Une présentation faite lors du point de presse hebdomadaire de la MINUSMA le 3 mars 2016.
Bonjour tout le monde. Je suis encore une fois enchanté et honoré de pouvoir m’adresser à quelques journalistes sachant que j’aime bien communiquer sur les activités de la Force. La Force de la MINUSMA, c’est toujours entre 10.500 et 11.000 personnes sur le Mali. Forcément, il est important de communiquer sur ce que font tous ces soldats venant de 43 pays différents.
On a donc 11.000 personnes sur le territoire. Ces 11.000 personnes, depuis l’installation de la MINUSMA jusqu’à aujourd’hui, ne sont pas les mêmes. Il y a des relèves de contingents et des relèves d’officiers d’État-major.
En moyenne, les contingents font une année de mission ici et après, ils repartent dans leur pays. Pour les officiers d’État-major, cela varie en fonction des nations ; ça va de six mois pour certains à un an pour d’autres. Certains font même deux ans dans la Mission.
Ce qui est important, c’est de bien comprendre que les conditions d’exercice du métier pour les soldats sont rudes. Certains pays sont habitués à des climats comme on retrouve ici au Mali ; d’autres le sont moins. La tâche est ardue, les soldats sont très souvent à l’extérieur pour escorter les convois, pour escorter des patrouilles des droits de l’homme, pour escorter parfois des convois humanitaires, pour mettre en place des check points, pour conduire des patrouilles. La vie de ces soldats est quand même difficile ; il est donc important que l’on puisse relever ces soldats.
Pour ma part, cela fait bientôt huit mois que je suis ici ; j’ai visité les contingents, je suis allé récemment à Kidal et à Ansongo. Je peux témoigner et le Commandant de la Force, qui va très souvent voir les unités, ne me démentirait pas : le moral de ces bataillons est bon, voire très bon.
Forcément, comme dans toute collectivité, il y a ceux qui ont un excellent moral, ceux qui en ont un plus faible, ceux qui sont plus fatigués que d’autres.
Néanmoins, j’estime que la détermination est bien présente au sein de chacun de ces bataillons, de chacun de ces contingents. Tous les jours, je peux mesurer, avec les comptes rendus d’activités menées, que les Forces de la MINUSMA, les forces internationales sont bien présentes dans les activités qu’elles doivent mener. Il faudrait qu’on en fasse plus, le pays est immense, vous le savez ; nous manquons encore de moyens. L’élément le plus important qui nous manque, ce sont véhicules blindés. On a un vrai manque.
La visite du Conseil de Sécurité des Nations Unies sera l’occasion de le rappeler. On l’a déjà dit à New York à plusieurs reprises; il y a un besoin d’efforts de la part des Nations Unies et aussi un besoin d’efforts des pays contributeurs afin que nous puissions mener de manière encore plus efficace toutes nos tâches militaires.
Je l’avais dit la dernière fois dans ce point de presse, la Force de la MINUSMA conduit quotidiennement des patrouilles, elle conduit quotidiennement des escortes, elle conduit très régulièrement des opérations en coordination avec Barkhane et les Forces de Défense et de sécurité maliennes. Et je l’avais dit la dernière fois, nous sécurisons un certain nombre de sites de cantonnements en cours de construction.
Vous pouvez voir sur cette diapositive ces 24 sites de cantonnement qui ont été demandés par les groupes : 12 pour la Plateforme, 12 pour la CMA ; il en reste encore cinq à reconnaître. Vous avez ceux qui sont importants, ce sont ceux avec le rectangle vert, ce sont ceux soit en cours de construction, soit pour lesquels il a été validé dans le cadre de la Commission Technique de Sécurité (CTS) de commencer les constructions ; trois sites sont en cours de construction, cinq ont été validés.
Dans les deux ou trois prochains mois, on peut espérer que huit des sites soient finalisés ou en cours de finalisation.
La Force, elle sécurise le début des travaux de ces sites de cantonnement. Ceux qui sont en voie finalisation, c’est Fafa, Inégar et Likrakar. Ceux qui sont entourés de noir et les autres, ce sont ceux qui vont prochainement commencer.
Comme il y a du personnel UNOPS qui est sur ces sites pour lancer les travaux, la Force de la MINUSMA sécurise son personnel. Ensuite, ce sont des entreprises locales qui travaillent sur ces sites, et donc la sécurisation elle doit se faire dans le cadre du mécanisme opérationnel de coordination par le personnel de la CMA ou de la Plateforme.
On est bien dans une avancée positive du processus de DDR, on est encore qu’au début mais les choses avancent. Il y a cinq, six mois, on n’avait aucun site de cantonnement, on ne savait pas où ils se feraient ; donc les choses avancent, pas suffisamment vite, mais les choses avancent et notre détermination reste complète pour essayer d’accélérer la mise en œuvre de ce processus.
Comme je l’ai dit, quotidiennement des patrouilles et des escortes, et de temps en temps des opérations, c’est important.
Pourquoi c’est important ? Parce que je veux montrer que la Force n’est pas là pour se protéger elle-même et protéger le personnel UN ; c’est l’une de ses missions, mais elle est là également pour protéger les populations civiles.
Comment protège-t-on les populations civiles ? On les protège avec ces opérations qui ont deux buts : celui de dissuader les groupes terroristes de se déplacer dans ces zones. On empêche et gêne leur liberté de mouvement et en même temps, on protège et on rassure les populations.
Nos opérations durent entre une semaine et dix jours et pendant cette grosse semaine, vous avez quelques dizaines ou quelques centaines de soldats qui sont bien à l’extérieur des villes, à l’extérieur de leurs camps et au contact
des populations. On effectue des patrouilles, on établit des check points, on contrôle les gens qui circulent avec de l’armement, etc.
On a bien une présence effective sur le terrain dans le cadre du mandat de la Force et ce mandat nous permet d’empêcher les groupes terroristes d’agir.
Qu’est-ce qui est important ? Ce qui est important, c’est le message que je veux faire passer aujourd’hui. C’est que la Force est bien présente sur les axes, dans différentes zones et les zones reculées. La dernière opération qui s’est faite au sud de Mopti du côté de Djenné et Ténenkou, la Force n’y allait jamais jusqu’à présent. C’est la première fois en deux ans et demi d’existence de la MINUSMA qu’elle s’est rendue dans cette zone. Les populations étaient particulièrement enchantées d’avoir cette présence, les populations étaient rassurées. Il faudrait qu’on le fasse plus souvent et qu’on reste plus longtemps mais ça devient très difficile parce que nous manquons de moyens et parce qu’il y a des besoins partout.
Nous faisons cela de temps en temps en coordination avec la Force Barkhane, de temps en temps avec les Forces de Défense et de sécurité maliennes. Pour celle au-dessus de Mopti, la MINUSMA était seule parce que Barkhane était
déployée plus au Nord et les Forces de Défense et de sécurité maliennes ne pouvaient pas à ce moment-là s’associer avec nous parce qu’elles étaient dans d’autres opérations.
Qu’on soit coordonnés ou pas, l’important c’est d’être sur le terrain au contact des populations, d’empêcher les groupes armés terroristes d’agir, et de protéger les populations. C’est cela qui est important et cela il faut le retenir.
Et sachez que cela, nous le faisons de plus en plus et nous continuerons à augmenter cette présence. Notre détermination, elle est complète ; il faut agir encore plus, agir encore plus vite mais cela nous ne pouvons le faire qu’en coordination avec les Forces internationales, avec Barkhane, avec les Forces de sécurité malienne.
Et nous avons besoin et ceci est un autre message que je veux passer aujourd’hui, nous avons besoin également de coopération avec les groupes armés signataires. Il est important de travailler avec les groupes armés signataires.
Il est important de travailler avec les groupes armés signataires. Je vous ai montré que c’était le cas à Likrakar où la Plateforme a pris le relais d’une unité de la Force de la MINUSMA ; mais par exemple, aujourd’hui à Kidal, nous sommes à l’extérieur du camp de Kidal, nous menons beaucoup de patrouilles, nous établissons beaucoup de check points. Il est important que cela puisse se faire avec les éléments de la Plateforme et de la CMA présents aujourd’hui à Kidal, pour être sûr que le Forum pour la Réconciliation et la Paix, qui est programmé à la fin du mois, puisse se faire en toute sécurité. Cette coopération est essentielle. C’est un vrai message que lance la Force auprès des groupes armés signataires : « Il faut que l’on augmente notre coopération sur le terrain. » Il y a de la coopération, il y a des entretiens, on se voit dans des salles de réunion, on se voit régulièrement et cela est une bonne chose ; mais après, il faut être concret, sur le terrain, il faut que l’on coordonne nos efforts pour sécuriser la population, pour sécuriser la mise en œuvre du processus de paix.
Je suis maintenant en mesure de répondre à vos questions.
Journaliste : Justement, il y a une rencontre qui est prévue le 27 de ce mois, quel sera l’apport de la MINSUMA pour bien sécuriser cette rencontre ?
La MINUSMA sera en mesure de participer à la sécurisation, mais on attend une demande de la part des autorités maliennes. Nous avons du monde sur Kidal et bien évidemment si le Gouvernement malien nous demande de participer
à la sécurisation de cette rencontre, bien évidement la MINUSMA répondra favorablement ; mais aujourd’hui je ne peux pas vous donner de détails, on attend qu’il y ait une demande qui soit faite.
Dans le cas où le Gouvernement ne ferait pas cette demande ?
De toute façon, comme je vous le disais, nous sommes aujourd’hui beaucoup à l’extérieur du camp de la MINUSMA, avec des check points, avec des patrouilles. Donc déjà, notre présence dissuade les terroristes d’agir et rassure
les populations. De toute façon, notre présence déjà participe à la sécurisation. Après, si le gouvernement nous demande de participer à la sécurisation, il faudra qu’on prenne davantage de mesures de coordination avec les éléments de la Plateforme et de la
CMA qui sont actuellement présents à Kidal.
Journaliste : Ces différentes attaques contre les Forces onusiennes ont-elles un impact négatif sur le moral de vos troupes ? Est-ce que ça va vous amener également à renforcer votre mandat puisque là, vous dites que le mandat est assez robuste mais vous venez de demander des véhicules blindés ; est-ce à dire que c’est une question de moyens humain, matériels, ou faut-il en effet renforcer d’avantage le mandat ?
Donc là, il y a deux questions. La première : le moral de la Force et des unités, il est très bon comme je vous le disais tout à l’heure. Et les pertes que la Force a connues ces dernières semaines, en particulier les morts et les blessés guinéens et tchadiens, ne font que renforcer la détermination de la force de la MINUSMA dans son ensemble de mettre en œuvre le processus de paix. Nous sommes plus que jamais déterminés à empêcher les groupes armés terroristes d’agir. Notre mandat, et cela le Représentant Spécial l’a déjà dit, notre mandat n’est pas un mandat offensif contre les groupes armés terroristes mais ça ne nous empêche pas d’agir contre ces terroristes. Quand je vous explique que nous sommes à l’extérieur et que nous sommes en train de mener des opérations ; quand nous gênons les groupes armés terroristes dans leur circulation, c’est de l’anti-terrorisme. Nous perturbons leur liberté de mouvement, leur liberté d’action : ça c’est important.
Donc le moral, il est très bon ; notre détermination, elle est entière et nous allons encore augmenter notre présence à l’extérieur pour encore plus perturber les activités des groupes armée terroristes. Ensuite, pour agir sur le terrain, il faut prendre des précautions compte-tenu de la menace des mines et des engins explosifs improvisés (EID) qui sont présents dans de nombreux endroits. Les tchadiens ont encore payé un lourd tribut il y a deux jours avec six blessés, cela a été rappelé. Il est important pour cela d’avoir des véhicules blindés qui préservent la vie de nos soldats, ça endommage le véhicule mais on a sauvé beaucoup de vies grâce à ces véhicules blindés et cela, nous en manquons dans la Force, nous en avons besoin de plus. Si demain nous avons plus de véhicule blindés, ce n’est pas pour ça qu’on sera dans un mandat offensif mais en revanche, on pourrait être encore plus nombreux dans des zones où les groupes armés terroristes veulent agir ; et donc nous serons plus forts pour les empêcher de mener des actions néfastes contre la MINUSMA, contre les FAMa, contre la population.
Je vous remercie.
11 000 hommes !!!! c’est énorme ..J’essaie de décliner cette monstruosité si chère…Onze mille lits, …11000 uniformes ..22 000 fesses …minimum 11000 fusils ..22000 chaussures…..et c’est pas fini ..Hé ben
Le président de la République française, François Hollande, a décoré le 4 mars 2016, Mohammad Ben Nayef, prince héritier d’Arabie saoudite, de la Légion d’honneur.
Ancien ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed —qui a fait interner des milliers d’opposants sans jugement— a la réputation d’être particulièrement dur, quoique moins corrompu que la plupart des dirigeants de son pays. Il est réputé avoir mis de l’ordre parmi les groupes jihadistes. Depuis février 2014, il gère le dossier syrien, dont le soutien aux groupes armés y compris Daesh.
L’Élysée s’est abstenu d’annoncer cette remise de décoration et de communiquer à son sujet. L’événement n’est connu que depuis sa divulgation par Riyad. 👿 👿 👿 👿 👿
Le président de la République française, François Hollande, a décoré le 4 mars 2016, Mohammad Ben Nayef, prince héritier d’Arabie saoudite, de la Légion d’honneur.
Ancien ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed —qui a fait interner des milliers d’opposants sans jugement— a la réputation d’être particulièrement dur, quoique moins corrompu que la plupart des dirigeants de son pays. Il est réputé avoir mis de l’ordre parmi les groupes jihadistes. Depuis février 2014, il gère le dossier syrien, dont le soutien aux groupes armés y compris Daesh.
L’Élysée s’est abstenu d’annoncer cette remise de décoration et de communiquer à son sujet. L’événement n’est connu que depuis sa divulgation par Riyad.
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