Corps d’élite indépendant de 1200 éléments : La poudre aux yeux

4

Acculé par la Cedeao, redevable des putschistes de Kati, le Gouvernement de Cheick Modibo Diarra a annoncé la mise sur pied d’un corps d’élite chargé de la protection des institutions de la République. Ni plus ni moins que de la poudre aux yeux !  

L’annonce de la nouvelle création d’un corps d’élite indépendant de 1200 éléments chargés d’assurer la protection des Institutions de la République est loin d’être la solution pour faire face à l’urgence. « Placées sous l’autorité directe du Premier ministre, ces forces spéciales vont assurer la sécurité du Chef de l’Etat, du Premier ministre, du Président de l’Assemblée Nationale et des Présidents des autres Institutions de la République. Elles seront issues de la dernière promotion de l’Ecole de la gendarmerie nationale et de l’Ecole de police dont la cérémonie de baptême a eu lieu le 5 juillet 2012. », peut-on lire dans le communiqué gouvernemental.

Le gouvernement ne dispose ni de temps, ni de moyens pour activer une telle force, dont l’ossature serait des élèves gendarmes et policiers. L’autre erreur, qui prouve l’aventurisme de l’équipe gouvernementale, est de placer ladite force spéciale sous l’autorité du Premier ministre. Quel est ce président de la République qui laisse le soin au Premier ministre de gérer sa sécurité ?  Dans un pays en guerre contre des groupes extrémistes, les plus dangereux du monde, il faut vraiment séjourner à la planète Mars pour confier la sécurité des chefs d’institutions notamment celle du Président de la République à des « amateurs » dont certains ne savent même pas tenir correctement une arme à plus forte raison réfléchir à des stratégies d’évacuation ou d’infiltration rapide qu’exige une telle mission. Sans nul doute que le Premier ministre n’a pas consulté son beau-père, Moussa Traoré qui a eu à retirer la sécurité présidentielle aux paras pour la confier aux gendarmes. Mais, la suite, on la connaît. Le général Moussa Traoré s’est rendu compte que les pandores n’étaient pas à la hauteur de la mission.

S’affranchir de la tutelle des putschistes de Kati !

Autant on ne peut confier la garde d’une chèvre à une hyène, autant le Président Dioncounda Traoré ne doit pas être gardé par les éléments de cette force spéciale. Suite à l’agression du Président de la République, le 21 mai dernier, l’aveu du ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Général de brigade Tiefing Konaté (il a eu l’honnêteté de reconnaître que la police a refusé d’exécuter son ordre sans avoir le courage de démissionner) en dit long sur l’incapacité du Premier ministre à s’affranchir de la tutelle des putschistes de Kati.

Il faudra que Cheick Modibo Diarra cesse de regarder dans les yeux de la junte pour engager une véritable réconciliation entre les frères d’armes, c’est-à-dire réconcilier les bérets rouges et les bérets verts. A l’heure actuelle, la seule unité des forces armées et de sécurité capable d’assurer la sécurité du Président de la République est le 33ème RCP. Pour les autres institutions, il suffit de renforcer le dispositif déjà existant. Mais cela relève d’un vrai courage politique.

C Doumbia

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. encore une masturbation de mots du PM . qu’il sache qu’il est nul lui et sont équipe incompétente . dégage toi et tes suiveurs .

  2. Le 33° RCP ne peut rien faire de mieux que les unités de Kati, Ségou, Kayes ou autres. Ce terme corps d’élite ne se voit que dans les faveurs de traitement spéciale fait aux membres de ce corps. Pour le reste rien d’autre. Ils se connaissent entre eux sur le terrain; les parachutistes ne peuvent pas dire qu’ils sont plus braves ou plus compétents que les autres militaires. Ce mythe est tombé depuis longtemps dans le milieu militaire; c’est cette tentative de coup d’état échouée qui donne l’occasion aux autres corps de l’armée de crever l’abcès.
    Mais ce serait mieux que ce corps soit remis en place et réorganisé pour mieux accomplir sa mission.
    Que Dieu sauve le Mali!

Comments are closed.