Le ciel de Bamako a brillé aux éclats de quatre AERONEFS : L’Armée de l’air acquiert les appareils tant attendus

0
Perspective 2018 : Utilisation des moyens de l’Etat a des fins politiciennes
Un helico à titre illustratif

Comme pour admirer un trophée de guerre, le Président de la République et l’ensemble du Gouvernement se sont rendus, le mardi 03 octobre 2017 à la Base aérienne 101 de Sénou pour assister au défilé  d’aéronefs acquis pour les FAMA. Ivre de joie et répondant à ses détracteurs, IBK s’est exprimé devant la caméra de l’ORTM pour dire que ces appareils ont été achetés sur le budget national et qu’il y’en aura d’autres bientôt. Maintenant que l’Armée de l’Air a acquis des hélicos de combats, à quand les premières opérations? 

Les habitants de Bamako et de Kati ont vu défiler trois hélicoptères et un avion de transport de troupe à la queue leu-leu faisant le tour pour ensuite se poser sur la base de Sénou sous le regard satisfait du Président de la République et de son gouvernement. Tard vaut mieux que jamais car les moyens aériens sont indispensables pour une armée. Celle-là ne se résume ni à l’effectif, ni à la tenue, mais elle est aussi et surtout la qualité des hommes et l’équipement. En un mot, la qualité d’une armée se mesure à sa capacité opérationnelle. Beaucoup a été entrepris dans le domaine de la formation, surtout dans le cadre de l’EUTM qui a eu à former cinq bataillons de combat, dénommés Groupement tactique interarmés (GTIA). Dans l’interview qu’il a accordée à nos confrères de l’ORTM, il n’a pas évoqué les prix de ces hélicoptères, il s’est tout simplement contenté de dire que le financement est sur le Budget national. Un effort à saluer et qui ne manquera pas de faire savoir à la communauté internationale que la solution de la crise malienne passe d’abord par nous-mêmes. En attendant d’effectuer les premières opérations sur le terrain, le citoyen lambda voudrait bien savoir leurs prix, car chat échaudé craint l’eau froide. En tout cas, il voudrait se rassurer que ces aéronefs n’ont pas été acquis dans les conditions scandaleuses qui ont été celles du marché d’armement de 2014. Autant nous avons applaudi l’arrivée de ces hélicoptères, autant nous exigeons l’orthodoxie dans la gestion des deniers publics. En attendant, et sous réserve que les nouvelles machines fassent leur preuve, nous pouvons applaudir IBK et son gouvernement, même si le chemin à parcourir reste encore long.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

Commentaires via Facebook :