Décès du Colonel Salif Baba Daou : Les précisions du commandement

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Le directeur de l’information et des relations publiques des armées

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Monsieur le directeur de publication du 22 septembre

Objet : Droit de réponse à un article paru dans votre journal

Monsieur le Directeur,

Je vous saurais gré de bien vouloir publier le texte rectificatif suivant dans votre prochaine parution.

Votre journal a publié, dans son édition du lundi 16 mai 2016, un article, signé de Chahana Takiou, titré : « Tombé au Nord du Mali dans des conditions douteuses, le colonel Salif Baba Daou enterré ‘’comme un chien’’ selon sa famille ». Stupéfaction au sein des FAMa. Que de contrevérités relatives à l’inhumation du colonel Salif Baba Daou et du brigadier Oumar Coulibaly, deux personnels FAMa morts en mission commandée. C’était le 11 mai 2016, au cours d’un déplacement sur l’axe Gossi-Hombori. Vers 10h20, à une quarantaine de Km au Sud-ouest de Gossi. Le véhicule à bord duquel se trouvait le colonel a sauté sur un engin explosif avant d’essuyer des coups de feu tirés par des individus armés embusqués.

Vous soutenez, citant la famille, que  le colonel Dao n’a pas été dignement enterré. Les deux reposent au cimetière du quartier Château de Gao.

L’on peut comprendre, en esprit averti, l’émotion, la douleur et surtout le fait pour la famille de ne pas pouvoir participer physiquement aux obsèques. Nous savons les Sanois, particulièrement la famille Daou assez religieuse, sans évidemment verser dans aucun extrémisme. Cela pour tout simplement rappeler et insister que la délégation de la famille Daou était à l’aéroport Modibo Kéita de Sénou, tôt le matin quand les informations météo indiquaient l’impossibilité de tout atterrissage à Gao et même à Sévaré. Cette délégation s’est remise alors à Dieu pour ainsi formuler ses prières pendant que l’on rendait les honneurs militaires funèbres aux deux disparus à Gao.

Le vendredi 13 mai 2016, vers 14h00, le cérémonial militaire avec prise d’armes s’est déroulé à la Place d’armes de la 1ère région militaire de Gao, présidé par le Gouverneur, en présence de toutes les autorités administratives, militaires et les commandements des forces partenaires. Selon le colonel Felix Diallo, ce fut l’une des cérémonies les mieux réussies depuis qu’il est à Gao. Le commandement militaire estime que le décès du colonel Dao est aussi une grande perte pour les FAMa, car ce jeune officier était plein de talents et a été formé dans les écoles les plus prestigieuses, il avait encore beaucoup à donner à la Nation.

Les images du cérémonial existent. Oraison funèbre, marche funèbre, transport par ses camarades et compagnons d’armes, et bien d’autres civilités militaires leur ont été réservées. Les militaires magnifient les morts. Leurs familles ont massivement participé à Gao à la cérémonie.

Le chef d’Etat-major de l’Armée de terre, accompagnée d’une délégation comprenant des officiers de l’Etat-major de l’Armée de Terre, de la 18ème promotion, du commandant de la 3ème région militaire de Kati , s’est rendu dans les familles des défunts pour présenter les condoléances.

Le lendemain jeudi 12 mai 2016, le Chef d’Etat-Major Général des Armées, à la tête d’une forte délégation comprenant le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre, le commandant de la région militaire de Kati et tout son staff, a rendu visite aux deux familles endeuillées, en faisant également, comme à l’accoutumée.

Nous respectons et partageons la douleur des familles quand elles s’expriment souvent avec le cœur et la passion. Oui cela est humain. Et c’est là tout le mérite de celui ou celle à qui l’on attribue « l’enterrement  en chien ».

Le plus étonnant est que les Bwa et les Minianka (Salif Baba était Minianka), majoritaires à San, puissent quand même se priver de la viande de chien pour l’enterrer. N’insultons pas la mémoire des morts et ne profitons point de la douleur des familles endeuillées. Au contraire celles-ci ont besoin d’être accompagnées.

En résumé, nous affirmons la volonté du commandement de donner toute la solennité à ces genres d’évènement. Et les familles éplorées font toujours l’objet d’un accompagnement de la part des autorités militaires et du département de la défense.

En ces moments douloureux, où toute la nation est éprouvée par des attaques quasi quotidiennes contre les forces de défense de sécurité, nous devons respecter  la mémoire des disparus et garder le sens des proportions. Cultiver la cohésion et la solidarité entre tous les fils du pays, c’est le meilleur moyen de vaincre l’ennemi commun qui est le terrorisme.

En vous remerciant pour votre esprit de bonne collaboration, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de Publication, mes salutations distinguées

 

Colonel Souleymane MAIGA,

Tel : 62 41 72 73 – 20 23 99 00

E-mail : dirpamali@gmail.com

Site : www.fama.ml

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14 COMMENTAIRES

  1. “Le plus étonnant est que les Bwa et les Minianka (Salif Baba était Minianka), majoritaires à San, puissent quand même se priver de la viande de chien pour l’enterrer” .
    Mon Colonel, oui les Miniankas mangent du chien et n’en ont pas honte! Par contre vous devriez avoir plus que honte avec vos propos peu honorables qui salissent notre armee; en tant que “communicateur”, l’atmosphere netait pas propice a cette blague douteuse. Vous insultez toute une communaute et aussi la memoire de votre collegue defunt! Shame on you!!!

  2. Arrêtons de polémiqué ils sont cas même sauté sur une mine donc les port peuvent être beaucoup endommagé. prions pour les repos des âmes et arrêtons ses mesquineries. Nos journalistes ne sont que des amateurs, surement il a empoché quelques billet de banque.

  3. Décès du Colonel Salif Baba Daou : Les précisions du commandement
    Par 22 Septembre

    M le Col,

    Ce ne sont point lá des précisions, parce que tout ce que vous racontez, “organiser dignement” ou pas, “solennellement” ou pas, rentre dans l’ordre des choses! Le dit journaliste l´aura appris en même temps.

    – La seule question qui taraude les esprits est de savoir ce qui empêcherait techniquement, humainement, militairement de faire venir une dépouille á Bamako? Ne serait-ce que pour les deux veuves et les enfants!

    – Aviez-vous imaginez tant soi-peu la douleur qu´ils peuvent ressentir?
    – L´armée, d´accord, mais nous ne sommes tout de même pas dans le Serengheti, un corps humain appartient tjrs aux siens, ne serait-ce que l´excipient optique!

  4. Mon Colonel Souleymane MAIGA, avec tout le respect qu’on doit vous devoir pour votre grade et le poste que vous occupez, je suis désolé de vous dire que vous auriez mieux fait de vous taire; réagir tel que vous venez de le faire est non seulement une insulte pour l’intelligence de vos lecteur mais soulève un autre problème beaucoup plus grave que le précédent problème soulevé par l’article de Chahana takiou;
    En effet, vous dénoncez de graves contrevérités dans l’article incriminé mais vous êtes incapable de relater ces contrevérités. Est ce que en tant que soldat, vous pensez vous même (sincèrement) que le traitement de la famille du colonel Daou tel que décrit par l’article de Chahana a été juste? Est ce que vous auriez souhaitez qu’on fasse cela à votre famille si c’est vous qui aviez été à la place du Colonel?
    Chahana n’a fait que dire l’impression des parents du colonel qui pensent avoir été mal traité par l’armée; si cela est faux alors il fallait le dire; Chahana n’a pas dit que l’armée n’a pas fait ces traditionnel cérémonies lors du décès d’un officier. et ce que vous dites n’intéresse pas les parents du colonel. Pourquoi n’avez vous pas fait un sacrifice pour ramener le(s) corps à Bamako? est ce que cela est autorisé par l’armée? Pourquoi alors avoir donner de l’espoir aux parents du colonel (quand vous aviez promis de les transporter jusqu’à Gao) et ne pas avoir TOUT fait pour les satisfaire?
    Non seulement vous êtes incapables de justifier ce qui c’est passé pour la simple raison que c’est injustifiable mais vous soulevez un autre problème:
    Quand vous dites: “Le plus étonnant est que les Bwa et les Minianka (Salif Baba était Minianka), majoritaires à San, puissent quand même se priver de la viande de chien pour l’enterrer” on est en droit des chercher à savoir le fond de votre pensée. Que vouliez vous dire par cette phrase? J’ose espérer que ce n’est pas une insulte volontaire des peuples Bwa et Minianka.
    Votre réaction fait qu’on a de sérieux doutes sur vos compétences; sans connaitre votre profil de formation, je crois que vous n’avez vraiment pas de compétence dans le domaine de la communication; on se demande donc qu’est ce que vous faites à la tête de la DIRPA?
    En voulant éteindre une braise vous venez par votre ignorance d’allumer un incendie; Soyez sage et faite appel au pompier pour éteindre ce feu qui pourrait vous bruler vous même.

  5. Vraiment dommage que des individus censés puissent se livrer à telles bassesses dans le seul but de vendre un torchon pour aller boire ou faire plaisir à des commanditaires malhonnêtes. On ne respecte plus même nos morts.

  6. “Nous respectons et partageons la douleur des familles quand elles s’expriment souvent avec le cœur et la passion. Oui cela est humain. Et c’est là tout le mérite de celui ou celle à qui l’on attribue « l’enterrement en chien ».

    Le plus étonnant est que les Bwa et les Minianka (Salif Baba était Minianka), majoritaires à San, puissent quand même se priver de la viande de chien pour l’enterrer. N’insultons pas la mémoire des morts et ne profitons point de la douleur des familles endeuillées. Au contraire celles-ci ont besoin d’être accompagnées.” Quel est le sens de cette partie du communiqué? Pourquoi cette référence? Ils sont vraiment nuls et mal élevés à la DIRPA!

  7. Autant il faut reconnaitre que les FAMA ont procédé à l’enterrement des disparus avec empressement, autant aussi il y a le fait de signaler que Chahana Takiou, une fois encore, s’est illustré dans la médiocrité. Je le dis à qui veut l’entendre qu’il ne suffit pas de savoir écrire pour se dire journaliste. Comme vous le voyez vous-même, c’est là, battu en brêche l’article d’un directeur de publication.

  8. Dommage que le chômage a rendu n’importe qui “journaliste”. Dans le temps ce métier était réservé aux JOURNALISTES. Bien dit mon colonel. Prions pour tous nos valeurs fils tombés sur les champs d’honneur.

  9. Merci mon colonel pour les infos. mais la seule question que j’aimerais vous posez est de savoir s’il est interdit de transporter les corps des soldats tombés sur les théâtres des opérations de manière a ce que les parents et les amis puissent lui rendre un dernier hommage?
    si c’est pas le cas mon colonel votre argumentations ne tiennent pas route.

    • Les responsables de notre armée nationale doivent se ressaisir très vite .La DIRPA en essayant d’apporter un démenti s’est plus enfoncée qu’auparavant .En mon sens ,elle devrait simplement accepter les griefs que la famille endeuillée reproche aux fama et évoquer le cas de force majeur pour expliquer la faute commise.
      Sinon, pour un officier supérieur de l’armée rien ne pouvait empêcher le transport de la dépouille auprès des siens à Bamako . Soyons sensible et ayons une réaction humaine face à un problème humain .
      Col Souleymane Maîga ,reconnaissez vous même que cette affaire est très grave pour mal plaisanter comme vous avez fait je vous cite:” LE PLUS ETONNANT EST QUE LES BWA ET LES MINIANKA PUISSENT SE PRIVER DE CHIEN POUR L’ENTERRER “.C’est une plaisantérie de mauvais goût mon cher colonel.

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