De plus en plus isolé : Le Capitaine Sanogo négocie son sort à la CEDEAO

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Au fur et à mesure que les choses se normalisent à Bamako, l’ancien chef des putschistes de Kati et sa soldatesque jouent des mains et des pieds au niveau de la CEDEAO pour redorer leur blason et se garer des mouches. Mais le Capitaine Sanogo a de sérieux ennuis doublés de craintes au point de ne même plus savoir à quel saint se vouer pour se tirer «d’enfer», pardon d’affaires.

Pour trouver une «sortie honorable», une délégation des auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 s’est rendue la fin de la semaine dernière à Ouagadougou, chez le Médiateur dans la crise malienne, avant de mettre le cap sur la CEDEAO à Abidjan afin d’y entamer des discussions. Actuellement, les Maliens se demandent si le Capitaine Sanogo et ses hommes sont sur le point de quitter leur caserne de Kati. Officiellement, le déménagement n’est pas encore prêt, mais la question revient au devant de la scène. Après la pluie, c’est le beau temps, dit-on. Désormais, l’homme fort de Kati et ses hommes semblent avoir le même refrain : «Nous sommes prêts à quitter Kati, mais à condition d’obtenir une sortie honorable». Concrètement, les 24 têtes de proue de l’ex-junte souhaitent des postes consulaires à l’étranger ou des retraites dorées à Bamako. Selon la CEDEAO, tout cela est négociable. Mais il reste le cas du Capitaine Sanogo qui a été nommé par Décret au poste de président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité. En clair, le chef des ex-putschistes souhaite garder ce poste pour poursuivre la réforme de l’armée. Déjà, il a instauré une prime de guerre de 50 000 FCFA par mois pour chaque soldat envoyé au front. Une démarche salutaire concernant le réarmement moral des troupes. Pour la CEDEAO, Kati ne constitue plus un blocage pour le processus de réconciliation au Mali. Mais cette exigence du Capitaine Sanogo reste non négociable : les militaires doivent se retirer définitivement du pouvoir. Quoi qu’il en soit, les discussions se poursuivent.

Après le sacre, le massacre

Pratiquement seul contre tous : c’est ce qui semble désormais être la position de l’ancien chef de l’ex-junte. Le Capitaine Sanogo, qui estime avoir accompli sa mission, voit  aujourd’hui, ses avantages d’ancien putschiste se réduire comme peau de chagrin. Dépassé par les événements qui se succèdent depuis l’arrivée de forces militaires étrangères au Mali, il commence à avoir de sérieuses inquiétudes, et ses propres soutiens et partisans lui donnent de l’insomnie. Si, avec ses disciples, il s’était efforcé de ravir la vedette aux autorités de la Transition, il se voit aujourd’hui confronté aux embûches de certains de ses compagnons de fortune qui roulaient pour sa cause.                                                      A Bamako tout comme à la CEDEAO, le Capitaine fait probablement face à des hommes politiques, des anti-putschistes qui ne jurent que par lui rendre la pièce de sa monnaie. Amnesty international a déjà publié un rapport qui met en exergue les exactions commises par l’ex-junte de Kati. En dehors de certains alliés de cette junte, des pros-putschistes et d’autres hommes politiques s’activent pour briser le rêve de l’ex-junte militaire de Kati de devenir des conseillers consulaires ou de bénéficier d’une retraite dorée au Mali. Et pour en dissuader le Capitaine, les caciques du FDR ont entrepris depuis un moment des démarches qui commencent à porter fruits. Les politiciens qui ont subi des sévices depuis le coup de force du 22 mars n’entendent pas s’incliner devant le rêve des anciens putschistes qui ont peiné pour redonner espoir au malien. Craignant de ne pas vivre des lendemains meilleurs,  le Capitaine et ses adeptes multiplient les démarches nocturnes à Bamako et auprès des responsables de la CEDEAO. Ainsi, dans sa volonté «légitime» de bénéficier d’une retraite dorée à Bamako, le Capitaine Sanogo, aux abois, ne manque plus de stratégies pour «tirer ses marrons du feu».

Jean pierre James

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16 COMMENTAIRES

  1. Ce n’est pas après avoir livré et ruiné le pays sans le défendre contre les ennemis, après s’être entêtés à garder coûte que coûte le pouvoir et à retarder le processus d’intervention d’une force internationale que la CEDEAO doit leur accorder un statut ou des faveurs.

    Maintenant que l’armée française et la force africaine sont là, il faut profiter pour arrêter et juger ces assassins de Sanogo et complices.
    Ils ont tué des étudiants, des bérets rouges, de simples civiles, lynché Djoncounda.
    Il faut les traduire devant la CPI tout comme le MNLA.
    Le Mali doit être libéré au Nord et au Sud.

  2. Bsr malheureusement tous le putschiste finissent mal et puis ces derniers ils pensent qu’ils sont sortir tête haute non Sanogo a mal géré la situation surtout qu’il était conseillé par ce Satan de Mariko wait and see…

  3. Vraiment vous m’inquitez beaucoup au point que je m’inquiète pour l’avenir de ce pays surtout lorsque les journalistes ont des oeillères!

  4. C’est vous qui avez des problemes, pas Sanogo. Vous etes oblige d’ecrire des conneries qui profitent a d’autres politiciens, tandis que Sanogo n’a plus besoin de cela. Pauvre cons, cassez vous!!

  5. Vraiment les carottes sont cuites pour sanogo.Il faut etre imbecile pour etre à sa place.Il a éte entour´ pas des opportunistes,alors ils te font monter sur un arbre geant,apres ils t.abandonnent.Le capitaine du malheur finira sûrement comme son colegue DADIS CAMARA ou pire,car il a plus d.enemis aujourd.huit que amis.

  6. lame, que tu le veut ou pas ce crapaud crade de sanogo va finir à la cpi d’ailleurs c’est mieux pour lui, ou une sortie par balle qui sera logé dans son crane, 99,999% des Maliens sont prêt à manifester leurs joie de sa sortie par balle,

    Donc va raconter tes salades là bas,

  7. Il a le choix entre finir moins que Moussa DADDIS CAMARA où pourrir à la CPI. Je vous l’assure il n’a que ces deux choix je n’en vois pas d’autre.

  8. Le capitaine est vraiment intelligent. Il a compris qu’il doit sortir par deux portes, et il cherche la grande porte.

  9. A la rédaction de Combat je voudrais dire ceci: cessez de faire de votre journal une arène où des gladiateurs fantômes s’affronteront. Nous voulons et parlons du Mali et non du Capitaine ou qui que ce soit.
    Au moins il a su, lui, marqué l’histoire de ce pays de son sceau indélébile. Où étaient les détracteurs quand les terroristes avançaient? Le déroulement des évènements survenus ont prouvé à suffisance qu’aucun pays de la sous région ne pouvait contenir ses djihadistes dotés d’un arsenal acquis en Libye (des armes de dernière génération fournies par Sarkozy et aidés par un régime corrompu à Bamako) qui facilitera leur installation depuis les accords cadres d’Alger et l’allocation des fonds à ces narcotrafiquants quand le peuple grondait!?!?
    Merci

    • Toi qui parle d’arsenal fournies par la libye, ton capitaine n’est il pas militaire pour evaluer la capacite destructrice de ces djihadists. il a crier sur tous les toits que ces des armes seulement qui lui manquaient pour mettre fin au probleme du nord , reellement ce clochard de capitaine n’a meme pas sa place parmis nos braves militaires a plus forte raison etre leurs chef

  10. Gard à ceux qui veulent faire du mal à Sanogo et ses gens!
    çà deviendra une guerre de 100 ans comme celle des Touaregs .
    😆

  11. il ne faut pas que la cedeao les accorde une porte de sortie, par contre c’est les soldats qui sont front qui meritent des postes dans les consulats pas des mediocres, insouciants et incapables comme ceux de kati qui le meritent

  12. quel est la liste de ses 24 membres de l’ex junte. je ne me souviens pas qu’elle aie été publiée?

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