Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) : Cap sur la gestion de la transition !

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En charge de la gestion des affaires depuis leur coup de force intenté contre le régime démocratique d’IBK, les responsables du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mettent le cap sur la gestion de la transition. Déjà le comité annonce, la mise en place d’un collège transitoire de civils et de militaires.

Du côté de Kati, les choses vont plus vite. Malgré, les menaces et les sanctions édictées par les chefs d’Etat de la CEDEAO,  le Comité National pour le Salut du Peuple, jette déjà les bases de la gestion de la transition.

Dans une feuille de route, rendue publique le mercredi  20 aout, le  CNSP décline son plan pour la gestion  d’une transition apaisée. Dans ses propositions, le CNSP, entend d’abord mettre en place  un collège transitoire composé de 24 membres dont  18 civils et 6 militaires. « Ce collège sera dirigé par un président désigné par ses membres. Le président du collège assumera les fonctions de chef d’Etat et de président de la transition » énonce cette feuille de route.

En ce qui concerne ses missions, ce collège, selon le CNSP, sera un organe législatif transitoire. Il aura la lourde responsabilité d’organiser les élections triplées en 2021 (législatives, référendaires et présidentielle).

Par rapport à la possibilité d’un membre du collège à se présenter aux échéances électorales, les militaires sont sans équivoque. «   Aucun membre du collège transitoire ne pourra se  représenter aux futures échéances électorales » indique  la junte.

Pour les militaires, le nouveau président démocratiquement élu sera installé dans ses fonctions au plus tard le 25 mai 2021.

Mais, bien avant cette date, il reviendra au collège transitoire, conformément au tableau de bord du CNSP, de  designer un Premier ministre doté d’une personnalité connue  et faisant l’unanimité. Qui a son tour, procèdera à la formation d’un gouvernement d’union nationale restreint de 15 membres.

D’autres mesures fortes !

Parmi ses propositions, le CNSP annonce la mise en place d’une commission nationale de révision constitutionnelle et  d’intensifier les négociations pour la libération du chef de  file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Au chapitre des discussions, la junte estime qu’il faut entamer des sérieuses et urgentes discussions avec la communauté internationale et les amis du Mali, notamment la CEDEAO, l’UE, l’ONU et tous les pays amis.

De même, il figure dans les perspectives d’actions de sortie de crise, l’organisation d’un forum national sur la paix et la cohésion  nationale à travers la mise à jour des conditions de mise  en œuvre de l’accord d’Alger.

Dans le cadre de l’apaisement du climat social, le CNSP table sur la nécessité d’une négociation avec les différents syndicats de même que l’application immédiate de l’article 39 des enseignants.

Par Moïse Keïta

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