’une politique africaine molle. En attendant, “la France suspend, avec effet immédiat, toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger. La France demande le retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Mohamed Bazoum…”, communiqué du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, 29 juillet 2023.
Les putschs déstructurent. Le 30 juillet 2023 à Abuja (Nigeria), lors du sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur la situation du Niger, la Cédéao exige le “rétablissement de l’ordre constitutionnel en République du Niger. Lesdites mesures peuvent inclure l’usage de la force”. La boucle est bouclée.
Aussi bien avec la IVe République au Mali qu’avec le putsch au Niger, il est nécessaire de s’unir pour défendre la République, donner de la voix face au danger de subversion et à la menace narcoterroriste (Amara : 2019). Le temps n’est ni à la ruse insoluble, ni à la description des problèmes, mais à l’union comme l’écrit Alpha Oumar Konaré en 1983 dans son livre, Sikasso Tata : “… Savoir s’unir sur l’essentiel, savoir avec qui s’unir pour vaincre…”
Mohamed Amara
Sociologue
FRANCE 24
France may soon overtake Russia as the world’s No. 2 arms exporter
Reports of new deals to sell French arms to India and Qatar are just the latest sign that France’s defence industry is gaining pace. The news comes as Russian arms exports decline in the wake of the war in Ukraine, leading to speculation that France could soon take its place as the world’s second-largest weapons exporter after the United States.
At this year’s Bastille Day military parade on July 14, French President Emmanuel Macron was joined by Indian Prime Minister Narendra Modi. It was also not just French forces on display. On the ground, Macron and his guest of honour watched as the Indian Tri-Services contingent made their way up the Champs-Élysées. In the air, the Indian Air Force performed a fly-past in French-made Dassault Rafale fighter jets.
To anyone closely following the international arms trade, this will not have come as a surprise. The day before, New Dehli gave initial approval for an order of six Scorpène submarines and 26 Rafale jets for the Indian Navy. Two weeks later on July 25, France’s La Tribune newspaper reported Qatar is considering adding another 24 Rafales to their stockpile.
Between 2018 and 2022, France’s share of the global arms trade increased to 11 percent compared with 7.1 percent over the previous four-year period, according to an annual Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) report published in March. In the same period, the Russian share of the international arms trade declined from 22 to 16 percent.
A review of orders late last year and so far in 2023 indicates this pattern is set to continue. “The trends are very clear for France,” said Pieter Wezeman, the author of the SIPRI report.
Even before India’s Rafale order in July, SIPRI’s assessment of outstanding orders for the most valuable weapons systems suggested France was making gains on Russia’s market share.
“For France, we have a total number of 210 combat aircraft [currently on order] and for Russia we only have 84,” Wezeman said. “These numbers can change, of course, but they do indicate that for sure France will remain a major arms exporter.”
The reasons for the decline in Russian arms sales are varied, although many are linked to the war in Ukraine. Countries naturally aim to diversify their suppliers. But Moscow’s invasion of Ukraine in February 2022 means it is now dedicating more of its arms supplies to the front line, holding on to certain arms systems and focusing on replacing weapons destroyed in battle.
Multiple rounds of international sanctions on Russia may have also affected its ability to secure the materials it needs for arms production, undermining its export capacity. Reports from the front lines in Ukraine have also damaged the reputation of Russia-built armaments.
The war has been “a humbling showcase for Russian military technology”, wrote Cullen Hendrix, an international affairs professor at the University of Denver, in a May contribution to Foreign Policy magazine. “Images of ‘headless’ tanks and reports of high failure rates for Russian missiles may be part wartime propaganda, part reality … Whatever the reasons, the war in Ukraine has not been a particularly compelling advertisement for Russia’s leading-edge military technology.”
Some clients have also been disappointed with Russian products in recent years. As the world’s largest arms importer, India has a decades-long relationship with Russian arms suppliers. “India is not particularly happy with what they have received, in technical terms, from Russia,” Wezeman said. “So they have turned to France.”
Political considerations are also important, said Wezeman. “Since the beginning of the war [in Ukraine] India has been reluctant to increase or sustain military relations on a high level” with Moscow.
Moreover, the US “exerts a lot of power” on countries that procure their weapons from Russia, even before the Ukraine war, Wezeman said. Indonesia, for example, abandoned a Russian aircraft purchase in 2021, opting instead for US and French options.
But Russia still holds the lion’s share of arms deals in Africa and with countries like Iran and China.
The Rafale: Is France a one-trick pony?
French-built Rafale fighter jets from Dassault Aviation have played a vital role in France’s recent success, says Olivier Gras, general secretary of EuroDéfense-France, a Paris-based association of civil and military officials.
LES FRANCAIS SONT NOS ENEMIS CAR ILS VENDENT DES ARMES A NOS ENEMIS ISLAMIDJIHADISTES ET AUSSI PARCE QUE LES FRANCAIS SONT ASSIS SUR NOS POLITIQUES DE DEVELOPEMENT NON PAS SEULEMENT ECONOMIQUES MAIS AUSSI MILITAIRES, ILS BLOQUENT NOS COMMANDES MILITAIRES ET ARMENT DES GENS QUI TUENT NOS MILITAIRES ET NOS POPULATIONS
TV5 MONDE
Au Sahel, la lutte contre les djihadistes bouleversée par les coups d’État
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est en passe de tomber sous la coupe d’un régime militaire qui pourrait bouleverser la lutte contre les groupes armés djihadistes au Sahel.
Le président Mohamed Bazoum est toujours séquestré par les troupes du général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle du Niger, apparu le 28 juillet à la télévision nationale comme le nouvel homme fort du pays.
POUR QU IL Y AIT UNE VRAIE LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET L ISLAMO DJIHADISME AU SAHEL, LES PAYS DU SAHEL SONT OBLIGES DE SE LIBERER DES MENOTTES DE L EUROPE ET DE L OCCIDENT ET PARTICULIEREMENT DE LA FRANCE QUI LES EMPECHENT DE MENER UNE VICTOIRE. CES PAYS OCCIDENTAUX ONT BUSINESS AVEC LES PAYS QUI FINANCENT ISLAMISTES ARABO-DJIHADISTES, LE SEUL BUT C EST ELIMINER LES NOIRS AFRICAINS DE LEURS TERRES ANCESTRALES, CELUI QUI L IGNORE DOIT LE SAVOIR AVANT QUE CE NE SOIT TROP TARDS, LES NATIFS DES AMERIQUES NE SONT PLUS PROPRIETAIRES DE LEURS TERRES ET DE LEURS DESTINES, PIRE SE PASSAIT ET SE DEROULE ENCORE EN AFRIQUE.
Tant que nos fameuses démocraties africaines restent à la traine avec des comportements malsains de nos politiciens véreux, les coups-états ne cesserons pas d’exister dans notre sous-région. Au lieu que la pauvre CEDEAO se penche sur ces aspects de discipline de nos hommes et femmes politiques, elle se met à gesticuler inutilement en incriminant les militaires putschistes qui n’agissent qu’en sauvant les peuples de cet espace du chaos total. Nous sommes avec des organisations(UEMOA et CEDEAO et UA) qui sont appelées à disparaitre très prochainement, surtout quand elles ne sentent pas la souffrance de ces peuples qui sont toujours sous le joug des politiciens véreux qui sont même capables de vendre leur pays aux moins offrants pourvu que leur seule part soit maximisée et c’est tout, quelle indignité? Quelle honte pour nos pays? Quels comportements éhontés et indécents? Nous sommes face aux diables.et aux Satan personnifiés qui ont décidés de massacrer cette démocratie en Afrique, mais ce qu’il faut retenir, c’est que ces organisations fantoches et bidons sont sous la dépendance totale des pays occidentaux et des USA qui donnent de grands financements pour leur fonctionnement, alors que tout le monde sait que celui qui paye, commande et nous pouvons dire sans risque de nous tromper que ces organisation appartiennent à des bailleurs de fonds. Nous n’aurons aucune indépendance si ces organisation restent sous le contrôle total de ces colons et de ces impérialistes. Ces hommes et femmes d’occident et des USA restent discourtois et non civilisés eu égard à l’Afrique et aux africains, quelle ignorance? Nous restons toujours sidérés face à leurs multiple comportements eu égard à l’Afrique.
“La civilisation commence quand tu donnes la priorité à l’autre sur toi-même.” Emmanuel Levinas
Force est de reconnaitre que « Les opportunités apparaissent le plus souvent sous la forme de malchance ou d’échec temporaire. » Napoléon Hill
Il est certain que « La chance n’est pas le résultat du hasard : Ce sont nos propres choix qui créent notre chance.» Anonyme
Il est indéniable que « La meilleure façon de rencontrer des opportunités, c’est d’en être soi-même une autre.» Philippe Gabilliet
Les hommes politiques sont le fruit des choix exprimés par le peuple alors que les militaires sont imposés par la force.
SI LES HOMMES POLITIQUES SONT MAUVAIS, C’EST LE PEUPLE QUI EST IMMATURE.
On a les hommes politiques qu’on mérite!!!
En réalité, le problème n’est pas au niveau des hommes politiques, mais du SYSTÈME POLITIQUE.
TANT QUE LES POUVOIRS SONT CINCENTRÉS ENTRE LES MAINS D’UNE SEULE PERSONNE, CE SONT LES HOMMES POLITIQUES HONNIS QUI VONT SORTIR DU LOT DES HOMMES POLITIQUES DIVERS.
La constitution du 22 juillet 2023 n’a pas corrigé les INSUFFISANCES CONSTATÉES avec l’application de celle du 5 février 1992.
On constate même une accentuation des INSUFFISANCES.
Le népotisme, le clientelisme sources de la corruption décomplexée trouvent son essence dans la concentration des pouvoirs entre les mains d’une personne.
Au fil des présidents, la formation d’un clan autour du président de la République s’accentue.
On a cru voir le sommet du clientelisme avec IBK, ASSIMI GOITA montre un autre visage plus grave.
Malgré les sanctions économiques aggravant durement la crise économique,un clan autour du président ne cesse de puiser impunément dans les caisses de l’Etat par différentes méthodes connues.
Vivement une lutte farouche contre les coup d’Etat qui ne se justifient nullement quelque soit la souffrance de la population.
Seul le peuple doit se mobiliser genre M5-RFP pour obliger les tenants du pouvoir à changer d’attitudes.
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