crise institutionnelle au Mali : Evitons les futilités

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Alors que des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités des manifestants ayant agressé le Président de la transition, le Prof. Dioncounda Traoré, lundi 20 mai au Palais de Koulouba. On assiste toujours à des débats houleux et des controverses autour de cet acte ignoble et inhumain. Un cas insolite qui a été condamné non sans fermeté par nombre de  républicains, de démocrates et  de patriotes.

La situation à Bamako semble vouée à une petite stabilité. Certains activistes sont en train de souffler le chaud et le froid. Cela s’observe aisément à travers le débat  d’Africable sur la situation sociopolitique du Mali. Abordant la  lancinante question  de  l’agression du Président par intérim de la transition, le Prof. Dioncounda Traoré, certains débatteurs ne font que dramatiser la situation.

Au moment où le Premier ministre Cheick Modibo Diarra affirme que la santé du Président par intérim n’inspire aucune inquiétude,  on doit calmer les ardeurs, tout en évitant les futilités voire des réactions fâcheuses.

En tous les cas, le Chef du Gofernement essaye de montrer cahin-caha  sa volonté d’accomplir les missions assignées. Il s’agit de gérer la crise dans le Nord du Mali et d’organiser les élections libres, transparentes et démocratiques. D’ores et déjà, le PM vient de refaire surface en se rendant à Ségou où il a échangé avec les bidasses.

On doit espérer que des actes concrets puissent prendre forme du jour au lendemain. Surtout que Cheick Modibo Diarra a rassuré que les  grands moyens seront  débloqués afin de reconquérir les régions du Nord Mali sous occupation des envahisseurs.

On  doit penser qu’il n’aura rien de bien contrariant dans la gestion de la grande muette. Comme dans le passé, les moyens financiers n’étaient guère intéressants. Conscient de cet état de fait, le Chef du Gofernement  est monté au créneau pour dire qu’on pourra compter sur lui-même pour résoudre les difficultés  de gestion.

Côté réarmement moral, Cheick Modibo n’a pas minimisé la valeur de nos vaillants combattants. Contrairement à certains  qui accordent peu de crédit à la bidasserie, l’on ne  doit pas compromettre  cet élan patriotique.  Grand courage à ceux qui  s’emploient  à  soutenir notre armée.

La nécessité de mettre fin aux relations conflictuelles entre pro et anti-putschistes s’impose. À la lumière des conclusions de ce débat sur Africable, l’on doit prendre de la hauteur, éviter les  conflits futiles et inutiles  et prendre un peu de recul.

 

M.Maïga

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2 COMMENTAIRES

  1. PATRIOTISME…

    Que Kassoum Tapo et ses acolytes du FDR cessent de nous embêter de leur faux patriotisme. Ce patriotisme ne se trouve qu’aux bouts de leurs lèvres. Alors qu’ils arrêtent de nous berner maintenant. Trop c’est trop! Le patriotisme, ce n’est un mot, mais c’est un comportement. Ce sont vous qui, maintenant réunis au sein du FDR (véritable Front des Destructeurs de la République), avez foutu ce beau pays dans le gouffre où il se trouve en complicité avec ATT dans une parodie de démocratie et de patriotisme. Que c’est ridicule! Vous avez transformé l’Assemblée Nationale en une véritable caisse enregistreuse. Oh soi-disant patriotes, quelle honte! En effet, nous vous comprenons aisément. Vous tous du FDR accablez l’honorable Oumar Mariko parce qu’il ne partage simplement pas vos idées. Vous feriez de chercher à vous sauver des conséquences de tous ces actes sournois et ignobles que vous avez posés contre le bonheur du peuple malien. Mais, hélas, vous serez à bout de souffle bientôt, car Dieu ne tardera pas de vous prouver qu’Il aime encore le peuple malien. Ce qui est arrivé à votre malheureux de Dionkounda est de loin moins que ce que vous avez fait subir au peuple malien depuis une vingtaine d’années. Inchalahou, le peuple malien va bouder tous les partis politiques du FDR si ses membres ne profitent pas de cet instant précieux pour se racheter en vrais patriotes…

    LA CEDEAO COUPABLE…

    En effet, aucune partie de la Constitution malienne ne dit que Dionkounda Traoré, l’ex-président intérimaire, continue ou du moins puisse présider la transition au Mali comme le prétend la CEDEAO. Que cette CEDEAO cesse de dire du n’importe quoi en ce qui concerne la constitution malienne. Effet, cette CEDEAO vient d’imposer sa décision au peuple malien comme elle entendait le faire, à tout prix, concernant le maintien de Dionkounda Traoré à la tête du pouvoir de transition au Mali. La CEDEAO et toute la communauté internationale doivent tirer la meilleure leçon de ce qui est arrivé hier, car la majeure partie du peuple malien ne veut pas du maintien de Dionkounda à la tête de la transition. Seule l’ex-majorité, le FDR et ses membres qui ne représentent désormais qu’eux-mêmes sont pour le maintien de Dionkounda Traoré. Et voilà pourquoi c’est plus que nécessaire que les maliens eux-mêmes se concertent lors d’une convention nationale pour choisir un président consensuel pour diriger ce pouvoir de transition. Et c’est sans doute là la seule issue favorable de la crise au Mali. La CEDEAO est donc la seule responsable de ce qui est arrivé à ce malheureux de Dionkounda Traoré ce jour-là…

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