De l’occupation des régions Nord par des bandits armés à la crise militaro-politique que vit actuellement le pays, en passant par la fin du régime d’ATT et le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier, l’honneur, la dignité et les valeurs sacrées du peuple malien ont été gravement affectés tantôt par des propos malsains, tantôt par des comportements incongrus tant des nationaux que des étrangers.
« Autres temps, autres mœurs », dit-on. Problème éducationnel ou mauvaise adaptation aux exigences de la démocratie après vingt ans de processus démocratique du pays ? Aucun de ces deux aspects ne doit être écarté eu egard à la gravité de la situation qui prévaut dans ce pays d’El Hadj Oumar Tall et de l’Almamy Samory Touré. C’est bien de ce grand Mandé aux célèbres cultures qu’il s’agit, ce Mandé qui se trouve de nos jours à la croisée des chemins de la rebellion, des mutineries, des vols, des pillages, des saccages, des marches avec casses et « haro » sur le Chef de l’Etat intérimaire, des attaques entre militaires, d’une scission sans précédent de la classe politique…Tout ce remue-ménage trouvera son épilogue dans la mise en œuvre d’un Accord-cadre qui sera d’ailleurs tantôt respecté tantôt violé par ceux là mêmes qui l’ont initié pour un « retour à l’ordre constitutionnel » qui avait été entaché par le putsch du 22 mars dernier. Mais « un malheur ne vient jamais seul », dit-on. C’est ainsi que le peuple malien souffre de tous ces drames, sans compter cette affaire Bérets rouges-Bérets verts. Dès lors, le Mali a vécu au rythme de l’instabilité et de l’insécurité. Ne parlons pas de l’agression du Chef de l’Etat jusque dans sa résidence du Palais de Koulouba.
Ce malheureux fait sera « la goutte d’eau qui fit déborder le vase » et incitera les négociateurs de la CEDEAO dans la crise malienne, notamment le président en exercice de l’UA (Union africaine), Thomas Boni Yayi Boni, à insister sur l’arrivée des militaires de la CEDEAO pour « sécuriser » les institutions de la transition malienne. Il s’agira aussi d’assurer la sécurité du Président intérimaire. Il n’y a pas de polémiques à faire tant qu’il s’agira, pour ces forces de la CEDEAO, de venir libérer les régions du Nord occupées par les terroristes : il ne s’agira donc pas de venir « sécuriser les institutions de la République et les organes de la transition ». Partout dans le monde, la sécurité des autorités et des institutions relève du pouvoir régalien de l’Etat. Le Mali accepterait donc difficilement cette proposition de la CEDEAO. Au moment de l’agression perpétrée contre lui, le premier responsable de l’Etat et non moins Chef suprême des armées, à l’instar de ses homologues Présidents d’autres pays, aurait pu se payer le luxe d’une solide sécurité, surtout à cette période où la marche sur le Palais se disait sur toutes les lèvres. C’est bien là où l’irréparable a été commis. A qui donc la faute ?…
Le fait de faire venir au Mali des forces étrangères pour sécuriser nos dirigeants ne relève-t-il pas d’une chimère ? « Le Mali n’a jamais combattu la rebellion. Ce pays a plutôt toujours fa it la paix avec les rebelles », déclarait le ministre nigérien des Affaires étrangères. En réaction, beaucoup de Maliens se sont placés en porte-à-faux par rapport à ces allégations en expliquant que ce ministre disant ignore complètement l’histoire de la rebellion au Nord-Mali. Mais cette ignorance ne surprend guère quand on sait que certains dirigeants ne sont au courant de ce qui se passe dans le pays que lorsqu’ils deviennent ministres. On comprend donc aisément que le ministre nigérien soit en complet déphasage avec les réalités de la rebellion du Nord-Mali. Aussi, pour rafraichir la mémoire de ce ministre ignorant, rappelons qu’en 1963, sous l’ère du Président Modibo Keïta, le Mali a combattu la rebellion avec succès. Ensuite, en 1969 et 1991, la résurgence de la rebellion a subi des répressions farouches de l’armée malienne.
Malgré tout, il revient au peuple malien de prouver sa maturité sociopolitique pour tirer le pays de ce « bourbier » dans lequel ses dirigeants et autres politiques l’ont enfoncé voilà presque sept mois, voire plus. L’expérience, le savoir-faire, l’opiniâtreté et la culture multidimensionnelle de ce brave peuple l’aideront dans cette tâche. Mais les Maliens ne doivent jamais cet avertissement : « Le despotisme soumet une nation à un seul tyran, mais la démocratie la soumet à plusieurs tyrans ». Dont acte…
Abdoulaye Faman Coulibaly
Le ministre nigérien n’a pas tort. Il parle de l’actualité. Justement depuis 1992, certains touaregs ont donné la main au terrorisme international, faisant chanter l’exécutif malien soit pour avoir des postes juteux, soit pour être désignés négociateurs avec les preneurs d’otages occidentaux. N’en déplaise à … Mohamed Bazoum a dit la vérité et proposé la seule solution pour un retour à l’unité du pays.
Bonne meditation sur cet article
Affairisme dans la crise malienne : Comment la Cia a fait plier Ouattara / La vérité sur le limogeage de Bictogo / Tout sur les Frci arrêtés au Mali
Source : Le Temps : Dernière Mise à jour : 07/06/2012 (Auteur : )
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Si l’un des réseaux mafieux organisés par le pouvoir a un genou à terre, l’autre cherche tant bien que mal à garder ses repères dans la sphère politique ivoirienne. Le réseau ouattaraiste qui a le genou à terre, est celui d’Adama Bictogo. Tout son malheur est parti de la crise malienne. Lors des négociations dans la crise malienne, Adama Bictogo fait un très bon rapprochement entre lui et la junte du capitaine Sanogo. C’est ainsi que l’homme fort de Bamako lui signifie son souci financier pour s’approvisionner en armements, en vue de faire face à la rébellion. Adama Bictogo lui propose un réseau moyennant diamants et métaux. Sanogo accepte de faire ce deal en clando, avec Bictogo qui arrive même à liquider quelques quantités de pierres. Sanogo s’active alors à s’armer. C’est en ce moment que la pression internationale s’intensifie sur la junte. Entre temps, la Cia suit de près ce deal entre Bictogo et la junte. Cette «Agence» déjà très déçue du pouvoir ivoirien, avec la vente du «diamant de sang ivoirien», fait un rapport accablant sur ce régime. Abidjan est alors dans leur viseur. La Cia saisit donc le Nigéria. C’est la vraie raison du voyage inattendu de Goodluck à Abidjan après la chute de Sarkozy. Chemin faisant, la communauté internationale fait plier la junte par des pressions diverses. Ouattara voulant profiter de la situation, engage une action militaire avec les Frci. Au cours de l’offensive au Mali, un chef de guerre et pas des moindres, et plus d’une centaine d’éléments sont pris sur le théâtre des opérations. Ouattara négocie assidument la libération de cet homme qui est l’un de ses proches les plus directs. Beaucoup de moyens sont donnés à Adama Bictogo, pour les faire libérer. Le capitaine Sanogo profite de son avantage et exige au pouvoir ivoirien plusieurs choses. Abidjan mouillée jusqu’au coup, dans cette affaire cède, pour obtenir la libération de ses hommes en oubliant définitivement l’option militaire. Comme acte bonne foi, le pouvoir exige du capitaine Sanogo la libération du chef de guerre. Les autres devraient être libérés après la signature des derniers accords. Après la signature des accords dans lesquels le capitaine Sanogo obtient gain de cause, ce dernier refuse de libérer les autres prisonniers qu’il détient encore comme preuves. Abidjan qui ne comprenant plus rien, s’informe pour cerner la motivation de la junte à ne plus tenir parole. C’est là que le régime découvre qu’Adama Bictogo n’a pas donné tous les moyens qui ont été dégagés pour le capitaine Sanogo. Dès lors, la présidence ivoirienne se saisit de cette situation et fait un semblant de limogeage avec un faux alibi. Qui à la réalité, n’est qu’une action de charme pour contenter les Usa et la communauté internationale. C’est en ce moment que le réseau Hamed Bakayoko se positionne, en activant ses relations dans la presse et accable son rival. La réaction d’Adama Bictogo ne s’est pas fait attendre. Il donne des éléments précis sur des virements que feraient Hamed Bakayoko verse sur un compte offshore, en Europe depuis huit mois. Et Adama Bictogoa a juré d’avoir la tête de Hamed Bakayoko.
Une correspondance particulière
de K.S
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