Crise institutionnelle au Mali : Le MP22 dénonce l’incompétence de la Cedeao

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Dans le cadre de la sensibilisation de ses militants sur la situation socio politique qui prévaut dans pays, le Mouvement populaire du 22 mars a organisé un meeting, le samedi 31 mars 2012, au Stade du 26 mars.

L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser tout en mobilisant les militants du MP22 à soutenir la junte militaire non seulement de la gestion de la crise du nord-Mali mais aussi de la crise politique que traverse le pays depuis le coup d’état du 22 mars dernier.

Dans son allocution de bienvenue, le professeur Rokia Sanogo a d’abord rappelé que le coup de force militaire intervenu dans la nuit de 22 mars est salutaire pour le redressement de la démocratie au Mali. «ATT est venu par un coup d’Etat et c’est l’histoire qui l’a jugé ainsi. Nous allons mettre tout en œuvre pour accompagner le Cnrdre dans sa dynamique de gestion de la crise. Les démons-Crates craquent, le peuple triomphe et dehors les fossoyeurs du peuple» a-t-elle déclaré.

En outre, Rokia Sanogo a remis en cause la compétence de la Cedeao dans la gestion de cette crise malienne.

Abondant dans le même sens, Me Mariam Diawara a montré sa position relative à l’intervention de la Cedeao en affirmant que le Mali ne peut compter que sur ses propres fils. «La Cedeao a déjà échoué en démontrant sa faiblesse face à des situations de crise similaire dans certaines pays notamment la Cote d’Ivoire et le Niger. Seul nous les Maliens avons la possibilité et la capacité de décanter cette situation» a-t-elle soutenu. A son tour, Omeyni Belko Maïga du MP 22 de la région de Kidal, dans son témoignage a posé le problème du Mali en mettant l’accent sur la mauvaise gestion de la crise du nord et l’exécrable gestion de gouvernance politique du pays pendant les 10 dernières années.

En à croire le représentant du MP22 de Kidal, les responsables de ce pays n’ont fait que remplir leur poche indignement pendant que les militaires se battent sur le front. «La situation du nord a toujours été un conflit d’intérêts tant pour nos dirigeants que pour la Cedeao. Ils ne pensent qu’au pétrole et l’uranium de cette localité du Mali», a souligné Belko Maïga avant de conclure son témoignage par une citation du générale De gaule de la France qui dit que «nous avons perdu la bataille et non la guerre».

Quant au Secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, dans son intervention a rappelé qu’il n’y a jamais eu de démocratie au Mali.

A cette rencontre, le Dr Oumar Mariko, après avoir fait un récapitulatif des évènements du 22 mars, a ouvertement déclaré que c’est suite à l’intervention d’une main invisible de la France que la Cedeao a une fois de plus montré ses limites. Cependant il affirme que «la Cedeao est un instrument téléguidé par les occidentaux afin de préserver leur intérêt. Alassane Ouattara, décidant unilatéralement de fermer sa frontière tout en bloquant 40 de nos citernes, a non seulement violé les règles, mais aussi a déclaré une guerre au Mali. Dans cette logique, nous pouvons affirmer que leur décision d’embargo sur le Mali était pré conçu»

Visiblement, le MP22 dans sa politique de gestion de la crise du nord, a demandé à tous ses militants de faire une contribution financière afin de soutenir les soldats qui sont sur le front.

Ibrahim M. GUEYE

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