Cinquante ans après sa création : L'armée malienne a ses 32 dents pour la défense nationale

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L’exercice de manœuvre interarmées devant le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre et les chefs d’Etat-major de la CEDEAO a démontré  que notre armée se porte bien, cinquante ans après sa création.

Le polygone de tirs de Kati s’était transformé, le 20 janvier, en un véritable champ de bataille. Et pour cause: un exercice de manœuvre interarmées était mis en scène par l’Etat-major des armées.  Qu’ils s’agisse des séances de closes-combats, des séries de sauts et d’exercices d’aptitudes physiques et techniques ou encore des simulations de combats entre un seul élément et des bandits armés, les tirs à balle réelle des commandos et un combat entre le Mali et un pays imaginaire et le largage des parachutistes, les différents numéros présentés  par des éléments bien entrainés et maîtrisant très bien leurs sujets respectifs, ont, tout simplement, émerveillé les invités de marque et le public de Kati mobilisés pour la circonstance, malgré la distance. De tous ces numéros présentés, le combat imaginaire aura marqué l’attention de plus d’un. Dans cette simulation, les tireurs d’élite ouvrent le bal. Comme pour dire qu’ils sont prêts à mourir pour la patrie, dans leur premier numéro, ils délimitent la frontière par leurs armes. En effet, dans la mise en scène, le drapeau -planté aux deux extrémités de la porte d’entrée- et la devise étaient masqués, au départ, par des cartons mais, numérotés en rouge dans un fond blanc, de un à vingt sept. Par la maîtrise de leurs armes, les tireurs d’élite ont pu afficher la Devise du Mali "Un Peuple-Un But-Une Foi" autour du drapeau avec vingt sept tirs sur autant de cibles. Les tireurs d’élite ont, également, créé la sensation à travers des tirs simultanés et rapides sur plusieurs cibles dans différentes positions. Le clou de la bataille imaginaire aura été l’intervention des avions et des engins lourds et blindés. De la prise des photos aériennes à leur traitement au niveau de l’Etat-major, aux largages des commandos- parachutistes sur le champ de bataille, en passant par les tirs lourds des blindés et les passages des hélicoptères, les spectateurs auront compris  comment une opération interarmées se déroule sur un champ de bataille. Pour le chef d’Etat-majors des armées, le Général de Brigade, Gabriel Poudiougou, une telle initiative rapproche l’armée de son peuple et participe à renforcer  la capacité opérationnelle des troupes.

"Nous avons assisté à un exercice de qualité à une dimension très élevée. Nous avons été, particulièrement, très impressionnés par la vivacité, la compétence et la maîtrise des hommes dans leurs exercices respectifs. C’est la preuve que l’arme la plus fatale d’un homme réside dans sa formation. Je suis très fier en tant que Malien et agréablement satisfait en ma qualité de Chef suprême des armées", a déclaré le président ATT au terme d’une manœuvre riche en couleurs.

 Le président Touré a saisi l’occasion pour saluer tous les acteurs (toute la chaîne de la hiérarchie militaire), qui ont participé à la réussite de cet exercice de haut niveau initié par l’Etat-majors des armées du Mali. Il a, particulièrement, remercié les chefs d’Etat-majors de la CEDEAO qui ont rehaussé l’éclat de l’événement par leur présence aux côtés de leurs frères d’armes du Mali. ATT n’a pas oublié de lancer une pique en direction des détracteurs de nos forces armées, qui estiment que "l’armée malienne ne possède ni les moyens techniques, ni les ressources humaines de qualité" dans la mise en œuvre de sa mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national. "Ma réponse est cet exercice et on verra le reste", a-t-lancé, sèchement, après avoir serré la main des acteurs de l’exercice. Très ému, un  chef d’Etat-major de la CEDEAO de confier à son voisin que cinquante ans après sa création, l’armée malienne a "ses 32 dents" pour la défense nationale voire sous-régionale.

Soumaila GUINDO

 

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