CNDRDR – partis politiques : Eviter au Mali une guerre civile

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Depuis la chute du régime ATT, le Parti SADI a déclaré qu’il soutient les instigateurs du coup de force. Pourtant, le parti de Oumar Mariko a participé, par l’intermédiaire de Cheick Oumar Sissoko, à la gestion concertée du pouvoir, une initiative du président déchu. Le patron de SADI a fait savoir qu’il est prêt à diriger La Transition. Le même homme vient de mettre sur orbite le MP 22 pour soutenir le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CND RDR).

 

Au même moment, 38 formations politiques et plus d’une vingtaine d’associations se sont réunies pour barrer la route aux putschistes. La classe politique craint une récupération du pouvoir par l’ordre kaki et entend se battre pour l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Faut-il conclure que cette situation peut entraîner un bras de fer entre formations politiques aux intérêts divergents ?

Ce qui est certain, c’est que les deux camps sont disposés à aller jusqu’au bout et à ne céder aucun pouce de terrain à l’autre. Cette situation, selon des observateurs politiques, contient les germes d’une guerre civile.

Les partis politiques, unis autour du front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république, puisque c’est de cala qu’il s’agit, a organisé, hier, une marche de protestation pour le respect de l’ordre constitutionnel. Son mot d’ordre de marche a été suivi.

Aujourd’hui (ce mardi), la CEDEAO sous la houlette de Alassane Ouattara président ivoirien, doit se réunir sur la situation au Mali.

Face à la multiplicité des condamnations, Amadou Sanogo doit faire des concessions aux partis politiques. Cela éviterait l’enlisement de la situation. Il ne doit pas se tenir sur une position raide. C’est pourquoi il doit rencontrer les forces politiques car les partis qui se sont regroupés autour de lui sont des formations politiques microscopiques qui n’ont pas une réelle représentativité à l’échelle nationale et qui sont prêts à le lâcher au moindre problème. Cela est d’autant plus vrai que lors de la démonstration des forces politiques dimanche à la Bourse du travail, on pouvait lire sur des bandeaux : « Amadou Sanogo dégage ».

Le capitaine Sanogo doit s’asseoir avec les partis et opérer un plan de sortie de crise avec eux.

Oumar Ouattara

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