Le Secrétaire général adjoint du service européen d’action extérieure, Maciej Popowski, vient d’effectuer une visite au Mali. Il était face à la presse samedi dernier, en compagnie du Chef d’état-major du Comité militaire de l’UE, le Général Patrick de Rousiers, du Général François Lecointre, Commandant de l’EUTM et de l’Ambassadeur Richard Zink, chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali.
Pour M. Popowski, sa visite visait deux objectifs: des échanges avec les autorités maliennes de la transition et une séance de travail avec les instructeurs de l’EUTM à Koulikoro.
Ainsi, sa délégation a rencontré, entre autres, le Premier ministre Diango Cissoko et le ministre de la Défense, le Général Yamoussa Camara. Il a beaucoup été question de l’organisation des élections, pour lesquelles l’UE compte déployer une mission d’observation et du dialogue et de la réconciliation dans notre pays, que l’UE va accompagner fortement.
Le plénipotentiaire européen a salué le succès de la Conférence des donateurs pour le Mali du 16 mai dernier à Bruxelles, affirmant que preuve était désormais faite que «l’Ue restera aux côtés du Mali». L’Ambassadeur Zink lui emboitera le pas en assurant les Maliens que les promesses faites lors de la conférence des donateurs seraient tenues. D’ailleurs, les premiers décaissements sont en cours.
Le Général de Rousiers s’est quant à lui montré très enthousiaste et très confiant après sa rencontre avec les instructeurs maliens et européens de l’EUTM et les militaires du 1er bataillon Waraba, en fin de formation à Koulikoro. Il a souligné la détermination et l’engagement de ces soldats, qui servent d’éclaireurs à 3 autres bataillons de 700 hommes, l’objectif final étant de former tous les éléments opérationnels de notre armée refondée, soit 8 bataillons au total.
Le Général Lecointre a partagé son optimisme, affirmant même qu’il s’employait à préconiser des orientations stratégiques pertinentes aux Chefs d’état-major de l’UE en termes de suivi et de nouvelles formations, au bénéfice des forces de sécurité (Police et Gendarmerie), par exemple.
Rappelons que l’Union européenne va allouer 1,350 milliards d’euros au Mali, dont 523,9 millions pour la seule Commission Européenne, dont 12 millions d’aide humanitaire pour répondre aux besoins les plus urgents. Ce qui portera à 127 millions d’euros le total de son aide au Mali depuis début 2012.
Les donateurs de Bruxelles se sont engagés pour «le soutien au plein rétablissement de l’ordre constitutionnel, sur la base de la Feuille de route pour la transition, qui prévoit notamment l’organisation d’élections présidentielles et législatives pacifiques, crédibles et sans exclusive en 2013, ainsi qu’un dialogue national inclusif; le soutien au rétablissement de l’autorité de l’Etat et de l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire malien, dans le respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali; le soutien à l’éradication des groupes affiliés aux organisations criminelles et terroristes; le soutien au rétablissement de tous les services publics, notamment des services de base; le soutien au retour, dans la dignité et dans la liberté, des personnes réfugiées et déplacées et le soutien à la relance d’une dynamique de développement économique et social».
Ramata Diaouré
