Contrats de l’armée résiliés pour un montant de 33, 6 milliards de FCFA

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Le ministre de la Défense, Bah Daou
Le ministre de la Défense, Bah Daou

Dans notre dernière parution, nous titrions, en exclusivité dans la presse malienne, à la Une: «Négociations FMI – Mali, le ministre de la Défense annule tous les marchés d’armement ».

 

 

Aujourd’hui, nous publions ci-dessous la liste des sociétés concernées, et les courriers qui leur ont été officiellement adressés, avec l’appui de maliglobe.com qui a tué le lièvre que nous avions levé en divulguant les décisions y afférentes.

 

 

Ce sont au total onze contrats qui ont été totalement ou partiellement annulés le mercredi 23 septembre par le ministre de la Défense, sur instruction du Premier ministre, Moussa Mara.

Après s’être exécuté, le ministre Bah N’Daw a rendu compte au Chef du gouvernement, qui n’a pas manqué de le féliciter pour la promptitude avec laquelle il s’est mis à l’œuvre.

Onze contrats résiliés, dix sociétés concernées. Elles avaient été attributaires de marchés, entre 2013 et 2014, pour «fournitures de matériels, munitions, voitures, ambulance, sécurisation de sites militaires, achats d’hélicoptères…».

 

 

Les différents contrats s’élevaient à 33, 6 milliards de nos francs. Ils sont tous annulés, parce qu’ils sentent fort la surfacturation.

 

Le gros lot, attribué à GUO Stars- SARL, d’un montant de 69 milliards de nos francs et dont le paiement est étalé sur 4 ans, n’a pas été résilié. Cependant, le montant surfacturé, estimé à 29 milliards de FCFA, a été défalqué du montant total dû.

 

Qui est derrière les sociétés épinglées? Ces personnes appartiennent-elles à la nomenklatura du jour? Difficile de répondre, pour l’instant.

 

En attendant, voici les données disponibles, pour que chacun puisse se faire son idée sur ces prédateurs, qui ont tenté, grâce à des complicités évidentes, de sucer le sang des Maliens.

 

  1. La société KOPP – Mali (736 377 328 FCFA), elle doit restituer l’avance de démarrage de 294 550 931 FCFA) ;

2. La société ICS, pour un montant total de 331 454 168 FCFA TTC ;

  1. La société ETS-AK, pour un montant de 673 817 760 FCFA ;
  2. La société Danaya Business SARL, 684 468 091 FCFA ;
  3. La société Commerce International pour le Mali (CIM), pour un montant de 3. 089 889 000 FCFA TTC, partiellement résilié pour un montant de 2. 198 340.000 FCFA TTC. La différence, d’un montant de 891 549 000 FCFA, représente la valeur du matériel déjà livré;
  4. AB-Service SARL, pour un montant de 680 349 757 FCFA TTC ;
  5. La société GEO – SECURITY, pour un montant de 1 491 344 086 FCFA TTC ;

8. Lasociété Scorpion Service, pour un montant de 10. 888 886 200 FCFA (pour deux hélicoptères) ;

9. La sociétéScorpion Service encore, pour un montant de 4 666 250 481 FCFA, partiellement résilié pour un montant de 3. 266 375 337. La différence, d’un montant de 1 399 375 144 FCFA, représente la valeur de démarrage de 30%. La livraison du matériel doit intervenir dans une période de 90 jours ;

  1. La société Espoir de demain SARL: 214 031 940 FCFA TTC ;
  2. La société Africa Energy SA Nigéria LTD: 12. 466 619 221 FCFA.

A suivre

 

Chahana Takiou

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2 COMMENTAIRES

  1. Tout ça là n’est que du divertissement éhonté au goût d’une racaille pleinement investie dans son entreprise d’accaparement des maigres ressources d’un Etat à genoux… Que les choses soient claires, le contrat est cause est bien celui du vorace Kagnassy, et non ces menus fretins de contrats “squelettiques” au regard du montant incriminé. Nul ne peut feindre ignorer le patent conflit d’intérêts entre un charge de conseiller du PR, et celui de Gérant d’une société qui s’adjuge le plus important contrat militaire de l’histoire du pays… De toute façon, que l’on annule ou pas le scandaleux contrat en question, les Maliens savent désormais ce que signifie “Kankélétigui”. Même s’il leur a fallu l’apprendre à leur dépends…

    Pensées rebelles. 😀

  2. Sans vouloir justifier les manquements à la bonne gestion des deniers publics. Je constate avec indignation et amertume que des informations aussi importantes soient rendues publiques dans les journaux. Je me demande qu’est ce qui reste de l’État. Nous sommes descendu trop bas. Ou se trouve la confidentialité, ou se trouve la sécurité…Il ne nous reste plus qu’à mettre le Mali sous tutelle du FMI.

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