La période de transition décrétée parla Communautééconomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ne rime pas avec la prorogation des mandats des députés à l’Assemblée nationale. Une transition signifie une période de courte durée et d’exception pendant laquelle, il faut remettre le pays sur la bonne route.
Depuis 2002, le Mali a cessé d’être une démocratie. ATT a imposé son consensus auquel tous les partis politiques ont adhéré, excepté SADI. Depuis le vote du projet de loi du Code des personnes et de la famille, Bagadadji ne représente plus le peuple malien.
La prorogation du mandat des députés crée plus de problèmes à Cheick Modibo Diarra et au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) qu’elle n’en résolve. Le fait que les députés se retrouvent dans un cadre de concertation pour discuter leur égo, atteste que le Premier ministre de la transition et le CNRDRE ne seront pas en paix.
L’Assemblée nationale restera une caisse de résonnance pourla Communautééconomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.
Académie Bamako- Rive droite : qui bloque l’argent des surveillants ?
Les vieilles habitudes ont la vie dure, dit l’adage. L’Académie d’enseignement Bamako- Rive droite semble s’installée dans la méprise. Si l’année dernière, les correcteurs ont eu toutes les peines du monde à entrer en possession de leur frais de déplacement pour les différents pôles de correction à l’intérieur du pays, cette année, c’est la déception totale.
Les surveillants de l’examen du Certificat d’aptitude professionnel (CAP) sont retournés sans leur frais de surveillance, après la fin des épreuves le jeudi dernier. Contrairement à leurs collègues de la rive gauche. On les a fait savoir qu’ils peuvent rester à l’écoute ou qu’ils seront payés à la fin de la correction.
On se demande comment dans la même ville, certains bénéficient des traitements royaux alors que d’autres rasent le mur.
La directrice de l’Académie d’enseignement Bamako- Rive droite doit savoir que le poste qu’elle occupe, a été arraché de haute lutte par les syndicats d’enseignants.
Dans ce cas, leurs militants méritent respect et considération.
Présidents et vice-présidents des centres du Bac : le ministre Ouane fait un clin d’œil à ses collègues retraités
On pensait que le vent du changement allait souffler sur le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la promotion des Langues nationales. Mais tel ne semble pas être le cas. Et les Maliens prendront pendant longtemps leur mal en patience.
La décision de nomination des membres du jury des présidents et vice-présidents des centres du baccalauréat malien qui débute demain mardi en est la preuve palpable. Elle comporte les noms des personnes qui ont déjà fait valoir leur droit à la retraite. Au détriment des enseignants en classe dont l’examen boucle la fin des activités pédagogiques de l’année scolaire.
Si le ministre ne songe pas à veiller sur les décisions, la décision, désignant les correcteurs, décriée chaque année par les enseignants, sera la pire des choses.
Haut fonctionnaire de défense : un poste à supprimer
Crée par l’ancien président Alpha Oumar Konaré, le poste de Haut fonctionnaire de défense a connu une exploitation éhontée sous le règne du général président ATT. Le poste est exclusivement réservé aux gradés de notre armée. Ainsi, tous les ministres sont flanqués d’un officier supérieur.
A la grande surprise des Maliens, le gouvernement de transition emboîte le pas au défunt régime en nommant des officiers supérieurs dans les 24 ministères. Alors que leur place aujourd’hui, c’est le front ou l’élaboration des stratégies pour débarrasser notre pays des bandits.
A quoi servent ces militaires dans les ministères ? Rien, apprend-t-on pas dans les sphères de l’administration. Car, le contenu de leurs missions reste des plus floues.
Vivement la suppression de ce poste à un moment où le pays a le plus besoin des militaires sur le front que dans les bureaux climatisés.
Sorties de promotion dans les écoles militaires : la honte !
Avec l’occupation des 2/3 de notre territoire, certaines scènes d’exhibition de notre armée sont perçues par les citoyens comme une insulte à leur égard. Surtout, celles concernant les sorties de promotion.
On pourrait faire économie de cette démonstration devant les écrans de la télévision nationale. Sinon, on ne fait que multiplier la honte. Il ne sert à rien de bomber la poitrine à Bamako alors que le front est abandonné.
Et les stations d’essence TAMOIL deviennent subitement Yara oil
Les Bamakois ont été subitement surpris de voir les stations d’essence Tamoil, propriété du Guide libyen (Mouammar Kadhafi) devenir les propriétés de Dionké Yarènangoré dit Babou Yara.
Interrogé par nos soins, le nouvel acquéreur affirme avoir acheté lesdites stations d’essence. A combien ? Avec qui ? Des questions qui demeurent sans réponse. Il est temps que les Libyens enterrent leur hache de guerre pour se mettre au travail en commençant par récupérer leurs biens volés par le défunt Guide libyen, investis au Mali.