Cinquantenaire de l’armée malienne : Des manœuvres interarmées rassurantes

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Placé sous la haute présidence de Son Excellence Amadou Toumani Touré, le Cinquantenaire de l’armée malienne a donné lieu a deux grandes manifestations le 20 janvier 2011: à Sotuba, pour l’inauguration du monument dédié au Général Abdoulaye Soumaré et à Kati, où les forces de la défense ont rassuré, par leur savoir-faire, les populations, dans un exercice de manœuvres interarmées.

Les manifestations clôturant le Cinquantenaire de notre pays ont démarré très tôt le matin à Sotuba, par l’inauguration du monument au Général Abdoulaye Soumaré par le Président de la République, Chef suprême des Armées. Etaient présents sur les lieux les membres du gouvernement, les chefs des institutions, les inspecteurs et chefs de services de l’armée et les délégations de la CEDEAO.

Dans son allocution, le Chef d’Etat-major général des armées, Gabriel Poudiougou, a déclaré qu’à l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, les militaires d’origine soudanaise de l’Armée coloniale française ont spontanément rallié leur patrie naissante, pour se mettre à la disposition des autorités politiques de la nouvelle République.

«Par la présente cérémonie, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Armées, a choisi de rendre un hommage mérité aux anciens de l’Armée malienne, à travers les deux grandes œuvres qui sont devant nous. Il s’agit de l’Avenue des Armées, sur laquelle trônera à jamais la statue de celui qui a guidé ses premiers pas, feu le Général Abdoulaye Soumaré, que Son Excellence Amadou Toumani Touré a décidé d’immortaliser à travers ce chefd’œuvre».

Et le Général Poudiougou de déclarer: «partager avec vous le parcours de cet homme exceptionnel, que tous appelaient affectueusement Ancien et Grand­-père, est un motif de réelle fierté, mais aussi une source de méditation profonde, car il s’agit d’un grand arbre du Mali, tombé au moment où les Maliens avaient le plus besoin de son ombre et de ses fruits».

Le Général Poudiougou a, enfin, présenté la biographie de l’illustre disparu, avant de conclure en ces termes: «Patriote hors pair, le Général Soumaré exprimera hautement ses vœux de voir un jour tous les fils d’Afrique étroitement unis autour d’un idéal commun, celui d’œuvrer tous ensemble à la grandeur de la patrie africaine. De toutes les batailles qu’il aura menées, celle qu’il a perdue fut la bataille contre la mort, le 2 octobre 1964. C’est là un passage obligé pour tout être vivant». La manifestation s’est ensuite terminée par un défilé.

Dans l’après-midi, les populations et hommes de rangs qui ont pris d’assaut le champ de tir de Kati ont pu apprécier l’exercice de manœuvres interarmées des vaillants éléments des forces de défense. Celui-ci a débuté par le close combat, suivi par le parcours des tirs de précision et l’exercice de combat – réduction d’un point d’appui. Ce véritable déploiement de force a pris fin par le largage de parachutistes à 2000 mètres d’altitude.

Le Président de la République, ATT, dans l’interview qu’il a accordée à la presse s’est déclaré très impressionné par la vivacité et la maîtrise des éléments des forces de défense au cours de cet exercice. Il a ensuite salué le Coordinateur des exercices, le Colonel Moussa Balla, avant de remercier les coopérations coréenne et libyenne, les officiers et les chefs d’Etat-major de la CEDEAO.

 

Le Général Abdoulaye Soumaré

Originaire de Ségala / Ambidedi dans le cercle de Kayes, Abdoulaye Soumaré est né le 12 janvier 1905 à Saint­-Louis du Sénégal, de Babacar Soumaré, Administrateur civil à l’époque coloniale, et de Diao N’Diaye, ménagère. Il fit ses études primaires et secondaires à Saint‑Louis, à l’Ecole des fils de Chefs, et obtint le Baccalauréat deuxième partie en France. A 20 ans, il est séduit par le métier des armes et se fait incorporer comme engagé volontaire le 24 septembre 1925. Après sa formation commune de base, il sera affecté en Extrême‑Orient, où il servira de 1927 à 1930.

D’un très bon niveau d’instruction, il est admis à l"Ecole Militaire d’Infanterie et de Chars de Combat de Saint‑Maixent le 5 janvier 1931. De là, il sortira Sous‑Lieutenant un an après. Le 11 septembre 1934, il sera promu Lieutenant. Du 18 janvier 1938 au 2 septembre 1939, son aptitude manifeste au commandement lui vaudra d’être nommé Commandant de la 2ème portion, à Markala, du contingent chargé du percement des canaux du Sahel et du Macina.

 

Pierre Fo’o Medjo


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