Colère des femmes du camp de Mopti : Faut-il douter de la sincérité de la hiérarchie militaire ?

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Quelques jours après la manifestation de la population pour soutenir l’armée malienne et demander le départ des forces étrangères, les épouses de militaires ont manifesté vendredi. Elles s’opposent à l’envoi de leurs maris au front et affirment être prêtes à tout pour empêcher cela”. Cette manifestation s’est déroulée alors que le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, effectuait une visite de 48 heures dans la région, au cours de laquelle il a partagé un repas de corps au Camp Balobo de Sévaré.

A cette occasion, il était accompagné par le général de Brigade Abdrahamane Baby, Chef d’état -major général adjoint. Au cours du déjeuner, le Premier ministre a fait observer une minute de silence en la mémoire des disparus, avant de s’adresser aux militaires. Il a même tenu une rencontre avec la hiérarchie pour échanger sur la situation militaire et sécuritaire de la zone.

Ce qui est étonnant, 24 heures après son départ du camp, une poignée de femmes de militaires ont bloqué la route, devant le camp. La manifestation a duré toute la journée du vendredi, obligeant le PM et sa délégation de contourner la route principale menant à l’aéroport. Une situation qui laisse planer des doutes sur la sincérité de la hiérarchie militaire qui, face à la montée de la colère des femmes des hommes de rangs, devraient imposer l’ordre. Mais, par manque de fermeté ou par négligence, la situation a failli dégénérer. Le lendemain, la jeunesse, contaminée par la fièvre de manifestation, a pillé quelques containers de la Minusma, très décriée dans la région depuis quelques semaines.

Baba Touré, Président de la coordination des Chefs de quartiers de Mopti : Boubou est une chance pour le Mali, il faut l’aider

 En marge de sa quatrième visite dans la région de Mopti, Dr. Boubou Cissé a rendu visite aux chefs traditionnels de Mopti dans leur vestibule avant de rencontrer l’imam dans le vestibule de la mosquée. A cette occasion, il a été salué et béni par Baba Touré, président de la coordination des Chefs de quartiers.

Après ses salutations d’usages, Dr. Cissé a informé ses interlocuteurs des raisons de sa visite. Il a ensuite partagé les préoccupations du président IBK et de son gouvernement avec ses hôtes dont la paix, la stabilité, la sécurité, le développement de la région de Mopti. Dr. Boubou Cissé, tu es chez toi ici à Mopti. Tu es une chance pour le Mali et nous devons tous t’aider”, a déclaré Baba Touré, porte-parole des 8 chefs de quartiers de la Ville de Mopti. Il s’est dit satisfait du 4e déplacement officiel du Premier ministre à Mopti, depuis sa nomination. Il a invité l’ensemble du peuple malien à soutenir les actions du PM qui, précise-t-il, est sur la bonne voie.

Rassemblées par S.I.K

(envoyé spécial à Mopti)

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Les femmes militaires, ainsi que les enfants des militaires ne rentrent pas dans le dispositif de la structure militaire.
    Ils ont leurs préoccupations différentes de celles de leurs maris, leurs pères.
    UN MILITAIRE NE DOIT PAS AVOIR PEUR DE MOURIR, MAIS SA FEMME, SES ENFANTS ONT LE DROIT D’ESPÉRER QU’IL SOIT À LEURS CÔTÉS AUSSI LONGTEMPS QUE POSSIBLE
    Un militaire ne combat pas pour mourir, mais le fait pour défendre sa patrie, faire la fierté de ses parents, de sa femme et de ses enfants.
    Si le constat est fait que le militaire va combattre pour mourir c’est à dire qu’il est livré à ses ennemis sans possibilité de s’en sortir, ses proches qui ont envie qu’il soit à leurs côtés aussi longtemps que possible doivent ils rester les bras croisés au motif que c’est son travail d’aller faire la guerre ?
    La hiérarchie peut-elle, doit elle les empêcher de manifester ?
    QU’ON ARRÊTE DE DÉFENDRE UN RÉGIME CONTRE SON PAYS OU POUR SES INTÉRÊTS PERSONNELS.
    Il n’y a un secret pour personne que l’armée malienne est infiltrée depuis le MASSACRE d’AGUELHOC.
    Nos soldats se battent en sachant que l’ennemi est au courant de tout, que si les renforts ne viennent jamais à temps est le signe d’une INFILTRATION.
    IL FAUT RAPPELER QUE LE MASSACRE D’AGUELHOC EST INTERVENU APRÈS PLUS DE SOIXANTE DOUZE HEURES DE COMBAT.
    Les renforts ne sont jamais arrivés alors que le camp militaire d’à côté est à moins de cent kilomètres.
    C’est conscient de cette situation qu’aucun des enfants, des cousins des chefs militaires ou des hommes politiques au pouvoir ne sont sur le théâtre des opérations.
    Les officiers supérieurs refusent aussi d’y partir.
    ILS SONT LES MIEUX PLACÉS POUR COMPRENDRE QU’IL Y A INFILTRATION.
    Au lieu de chercher à comprendre les préoccupations de nos GUERRIERS, à les aider, on les blâme.
    ON DIT MÊME QU’IL FAUT EMPÊCHER LEURS SEULS SOUTIENS, leurs femmes et leurs enfants, de manifester.
    On n’a pas là la définition de l’esclavage ?
    On leurs dit :VOUS N’ÊTES PAS AU FRONT POUR COMBATTRE POUR LA NATION, MAIS MOURIR POUR SAUVER UN CLAN À RESTER AU POUVOIR puisqu’il s’agit, en réalité, d’exécuter les instructions de la France de montrer que L’ARMÉE MALIENNE EST INCAPABLE D’ASSURER LA SÉCURITÉ DE SON TERRITOIRE
    Voir les soldats maliens fiers qui refusent de fuir mourir comme des bêtes, constater ceux qui refusent de mourir pour une cause perdue s’enfuir est le but recherché par la France.
    Les deux cas montrent que le Mali ne peut pas assurer sa sécurité.
    La stratégie marche puisqu’on constate sur les plateaux des personnalités répétées :que si la France rentre, les jihadistes vont marcher sur Bamako.
    Une phrase de LAURENT FABIUS qu’on répète inlassablement et bêtement
    Les patriotes doivent aider ces femmes militaires.
    Elles sont les seuls soutiens de leurs maris.
    Aucune femme n’empêche son mari d’aller se battre, si c’est pour sauver le pays.
    C’est une fierté pour chacune d’elle.
    Il faut vivre dans le camp pour le comprendre.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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