Comité de reformes de l’armée malienne: Que cache la mise à l’ écart de Sanogo ?

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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le capitaine Amadou Haya Sanogo

Le capitaine Sanogo, récemment promu au grade de général quatre étoiles par le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, au lendemain de l’élection présidentielle qui a vu la victoire écrasante du candidat Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), a été, contre toute attente, déchargé de ses fonctions à la tête du comité chargé de la réforme de l’armée malienne.

 

 

Depuis quelque temps, l’intéressé lui-même se fait de plus en plus discret. Quand on se rappelle qu’au lendemain de son coup d’Etat, il avait lui-même, entre-temps, voulu dissoudre son comité national pour la restauration de la démocratie (CNRDE) pour rentrer dans la République, on peut se demander si c’est une suite logique dans sa recherche d’une porte de sortie honorable. En tous les cas, cela serait de bonne guerre et bénéfique pour le processus en cours au Mali.

 

 

La nécessité de régler définitivement la question Sanogo et d’en tourner la page

 

 

La question que l’on se pose toutefois, est celle de savoir s’il y a un lien, une corrélation entre sa nomination récente au grade de général et sa mise à l’écart de l’instance chargée de la réforme de l’armée qu’il dirigeait jusque-là. Le prépare-t-on à autre chose ? Ou y aurait-il eu un marchandage qui aurait abouti à cette situation ? Ces questions méritent d’être posées cela d’autant que l’évolution de la situation actuelle au Mali, avec le retour à la légalité constitutionnelle par le renouvellement et la mise en place progressive des différentes institutions, pose la nécessité de régler définitivement la question Sanogo et d’en tourner la page, afin qu’il ne continue pas d’étendre son influence sur la scène politique malienne.

 

 

Il ne faut pas se leurrer, Sanogo jouit d’une grande popularité auprès de beaucoup de Maliens qui voient en lui, un homme qui est venu mettre un terme à la démocratie de façade qu’incarnait le régime corrompu de Amadou Toumani Touré. En effet, le Mali était souvent cité en exemple, comme l’une des démocraties les mieux abouties en Afrique de l’Ouest après le Ghana et le Bénin, jusqu’à ce que Sanogo vienne donner un coup de pied dans la fourmilière et montrer à la face du monde toute la mal gérance et la mal gouvernance de ce pays alors dirigé par un régime où la corruption avait fait son lit et culminait à des sommets insoupçonnés.

 

 

A contrario, à l’extérieur, Sanogo est loin de jouir de la même popularité parce qu’il donne l’image de celui qui a fait basculer son pays dans le chaos au risque de le laisser conquérir par des extrémistes musulmans dont l’ambition était d’étendre, par la suite, leur influence sur toute la sous-région avec comme base le Mali. L’intervention énergique de la France de François Hollande principalement, soutenue ensuite par des armées africaines dont le Tchad qui s’est fort illustré dans les combats, a permis de mettre un frein aux visées hégémoniques des islamistes et de les repousser dans leurs derniers retranchements.

 

 

Aujourd’hui, le Mali « a réussi » son élection présidentielle malgré tout le pessimisme qui entourait cette opération, et se prépare à revenir dans le giron des nations souveraines. Le 4 septembre prochain, IBK prendra les rênes du pouvoir. Mais avant cela, il a besoin que le terrain soit déblayé pour s’afficher en président souverain, lui qu’on a souvent considéré comme un proche de Sanogo. Il est donc important, qu’en même temps que le terrain se prépare pour l’entrée en scène de IBK, l’on trouve une porte de sortie pour Sanogo pour qu’il ne continue pas de faire planer son ombre sur la politique intérieure du Mali.

 

 

A la lecture de la situation, on a le sentiment qu’il y a une sorte d’entente tacite entre la classe politique malienne, principalement le trio Dioncounda, IBK et Sanogo (et qui sait, avec peut-être l’aval en arrière-fond de la communauté internationale) pour trouver une porte de sortie honorable à Sanogo, à travers un chronogramme bien orchestré et tenu secret. C’est ce qui justifierait l’empressement de Dioncounda dans la prise des mesures actuelles concernant Sanogo, afin de baliser le terrain pour l’entrée en scène de IBK.

 

 

A partir du moment où Sanogo est mis à l’écart, on peut espérer une armée plus républicaine, plus unie, plus réconciliée

 

 

Dioncounda peut donc, de façon aisément compréhensible, revêtir les habits de président et prendre toutes ces mesures en faveur de Sanogo avec l’aval ou sur instruction de IBK. On imagine que si ce rôle devrait être dévolu à IBK et qu’à peine installé, il lui revienne de prendre ces mesures, on aurait vite fait de trouver là le motif de son assujettissement à Sanogo qui serait, en coulisse, le véritable président du Mali. Mais, les choses ainsi faites, IBK pourra, à loisir, montrer son indépendance vis-à-vis de Sanogo, et prouver, dès le départ, qu’il est le seul véritable maître à bord du navire. En outre, cela lui évitera la situation inconfortable et embarrassante, aux yeux de la communauté internationale, de confier la réforme de son armée à un ancien putschiste. Enfin, à partir du moment où Sanogo est mis à l’écart, on peut espérer une armée plus républicaine, plus unie, plus réconciliée parce que, quoi qu’on dise, Sanogo représente un camp dans l’armée malienne : celui des bérets verts qui se sont durement opposés aux bérets rouges.

 

 

Dans tous les cas, Sanogo s’affiche aujourd’hui comme un personnage important sur la scène politique malienne, et il est nécessaire de trouver un arrangement, un compromis, pour le tenir à l’écart, au moment où le Mali s’apprête à amorcer un nouveau départ. Comme le disait, du reste, le président Dioncounda Traoré, « il y a des pages qu’il faut savoir tourner… ».

 
Qu’est-ce qu’on prépare pour Sanogo ? On ne le sait pas encore, mais les jours à venir nous situeront davantage. En le relevant de ses fonctions actuelles, on pourrait peut-être lui trouver un titre d’honneur ou un poste à l’étranger pour éviter de le frustrer parce que, des gens comme Sanogo, mieux vaut les avoir avec soi que contre soi.

 
Tout le mal que nous souhaitons au Mali, c’est de repartir d’un bon pied, et que les nouvelles autorités aient les mains libres pour travailler à sortir définitivement le pays du bourbier dans lequel il s’est retrouvé.

 

 

Outélé KEITA /lepays.bf/ Publié le vendredi 30 août 2013

Commentaires via Facebook :

24 COMMENTAIRES

  1. Oui, d’accord avec SANOGO AH comme Ministre contre la corruption ou quelque chose de ce genre. Mais certainement après son jugement pour mettre fin aux rumeurs de “SANOGO milliardaire…”. C’est seulement, après cela qu’il pourrait être efficace.
    Salut!!!

    • Il n’y a qu’un ministère qui puisse lui convenir:

      C’est le ministère de la lutte contre la constipation !!!

      Un militaire qui se sauve en faisant dans son pantalon peut très bien diriger un tel ministère !!!

      😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. Sanogo n'a fait que livré le Mali par son putsch aux ennemis alliés sans jamais aller au nord sans compter qu'il a pillé le trésor public avant de se donner un poste et un grade qu'il ne mérite pas.

    Sanogo est un assassin et un voleur de deniers publics qui doit être jugé et pendu publiquement avec ses complices de la junte et celui qui l’a décoré.

    On ne classe pas un problème sans jugement sinon les victimes vont se faire justice tôt ou tard.

    Sanogo est négativement populaire.

  3. Mr, vous touchez vaguement; mais très certainement à l’essence du probème Sanogo. Nous savons tous que ce monsieur n’est nullement auteur d’un coup d’état quelconque: le général égyptien AlSinsi ne l’étant selon les puissances ‘démocratiques’ de la très anti-coup communauté internationale. Il est vrai que la mutinérie n’a pas arrangé les affaires personnelles du camp “anti”; celà ne signifie point que les maliens se laisseront trainer derrière Sanogo si par malheur il s’imixtait dans la gestion du pays par le président élu. Pas aussi co-n ne semble-t-il: meme si les candidats aux présidentielles ont tous estimé que le Mali n’était pas une démocrtatie et donnant ainsi raison aux motivations de la junte.
    Affrontons les défis pour que le Mali se rélève pour toujours et oublions les mesquinéries qui nous rabaissent comme insister sur Sanogo, la mauvaise organisations des élections quand meme tous l’avons cautionnée au départ, la légitimité de la transition: ATT ni mort ni abandonné poste

  4. Il faut le juger on ne peut pas detruire une democratie et le laisser en liberte.

    Si il y’avait lacorruption je penses pour fixer et changer s’etait bien possible car ATT n’as jammais volu de se presenter pour un second mandat, donc faire un coup d’etat d’un president d’un pays en guerre ce de la follie il doit repondre de ces actes.

    si non toujour il y’aurra un autre Sanogo et un autre Dadis Camara

  5. Un bon article de Outélé KEITA.

    Toutefois,

    – Quand tu dis:”Il ne faut pas se leurrer, Sanogo jouit d’une grande popularité auprès de beaucoup de Maliens …”,

    JE DIRAI QUE C’ETAIT AVANT “L’intervention énergique de la France de François Hollande principalement, soutenue ensuite par des armées africaines dont le Tchad”.

    En effet, à cause de ses agissements (mensonges,intimidations,empêchement du retour à l’ordre constitutionnel, opposition à la venue d’une force étrangère…)de mars 2012 à janvier 2013,les maliens ont compris que ce gamin de SANOGO n’est qu’un opportuniste qui ne voulais que le pouvoir.Sa folie du pouvoir, sa mégalomanie et son irresponbilité ont fait qu’après les 3 régions du nord, nous avons failli perdre la totalité du territoire.

    – Quand tu dis:”…jusqu’à ce que Sanogo vienne donner un coup de pied dans la fourmilière et montrer à la face du monde…”.

    JE DIRAI QUE C’EST JUSQU’A CE QUE LE MNLA EST VENU DONNE UN COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE!!!

    CHOSE QUI A DECLANCHE UNE MUTINERIE AYANT ABOUTI A…..!

    POURQUOI CETTE MERDE DE COUP D’ETAT AU MOMENT OU L’ENNEMI EST A NOS PORTES ET QU’IL N’AVAIT AUCUN MOYEN POUR FAIRE FACE?

    Corruption, mal gérance, mal gouvernance,… ne sont que des pretextes pour justifier un acte irréfléchi, sinon ces maux existent partout dans le monde.

    NOUS AVONS TOUT SIMPLEMENT DIT QUE LE COUP D’ETAT N’EST PAS LA SOLUTION, SURTOUT POUR UN PAYS EN GUEURE!!!

    SANOGO EST ET RESTERA UN MINABLE QUI NE SAVAIT PAS CE QU’IL FAISAIT.

    • Il ne faut pas se leurrer, Sanogo jouit d’une grande popularité auprès de beaucoup de Maliens qui voient en lui, un homme qui est venu mettre un terme à la démocratie de façade qu’incarnait le régime corrompu de Amadou Toumani Touré

      Pour ma part, j’allais dire que tout dépend de ce qu’on entend par “beaucoup”

  6. SOYONS CLAIR SUR QUELQUE CHOSE….SANOGO NE SERAT MIS A L’ECART QUE PAR LA FORCE…SINON JAMAIS VOLONTAIREMENT….

    APRES LE TRISTE EVENEMENT DES BERETS ROUGES… LES PARAMETRES DU COUP D’ETAT ONT CHANGE…ET SANOGO ET SA BANDE ONT ATTEINT UN POINT DE NON RETOUR…

    TOUT TOURNE AUTOUR DE CETTE AFFAIRE ET NON LE COUP D’ETAT…SURTOUT LA TORTURE…ET L’ASSASSINAT DES BERETS ROUGES DETENUS …ET DESARMES…ILS SONT DANS UNE MERDE QUI RISQUE EVENTUELLEMENT ENGLOUTIR LES CHEFS…

    SANOGO NE PEUT PAS RESTER … SANOGO NE PEUT PAS QUITTER…IL NE PEUT QUE CONTINUER A GARDER UN PAS EN AVANCE SUR LE SORT QU’IL S’EST CREE…ET COMPTER SUR UN MIRACLE DU TEMPS…

    SANOGO A BESOIN D’ETRE AU POUVOIR POUR SE PROTEGER…OU D’ETRE SURE QUE LE POUVOIR VA LE PROTEGER…C’EST LA RAISON DU GRADE DE GENERAL DE SINKO…QUI VA PROBABLEMENT ETRE MINISTRE DE LA DEFENSE…SI IBK HESITE A FAIRE DE SANOGO MINISTRE DE LA DEFENSE..MAIS TOUT CELA RISQUE DE NE PAS MARCHER…

    Moussa Ag,..FASCINANT!!

  7. Notre Capi de maliweb tout comme un certain nombre de Malien souffre d’une infection grave et qui peut s’avérer mortelle.
    C’est une infection qui s’attrape le plus souvent lors d’un coup d’état raté, l’incubation peut durée trois semaines et la maladie est pour l’instant incurable.
    Je veux parler de la sanogolite aigue
    Les premiers symptômes se manifestent par une folle envie d’embrasser les fesses d’un putschiste et de se persuader qu’il est un héro sans peur et sans reproche.
    Dés les premiers symptômes il est conseillé de prendre à haute dose le seul médicament connu à ce jour la sanogomycine.
    Ensuite d’autres symptômes complètent le tableau clinique, par exemple si vous fermez les yeux et que vous voyez des étoiles, en général quatre dans chaque œil. N’attendez pas pour mettre des gouttes d’étoilamine en vente partout ; Méfiez vous quand même des ruptures de stock.
    L’avant dernier symptôme est quand vous rêvez d’entrer au gouvernement !!!
    Prenez sans hésiter de la rétro-révaginine en suppositoire mais qui agit directement sur le cerveau. En vente chez l’arabe du coin de la rue.
    Le tout dernier symptôme est quand vous rêvez que vous êtes enfermé dans une prison. Le seul remède est la CPIcyline en vente à la Haye.
    Bonne guérison à vous tous, les recherches continuent pour trouver le médicament miracle qui pourra vous sauver.

    • merci DOCTEUR pour le traitement sans consultation ni même avoir vu le patient. comment appelle-t-on encore cet traitement?

    • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      J’espère qu’en te lisant, CAPIGENECON de MW et autres sauront ce qu’ils ont et suivront le traitement pour enfin nous foutre la paix!
      😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  8. ON SAVAIT depuis le jour de sa nomination que ses fonctions à la tête de ce comité prendraient fin avec la transition. Lui-même l’avait annoncé.Je ne pense pas vraiment à une mise à l’écart mais la question qu’on peut se poser est pourquoi cette durée bien déterminée à ce poste? S’agit-il d’une fin de mission précise qu’il devrait accomplir dans ce délai? Que deviendra ce comité de suivi des réformes des forces de défense? On peut répondre que c’est juste une institution de la transition et elle doit prendre fin avec.

    • amical

      “ON SAVAIT depuis le jour de sa nomination que ses fonctions à la tête de ce comité prendraient fin avec la transition. Lui-même l’avait annoncé.”

      Bonne mémoire mon frère. J’allais dire la même chose.
      Maintenant on nous parle de mise à l’écart!!!

  9. ,vous avez,toujour parle de capi-général,peut lui faire monter sur ses grand chevaux????????????MIEUX VAUTqu’on s’occupe d’autre probléme 🙁 🙁 🙁 que du faux probléme,je suis tellement d’accord ,pour sa mise à l’écart,au moins sinon pas deux capi ds un bateaux, 😥 😥 ➡ ➡ ❓ ❓ ❓ ❓

  10. Avec juste un peu d’honnêteté intellectuelle, il est facile de comprendre que Sanogo est au bout de son parcourt de putschiste.
    Aucun président élu démocratiquement ne ferait le choix de mettre un putschiste dans son gouvernement. Ni ministre de la défense ni chef d’état major des armées. La communauté internationale qui a et qui va encore dépenser des milliards pour le Mali ne saurait le tolérer. Quitte à être taxée d’ingérence la communauté internationale posera ses conditions.
    En clair cela veut dire cacher ce Sanogo que l’on ne saurait voir et vous aurez l’argent promis sinon rien. Je pense que le choix sera facile pour IBK entre Sanogo et trois milliards d’euros.
    Ensuite reste à savoir ce que l’on peut faire de lui ?
    Mise à la retraite anticipée et le cacher loin de Bamako.
    Ou lui offrir un poste honorifique à l’étranger avec aussi l’inconvénient que la CPI s’empare de lui !!!

  11. A mon avis on accorde trop d’importance a cet abruti de première classe il en vaut pas la peine ce qui sûr selon moi ce soulard n’a plus aucune capacité de nuisance ce con est comme un fruit mure il tombera tout seule sans l’aide personne même si il pense que son grand pote lui sauvera la mise mais il se trompe largement tôt ou tard il finira en taule ce sale mec espèce de connard qu’il est sale lâche si ont a pardonne ont pardonnée les independantistent aussi parceque il n’y a pas pur agression pour un pays que d’ intentée a la vie de son président le désormais capi général de Gaulle dieu sanogo mérite la prison a vie comme je suis contre la peine de mort

    • ce soulard n’a plus aucune capacité de nuisance Alors là…Pas si sûr….Malheureusement

  12. Nous disons qu’il est grand temps pour les maliens de s’occuper du Mali et non de ce Sanogo

    Nous disons en parlant tous les jours de ce Sanogo vous lui donnez l’importance qu’il n’a pas

    Nous disons et rappelons que ce Sanogo n’est ni 1chef de bataillon ni chef d’1groupe de rebelles armés donc il n’est nullement et ne peut en aucun cas 1menace pour le Mali entier

    Nous disons et rappelons qu’en cessant de parler de ce Sanogo il disparaitra dans l’anonymat comme par le passé

    • Nous aussi ,nous disons que Sanogo est entre les ténailles du “machiavelisme” .
      Life (political) is a game you can win only if you know the rules.
      We are not in the market for genius.
      I SACKO.

    • Nous disons que nous ne souhaitons pourtant pas que ce Sanogo “disparaisse” en continuant à bouffer les millions du pauvre contribuable malien, surtout au vu des exactions dont il s’est rendu coupable.

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