Au moment où l’on sent une certaine amélioration dans la communication du gouvernement malien en cette période de guerre, une fausse note s’y est glissée l’autre soir lorsqu’un conseiller technique du ministère de la Défense et des Anciens combattants (MDAC) a fait des déclarations contradictoires sur les comptes bancaires ouverts pour recueillir les fonds collectés dans le cadre de l’appui citoyen aux forces armées et de défense.
Dr. Kissima Gakou, conseiller technique, dans un entretien accordé aux confrères de l’ORTM, a affirmé que “le compte de la BDM dont le numéro est largement diffusé avait été ouvert par le MEFB à l’effet de recevoir uniquement les versements supérieurs ou égaux à 10 millions de F CFA”. Toujours selon lui “les autres contributions devraient se faire sur d’autres comptes disponibles dans des guichets tenus eux, par le MDAC”.
Il se trouve qu’au moment de la diffusion de cet entretien, le MEFB avait déjà entrepris une vaste campagne de communication relative aux modalités de souscriptions volontaires au titre de l’appui aux forces de défense et de sécurité. Toutes les informations afférentes à la démarche faisaient l’objet d’un communiqué largement diffusé sur les médias nationaux ou locaux.
Cette dichotomie a forcément eu pour conséquences de créer un certain malaise au niveau du gouvernement, car, depuis lors, le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, M. Tiéna Coulibaly, n’a de cesse de revenir à chaque occasion pour préciser qu’il n’existe à ce sujet qu’un seul et unique compte habilité à recevoir les contributions financières.
Il aurait fallu que le MDAC revienne pour apporter un rectificatif ou plus de clarification à l’information donnée par le conseiller technique. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui c’est le silence total de ce côté.
Comme on le voit, des efforts sont encore nécessaires, en matière de communication, pour éviter de créer des confusions inutiles dans l’esprit des gens. Ce qui risque d’affecter la confiance des citoyens quant à la gestion efficiente des fonds collectés.
Ce cas particulier parmi bien d’autres doit inspirer le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour donner l’information de la manière la plus appropriée possible.
De tout temps, la communication revêt une importance capitale dans la réussite de quelle que action que ce soit, surtout en une période aussi sensible que présentement. Elle est si sérieuse qu’elle doit être réservée aux seuls spécialistes. A chacun son domaine de compétences ! Car, n’est pas communicateur gouvernemental qui le veut. Elle exige non seulement des connaissances techniques particulières comme toute autre profession, mais également de l’expérience en la matière.
Alors, dorénavant, il s’agit d’éviter à tous les niveaux les confusions de rôles qui peuvent être très contre productives pour l’atteinte des résultats escomptés.
Bréhima Sidibé