Crise du nord : Le jeu trouble de la France met IBK au pied du mur

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La France et François Hollande sont devenus les meilleurs amis du Mali après l’Opération Serval qui avait permis d’arrêter de manière spectaculaire l’offensive des rebelles du MNLA, des jihadistes et autres narcotrafiquants d’Ançar-dine et du Mujao alliés à Aqmi ( Al Quaida au Maghreb Islamique) à Konnan sous la Transition. Mais à la surprise générale, François Hollande avait replacé dans la course les terroristes du Mnla en faisant d’eux les interlocuteurs privilégiés de Koulouba sur la question du territoire fantomatique de l’Azawad et du Nord Mali.

 

IBK Hollande

 

Le Jeu trouble de la France s’est renforcé avec la question de Kidal où l’armée malienne a été longtemps indésirable, puis cantonnée, alors que les rebelles du Mnla , entretemps renforcés par Aqmi et le Mujao, n’ayant pas été désarmés comme exigé par les accords de Ouagadougou, paradaient avec leurs armes, libres de tous leurs mouvements, commettant des exactions contres les populations civiles noires et arabes. Cela sous l’œil complaisant des soldats de la force Serval et des forces de l’ONU. Les dernières attaques à la bombe des protégés de François Hollande à Kidal et avant-hier Tombouctou, qui plus est dans une caserne de l’armée malienne ont mis du grain à moudre dans le moulin de ceux qui sont fermement convaincus qu’il ne faut rien attendre de bon du Mnla qui n’est qu’une bande de fainéants, de trafiquants de drogue et de pillards assoiffés de lucre, sans autre idéal que l’argent. La question de l’Azawad n’est pour eux qu’un chantage et un fonds de commerce. Qui malheureusement convainc la France et l’Occident. On en est au point où la goutte d’eau fait déborder le vase

 

Lorsqu’il a rencontré officiellement, la veille de son investiture, les mouvements armés du Nord dont le Mouvement National de Libération de l’Azawad, le Mouvement Arabe de l’Azawad, le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad, le président Ibrahim Boubacar Keita leur avait déclaré haut et fort qu’il n’y aurait jamais ni indépendance, ni autonomie pour le Nord. Quoi qu’il arrive, le Mali demeurerait un et indivisible dans son intégralité territoriale. Ainsi disait IBK, « tout peut être discuté sauf l’intégrité territoriale et l’unité nationale ».

 

Dès lors, pour les mouvements séparatistes comme le Mnla, le dialogue consacré par les accords de Ouagadougou, devant l’intransigeance du président nouvellement élu ne tenaient plus qu’à un fil. Les incidents et accrochages se sont multipliés sur le terrain à Kidal, Tombouctou, Léré, les deux parties, l’armée et principalement le Mnla se renvoyant la balle.

 

Mais ce qui a le plus soulevé et indigné l’opinion malienne, c’est l’affront fait à la délégation officielle composée de trois ministres de la République, Sinko de l’administration territoriale ; Cheick Oumar Diarrah, de la Réconciliation et du développement des régions du Nord ; Sada Samaké de la Sécurité, d’abord empêchée par des manifestants du Mnla de descendre sur le tarmac de l’aéroport, ensuite caillassée par les rebelles sous l’œil complice de Serval et de la Minusma. Pourtant, cette délégation ministérielle au sommet venait rencontrer les différentes communautés pour parler de paix et de réconciliation.

 

On en est au point où la goutte d’eau fait déborder le vase. Le  Mnla vient de dénoncer les accords d’Ouagadougou. Pour mettre encore plus la pression, comme à son habitude, sur le gouvernement. Il faut reconnaître qu’IBK s’est malencontreusement prêté à ce jeu de dupes où le mouvement terroriste est champion depuis belle lurette. Le gouvernement ne devait pas, à son corps défendant, justifier sa position par un communiqué officiel après la déclaration des groupes armés du nord (Mnla, Hcua, Maa) dénonçant le non respect par le Mali des accords de Ouagadougou et la mise en veilleuse de leur participation. Face à la surenchère de ces va-t-en-guerre, au poids de l’opinion malienne qui se sent humiliée et l’ombre pesante, menaçante même de la France capable de représailles de toutes sortes, le Roi IBK est nu. Mais pas totalement, s’il s’assume entièrement en tant que Kankélétigui, si l’Homme à la parole digne qui ne craint pas l’adversité quelle qu’elle soit et ne fuit jamais les responsabilités dont le Peuple l’a investi.

 

C’est pourquoi il doit nécessairement prendre des risques dans ce jeu de la crise du Nord qui ressemble de plus en plus à une partie de poker menteur. Ce qu’il doit le plus prendre en compte, s’il veut triompher, c’est le Mali d’abord, encore le Mali, toujours le Mali.

Oumar Coulibaly

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5 COMMENTAIRES

  1. VRAI DE VRAI …VOICI LA DEVISE DES IRRIDENTISTES REBELLES : L’ACCORD D’HIER N’EST PAS VALABLE AUJOURD’HUI …. CELUI D’AUJOURD’HUI NE SERA PLUS VALABLE DEMAIN 😉 ❗ C’EST UN HERITAGE TRANSMIS PAR LES ANCËTRES DU RAZIAS ❗ LA FRANCE DOIT SAVOIR QUE CE SONT LES “VIKINGS” DU SAHEL .. MAIS A LA DIFFERENCE QUE LES VIKINGS D’EUROPE LES DANOIS ET AUTRES NE PEUVENT PLUS FAIRE LE PIRATES SUR MER IMPUNEMENT 😆 😆 ALORS POURQUOI LES VIKINGS DU DESSERT EN SERONT AUTORISéS AU 21ème SIECLE 😉 ❗ 😯 💡

  2. Ce n’est pas le MNLA qui reclame l’autonomie du NOrd du Mali.Question absurde!C’est la France qui veut s’approprier les ressources naturelles du Mali.Les troupes Francaises ont ete engagees a cette fin.Juste avant l’independance,les troupes francaises sillonnaient le Sahara Malien pour dire que le Nord ne possedait ni petrole ni ressources naturelles strategiques.Il est temps de mettre fin a ces visees colonialistes.La raison majeure de notre lutte contre ces rebellions soudoyees est l’integrite territoriale du Mali etla preservation de nos ressources naturelles.Les autres preoccupations ressortent de l’abandon de l’interet du peuple Malien,du sort sinistre des generations futures.Le pays ou les pays qui s’opposent a nos interets vitaux ne sont pas nos allies encore moins nos amis.Si ce nouveau gouvernement ne peut elaborer une politique de rechange ou du moins se faire entendre,cela signifierait que nous sommes loin de sortir de cette crise.Le Mali ne perdra pas.Quel que soit le prix!

  3. IBK est au pied du mur, on ne peut trouver une meilleure expression pour décrire la situation que nous vivons depuis l’élection concoctée de Kanfila keita.

    De maladresses, en declarations saugrenues en passant par des bouffonneries d’une autre époque IBK nous déroule son vrai visage a savoir, je vous promet tout et je fais ce que je veux ou mieux ce que je peux.

    Militaires inconscients et indisciplines allonges dans le stade sous le regard méduse de plus de 15 chefs d’état étrangers et le regard indifférent de leur hôte tant celui la est conscient du niveau de decripitude de ce qui reste de l’armée de l’enfant terrible bombarde General
    Ministres de la république caillasses par les enfants gâtés de la république, dont un blesse
    Camp militaires attaque en plein ville
    Condamnes avec un mandat d’arrêt international se pavanant les allées du palais avec le premier magistrat
    Gouverneur et militaires maliens cantonnes pendant les criminels du mnla et leurs allies leur font le pied de nez .

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