Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) : « Dioncounda n’est là que pour un intérim de 40 jours au maximum »

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Plusieurs acteurs politiques,  syndicalistes et des mouvements associatifs regroupés au sein de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) avec en leur sein le Mouvement populaire du 22 mars (MP 22) qui a applaudi le putsch du capitaine Sanogo, étaient face à la presse hier à la Radio Kayira. Les responsables de ce regroupement dont Dr Oumar Mariko de SADI, Hamadoun Amion Guindo de la CSTM ont estimé qu’aux termes de l’Accord cadre signé le 6 avril entre le CNRDRE et le Médiateur de la CEDEAO, le président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda Traoré ne doit diriger que l’intérim pour organiser l’élection présidentielle dans au plus 40 jours (mission que chacun sait impossible dans ce délai).

Pour les leaders de la COPAM, «contrairement aux tenants de l’ancien pouvoir qui veulent faire croire que l’Accord cadre représente leur victoire », il faut préciser que ce document porte non pas sur une cession du pouvoir par les militaires aux civils ; mais sur l’organisation d’une transition. «Il doit être d’abord clair que la transition ne sera pas dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda Traoré. Il n’est revenu au Mali que pour assurer un intérim de 21 à 40 jours, qui permet de constater la démission du président de la République Amadou Toumani Touré et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus», a expliqué Mohamed Tabouré, le porte-parole de la COPAM.

Et Hamadoun Amion Guindo d’expliquer que l’Accord précise que Dioncounda Traoré, au titre du président de la République intérimaire, ne peut pas nommer ni un ministre, ni un Premier ministre. Il ne peut non plus dissoudre l’Assemblée nationale, ni organiser un référendum. C’est dire que, expliquent les responsables de la COPAM, la Constitution réduit le rôle de Dioncounda Traoré à un intérim purement formel. Ses pouvoirs sont très limités. C’est le CNRDRE qui, sous l’égide du médiateur, met en œuvre l’Accord Cadre (article 8).

Oumar Mariko et les autres intervenants de la COPAM affirment en outre que l’Accord cadre permet de lever l’embargo de la CEDEAO contre le Mali d’une part, et de l’autre l’embargo des tenants de l’ancien régime sur la transition.

Les responsables de la COPAM prennent, toutefois, acte de l’Accord cadre de mise en œuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012, signé le 6 avril dernier entre la CEDEAO et le CNRDRE mais ils expriment leurs réserves concernant certains points. Il s’agit de l’omission de la tenue d’une Convention nationale, qui, «du point de vue démocratique, est une nécessité impérieuse », la prolongation des mandats des députés, qui est selon les conférenciers, est contraire à la Constitution.

Bruno D. SEGBEDJI

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme d’hab ,la classe politique agit tjrs qu’apres coup,ils viennent de mettre eux memes la corde au cou,la sortie d’ATT precipite leur DESINTEGRATION…..L’argument constitutionnel n’est pas du tout en leur faveur…La junte aura les mains libres 40 jours apres l’investure de Dioncounda…. 😳 😳 :oops:Bien joue Cpt SANOGO!! 😳 😳 😳

  2. Comme d’hab ,la classe politique agit tjrs qu’apres coup,ils viennent de mettre eux memes la corde au cou,la sortie d’ATT precipite leur DESINTEGRATION…..L’argument constitutionnel n’est pas du tout en leur faveur…La junte aura les mains libres 40 jours l’investure de Dioncounda…. 😳 😳 😳 Bien joue Cpt SANOGO!! 😳 😳 😳

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