Conditions d’incarcération des officiers inculpés : Faut-il faire recours à la force Serval ?

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operation servalMercredi dernier, l’intervention avec promptitude des éléments de la force ‘’Serval’’ dans notre pays a permis de déjouer une manœuvre dangereuse, concoctée par les officiers supérieurs en taule au niveau du camp I. Après cette première tentative de déstabilisation des institutions de la République, heureusement contrecarrée, les gradés-prisonniers, dont l’ancien ministre de la défense et l’ex directeur de la sécurité,  ne vont-ils pas tenter une autre méthode malsaine pour se tirer d’affaires ?

 

 

Il n’est un secret pour personne, le Mali peine à satisfaire convenablement ses  besoins en matière de centres d’incarcération. Au-delà des conditions d’incarcération lamentables, le vrai problème qui jonche de nos jours, est le manque de centres pénitenciers. Au regard de la diversité mais aussi du nombre d’affaires traitées par les différentes juridictions du pays, l’administration pénitentiaire peine à répondre même à la moitié des besoins. D’où un véritable goulot d’étranglement pour la justice. Obligée parfois de faire trainer certains processus judiciaires ou accorder des libertés provisoires à certaines catégories de prisonniers.

 

 

Cette regrettable situation de manque de locaux adéquats pour recevoir les inculpés s’est accentuée ces derniers mois en raison de la diligence que la justice a fait preuve dans le dénouement de l’affaire, dite des bérets rouges disparus lors des événements du 30 avril et 1er mai 2012.  Pour cela, en plus de la prison centrale de Bamako (qui en plus des conditions dégradantes de détention, ne disposerait plus de places) de nombreux camps de gendarmerie ont été mis à contribution pour accueillir des ‘’présumés innocents’’. En la matière même si l’école de gendarmerie garde dans ses locaux le gros des poissons (le générale 4 étoiles Amadou Haya Sanogo) c‘est le célèbre camp I de la gendarmerie qui a été transformé en véritable cachot pour tout le reste de la bande de l’ex junte de Kati.

 

 

Le camp I répond-t-il à toutes les conditions de sécurité pour abriter ces prisonniers célèbres ?

La question vaut son pesant d’or, si l’on sait que ce minable camp jonché sur le flanc droit de la colline de Koulouba est dressé entre des locaux d’administrations publiques, des logements et l’un des plus grands lycées du Mali, le lycée Askia Mohamed. Aussi, ce camp abrite en son sein de nombreuses structures socio sanitaires, dont une infirmerie, un jardin d’enfants… S’y ajoutent les autres départements de la gendarmerie, à savoir les différentes brigades et unités.

 

 

En considération de cette mission multiforme du ‘’Camp1’’, il ne semble pas adéquat pour servir d’abris à des hommes en uniforme et leur hiérarchie, inculpés par la justice. Cela, si l’on sait que le prisonnier le plus dangereux est celui qui sait manier une arme. C’est pourquoi, en un moment la justice malienne a eu la présence d’esprit d’accorder de la liberté provisoire à une trentaine de militaires, appartenant à la garde rapprochée de l’ex N°1 de la junte, Amadou Haya Sanogo. C’était à la veille de la deuxième phase de l’instruction de l’affaire des bérets rouges disparus, par le pôle économique du TPI de la CIII. Une phase sanctionnée par l’interpellation et l’inculpation de nombreux gros poissons. A savoir : l’ancien ministre de la Défense, Général Yamoussa Camara, le N° 2 de la junte, le capitaine Amadou Konaré, l’ex directeur de la sécurité d’Etat, Général Sidy Alhassane Touré et l’aide de camp du général Sanogo, l’officier Tahirou Mariko.

 

 

La sécurisation du camp au goût du jour !

Toujours par rapport à la sécurisation du camp 1, force est de reconnaître que cela n’est pas à hauteur de souhait. Pour preuve, malgré l’internement des officiers supérieurs en son sein, ce camp ne s’est pas adapté aux conditions de sécurité qui s’imposent. Ainsi, la seule entrée principale n’est surveillée que par un seul agent en faction, chargé non seulement de veiller à la régulation de la circulation que du contrôle des usagers franchissant l’enceinte du camp. Et cet agent n’est doté que d’une seule arme. Aucun autre contrôle rigoureux n’est opéré afin de recueillir l’identité des visiteurs. Comme un marché, les gens y entrent et ressortent sans contrainte. En plus de cela, au niveau des cellules où sont gardées les prisonniers, on assiste à des va et vient incessants des visiteurs et des inculpés au vu et au su des agents en faction. A ce niveau, en plus des inculpés de l’affaire des bérets rouges disparus, y séjournent d’autres types de prisonniers, dont ceux de la guerre du nord. Avec ce fourretout, il est difficile pour les gardiens des cellules d’assurer convenablement leur mission. Surtout qu’en leur sein existent, des éléments formés ou intégrés dans le corps par les officiers incarcérés. Ce lien de corps entre un agent  et son chef constitue un véritable handicap pour la sécurité et peut constituer une faille importante pour le respect des conditions d’incarcération. C’est pourquoi on assiste à de nombreux cas de défaillance. Difficile à être endigués par la hiérarchie du camp. Surtout que celle-ci ne dispose pas de moyens adéquats pour capter tout ce qui peut se mijoter.

 

 

Le salut par la force ‘’Serval’’ !

Mercredi dernier, la clairvoyance de cette force française  a permis à notre pays d’échapper certainement à un autre ‘’coup d’Etat’’, commandité depuis les cellules du ‘’camp 1’’. En effet, elle a intercepté des communications venant du camp avec l’extérieur. Il s’agit de celles des officiers en garde, qui mijotaient de sales besognes avec des agents de l’extérieur. Notamment, l’ancien patron de la sécurité d’Etat, Sidy Alassane Touré, surpris le téléphone collé à l’oreille. Alors que les agents en faction ignoraient l’existence de téléphone avec les officiers prisonniers, les agents de la force ‘’Serval’’ ont ramassé sur les lieux plus d’une dizaine d’appareils téléphoniques.

 

 

En effet, pour des raisons de sécurité, il revient aux autorités publiques d’entreprendre des mesures qui s’imposent afin d’assurer une meilleur surveillance de ces officiers de l’ex junte, capables comme à leur habitude d’instaurer une situation d’insécurité ou de déstabilisation du pouvoir actuel afin de s’échapper des mailles de la justice. Surtout que les derniers développements des enquêtes avec la découverte des charniers et fosses abritant des cadavres, ne font que corser les chefs d’accusation qui planent sur leurs têtes.

 

 

Le recours à la force ‘’Serval’’ pour assurer non seulement la sécurité du célèbre juge d’instruction, Yaya Karambé que des geôles de ces officiers supérieurs ne serait point une mesure de trop.

Moustapha Diawara

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5 COMMENTAIRES

  1. BIEN QUE NOUS SOYONS EN DEMOCRACIE,LES ARTICLES DES JOURNALISTES DOIVENT PASSER AU PEIGNE FIN ,VOIRE A LA CENSURE. UN ARTICLE DE LA SORTE PANIQUE LA POPULATION.CE QUI EST DIT DANS CET ARTICLE EST VRAI, LES AUTORITES DOIVENT RENFORCER LA SECURITE AU NIVEAU DES LIEUX DE DETENTIONS DE CES PRESUMES ASSASSINS DES TEMPS MODERNES.SUGGESTIONS, POURQUOI NE PAS LES FAIRE REPARTIR ENTRE LES REGIONS DU MALI ET LES FAIRE ROTER COMME EN TEMPS DE CMLN ET DEUXIEME REPUBLIQUE IL FUT LE CAS. LES DISPOSITIFS DES GARDES ET SENTINELLES AU NIVEAU DU CAMP 1 ET DE L’ECOLE DE LA GENDARMERIE
    DOIVENT ETRE RENFORCES DE COMMANDOS ET DE TIREURS D ELITES .IL FAUDRAIT QUE LES VISITES SOIENT RESTREINTES VOIRE FILTRER LES ENTREES ET SORTIES DE CES LIEUX DE DETENTIONS DE CES HOMMES EN TENUE. IL EST GRAND TEMPS QUE TOUS LES MALIENS COMPRENNENT ET DECIDENT A PARTIR DU COUP D ETAT DE SANOGO ET SA BANDE QUE PLUS JAMAIS LE PEUPLE NE PERMETRAIT OU N APPLAUDIRAIT UN QUELCONQUE COUP DE THEATRE OU UN AUTRE FAR WEST LONG METRAGE.LE MALI, LA VACHE LAITIERE EST FATIGUE. SI LA SURVEILLANCE EST FAITE CONSCIENCIEUSEMENT, COMMENT DIX CELLULAIRES PHONES PEUVENT RENTRER DANS LES CELLULES SANS COMPLICITES.ET SI SERVAL N ETAIT PAS A BAMAKO? QUAND MEME NOUS AVONS NOS SERVICES DE SECURITE D ETAT PLUS QUE MOTIVES, SANS DOUTE AVEC LES OUTILS QU IL FAUT. C EST COMME CELA QUE SANOGO ET SA BANDE DE (NEW JUNGLE) ALLAIENT LIBERER LE NORD DU MALI DES JIHADISTES .NOFFRONT PLUS L’OCCASION A DE POLTRONS PORTEURS DE BOTTES ASSOIFFES DE POUVOIR ET D’ ARGENT DE FAIRE RECULER LES ACQUIS DEMOCRATIQUES FRAGILISES EN CONVALESCENCE.QU ALLAH PROTEGE LE MALI ET HUMILIE SES FOSSOYEURS .

  2. NFP c’est plutôt toi qui doit être sérieux ! Le journaliste peut inventer cette histoire. Mais comment tu peux expliquer le bouclage de toute la zone du Camp 1 par les forces Serval visibles ce mercredi et la fouille des cellules des prévénus qui a abouti à la découverte de plus de dix téléphones mobiles ? En effet tout Darsalam et Médine ont vu cela. Ça c’est du concret au moins !?!?
    Même si tu es Pushiste dans l’âme, tu dois être capable de raisonnement logique, du moins à ce que je puisse espérer. Wa salam !

  3. Quel ce véritable roman de Serval surveillant les prévenus de l’affaire des bérets rouges? 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    D’où ce Diawara sort-il ces ragots?… Coup d’état soi-disant en préparation, Serval soi-disant appelé à la rescousse, et puis quoi encore?…

    N’importe qui a décidément le droit de publier n’importe quoi dans nos médias! Quelle honte!…

    Et en plus, non seulement ce “journaleux” improvise un bobard probablement tout droit sorti de son imagination et ose le publier, mais de plus, il le rédige dans un français épouvantable!:
    “officiers supérieurs en taule”
    ” le vrai problème qui jonche de nos jours” Qui JONCHE ( 🙄 )
    “en raison de la diligence QUE la justice a fait preuve” 🙄
    “ce minable camp JONCHE sur le flanc droit” 🙄 🙄
    ” il revient aux autorités publiques d’entreprendre des mesures” De PRENDRE!… 🙄

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