Coopération Mali-France : L’accord de défense pourrait être signé avant le 14 juillet

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Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian

Dans l’Hexagone, on estime qu’il n’y a pas de problème entre le Mali et la France. Un accord technique de défense va être signé bientôt entre le Mali et la France à l’occasion de la visite de Jean-Yves Le Drian au Mali. Cette visite pourrait intervenir selon des sources diplomatiques à Paris avant le 14 juillet. Selon les mêmes sources, toutes les procédures ont été achevées par les deux parties. Contrairement aux rumeurs qui ont circulé à Bamako, l’accord ne prévoit pas l’installation d’une base militaire française au Mali. Mais il s’agit plutôt de l’installation permanente des experts militaires français dans les écoles militaires à Koulikoro, à l’école de maintien de la paix de Bamako et des conseillers au niveau de l’Etat-major des armées.

La débâcle de l’armée malienne à Kidal a nourri plusieurs rumeurs faisant croire que le MNLA a bénéficié du soutien de l’armée française. Ce qui a été démenti par plusieurs sources diplomatiques rencontrées à Paris. Certains diplomates ont affirmé qu’il n’y a pas de problème entre Paris et Bamako. Cela s’est manifesté par le plan de relance économique dans lequel l’Hexagone s’est engagé à hauteur de 200 millions d’euros sur 2 milliards annoncés à la conférence de Bruxelles. A Paris, on déclare avec certitude que la France travaille avec les autorités du Mali pour restructurer l’outil de défense et accompagner le processus de paix.

S’agissant de l’accord de défense entre la France et le Mali, notre source affirme qu’il s’agit d’un accord technique de défense. Le retard dans sa signature s’explique par la volonté des autorités du Mali de le faire passer devant la commission de défense de l’assemblée nationale et la démission du ministre Boubèye Maïga. Présentement, tout le processus étant achevé, la signature de l’accord interviendra au cours d’une visite du ministre français de la défense dans notre pays. Déjà, précise une source, contrairement à ce qui a été annoncé dans les rues de Bamako, l’accord ne prévoit pas l’installation d’une base militaire française au Mali. L’accord prévoit, seulement, la permanence d’une dizaine d’experts militaires au niveau des centres de formation des militaires à Koulikoro, à l’école de maintien de la paix et à l’état-major général des armées du Mali. Au niveau de l’état-major général des armées, la tâche des experts consistera à assister techniquement les officiers supérieurs maliens à restructurer la chaine de commandement. Toute chose qui va permettre à notre armée nationale d’éviter les erreurs qui ont conduit à sa débâcle en 2012 et récemment le 17 mai à Kidal.

Vers la fermeture de la base de Serval à Senou

Le conseil de sécurité de l’ONU va prolonger dans les prochains jours le mandat de la MINUSMA au Mali. Le nouveau texte renforce la MINUSMA en faisant recours aux forces françaises en cas d’attaque contre les forces onusiennes. Dans l’hexagone, plusieurs sources avancent que la présence française dans notre pays va se réduire. Cela se matérialisera par la fermeture de la base de serval à Senou et la concentration des militaires de la force serval à Gao.

Eviter un vide sécuritaire dans la région

Une source diplomatique rencontrée à Paris salue le rôle joué par l’Algérie pour aboutir à une plateforme de négociation. Cette source affirme que la France et l’ensemble de la communauté internationale vont accompagner ce processus. Les négociations inclusives vont traiter les questions comme l’organisation territoriale des régions du nord, le statut des combattants, le cantonnement et le désarmement comme prévu dans l’accord préliminaire de Ouagadougou. ” Ce sera un processus long et laborieux. Mais, il faut faire en sorte que le vide sécuritaire ne s’installe pas dans la région “, a dit un autre diplomate. Répondant à notre question sur le retard accusé dans la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur la violation des droits humains, le diplomate dit : ” c’est au gouvernement du Mali de faire la demande “.

Moussa SIDIBE

Envoyé spécial à Paris

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9 COMMENTAIRES

  1. C’est marrant, vue de Paris ce n’est qu’une simple formalité, extrait :

    “Cette restructuration du dispositif français s’accompagne d’une redéfinition des accords de défense avec le « G5 du Sahel » (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) à peu près uni dans la volonté commune de combattre le djihadisme.”

    Vue de Bamako c’est du néocolonialisme.

    La source :
    http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2014/05/extension-du-domaine-de-la-lutte.html

  2. Le chœur des vierges flétries reprend du service:

    ..Qu’est-ce qu’elle va nous faire encore la France ?

    Et dire que cela va nous coûter 200 millions d’€ !!!

  3. La solution à notre problème sécuritaire ne pourra venir que de l’intérieur. Il est important d’avoir des accords militaires avec des pays “amis”, mais nous ne devons compter que sur nous mêmes.

  4. “…Le retard dans sa signature s’explique par la volonté des autorités du Mali de le faire passer devant la commission de défense de l’assemblée nationale…”

    Quant est ce que cette commission a examiné le contenu de cet accord de défense ?

    Pourquoi fixer une date avant le rapport de la commission de défense de L’AN ?

    Concernant le contenu de cet fameux accord, on ne veut pas des “zondits”, depuis des mois, les maliens demandent la publication du contenu réel, les deux autorités (française et malienne) font la sourde oreille, pourquoi ? Qu’est ce quelle veulent cacher ?

  5. Moi, je suis septique par rapport au contenu de votre papier ,s’il s’agit de la permanence d’une dizaine d’experts pourquoi nous imposr l’accord? pourquoi harceler le président de la république par l’affaire Tomi? Ou c’est un moyen qui permet à achever hiérarchie militaire des FAMA? mon cher frère approfondissez vos investigations pour nous donner des détails plus profonds et plus claires, nous ne sommes pas des bambins, de dire à votre source de cesser à nous baratiner ça suffit! Que dieu bénisse le Mali!

    • SI C’EST vrai CE QUE DIT CE JOURNALISTE CONCERNANT L’ACCORD DE DEFENCE,POURQUOI DONC PARIS Y TIENT TELLEMENT?LES AUTRES PAYS QUI PARTICIPENT AUX FORMATIONS N’ONT POU AUTANT QUE JE SACHE JAMAIS DEMANDE UN ACCORD DE DEFENSE AVEC LE MALI. CET ACCORD IMPOSE LA, NOUS N’EN VOULONS PAS.

  6. Le Mali a-t-il demande cet accord de defense ou bien c’est la France qui veut l’offrir au Mali

  7. “Contrairement aux rumeurs qui ont circulé à Bamako, l’accord ne prévoit pas l’installation d’une base militaire française au Mali. Mais il s’agit plutôt de l’installation permanente des experts militaires français dans les écoles militaires à Koulikoro, à l’école de maintien de la paix de Bamako et des conseillers au niveau de l’Etat-major des armées.”

    RIRES ET RIRES…
    L’ARMÉE DES COLONS EST DE RETOUR.
    INFILTRER LE MINISTERE DE LA DÉFENSE DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI EVEC DES LÉGIONAIRES FRANCAIS ET ENSUITE EN FAIRE UNE ARMÉE COLONIALE!

    LE GOUVERNEMENT FRANCAIS EST VRAIMENT Á COURT D’IDÉES CRÉATIVES,INOVATIVES.
    PAUVRE FRANCE.., CAR CA NE PASSERA PAS AU MALI, LES TEMPS ONT CHANGÉ..

    • Si ce que vous dites est vrai, a savoir: “pas de bases militaires francaises”, la presence permenante de “conseillers francaise” au sein de l’appareil d’état malien n’est pas du tout une chose non plus. Puisque en realite, il s’agit d’espions dont le role est de remonter les infos sur le mali (richesses, contrat miniers etc…) a l’etat francaise.
      Il fraut pour les interets du mali:
      -une armee malienne forte, capable de defender le mali toute seule
      et
      -pas de base militaire francaise
      -Pas de conseillers permaments au sein de la securite d’état malien
      Si il y a, une date doit etre mise en place pour qu’ils degagent a un moment donne. Parce que si nous sommes un pays souverain, avec des hommes et des femmes capables, on devrait se prendre en charge comme tout le monde!

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