Cérémonie de signature de convention entre la Canam et les structures sanitaires des forces de défense et de sécurité

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Canam
Canam

Nous sommes le vendredi, 31 octobre 2014, dernier jour du mois de la solidarité.

L’Ecole de Maintien de la Paix (EMP) Alioune Blondin Beye a abrité la cérémonie de signature de convention entre la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) et les structures sanitaires des forces de défense et de sécurité.

Créée en 2007, l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP) est un centre destiné à former les officiers et responsables civils africains aux opérations de soutien à la paix (OSP), du niveau des connaissances fondamentales comme du niveau tactique.

C’est sous un rythme envoûtant de la kora que les invités ont pris place dans la salle après s’être pliés  au traditionnel nettoyage des mains avec une solution antiseptique, pour rappeler que la fièvre hémorragique à virus Ebola n’a pas été vaincue.

Cette cérémonie, haute en couleur, organisée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie  (CANAM), l’organisme gestionnaire de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), était présidée par le Ministre de la solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord Mr Hamadou Konaté ; le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants Colonel-Major Bah NDaw ; le Ministre de l’Economie et des Finances Mme Bouaré Fily Sissoko ; en présence du Directeur Général de la CANAM Mr Luc Togo et du Chef d’Etat-major Général des Armées le Général de Division Mahamane Touré.

Le premier intervenant est Mr Bah NDaw, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Après les salutations d’usage à l’endroit de ses collègues ministres et de tous les invités, il rendra grâce à Dieu pour la tenue de cette cérémonie entre laCANAM et le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Selon Mr le Ministre, la protection sociale, un des droits fondamentaux du citoyen, est partie prenante dans la lutte contre la pauvreté. Il a souligné que c’est en 2002 que notre pays adopta une déclaration de politique  nationale de protection sociale, ce qui a abouti à la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Selon Mr le ministre, des cadres de la CANAM et de son département ont procédé par l’information et la sensibilisation dans les régions militaires de Gao, Kayes, Ségou, Sévaré, Sikasso, Tombouctou. Partout le constat est le même, a poursuivi Mr le Ministre, une prise de conscience des enjeux et des avantages de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).

Le second et dernier intervenant a été Mr le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord Mr Hamadou Konaté. Il a d’emblée souligné, après les salutations d’usage, que cette signature est un tournant décisif pour la protection sociale en matière de couverture maladie pour les Forces de Défense et de Sécurité.  Une couverture de qualité d’un plus grand nombre de la population surtout les moins solvables est une priorité pour le gouvernement. Selon lui, depuis août 2014 des échanges ont eu lieu entre la Hiérarchie Militaire et son département pour enfin aboutir à cette signature.

Après les campagnes d’information et de sensibilisation dans les garnisons, ce sera la phase d’enrôlement et chacun aura un numéro d’immatriculation. Après un délai minimum de six (06) mois de cotisation, chaque assuré et sa famille bénéficieront des prestations de l’AMO. Avant de terminer, Mr le Ministre a salué ce conventionnement entre la CANAM et l’Etat-major Général des armées qui, en mettant en place ce dispositif de l’AMO en son sein, intègre la chaine de solidarité en ce mois de la solidarité dont ses assurés profiteront pleinement. L’accès à des soins de santé de qualité à moindre frais doit-être garanti.

Il faut noter que le caractère prioritaire du soutien sanitaire des forces armées et de sécurité a largement servi de base à la signature de cette convention. L’obligation, plutôt que d’être désagréable, doit être la plus agréable possible pour chacun de nous, a conclu Mr le ministre.

Donner aux militaires et à leurs familles les meilleures chances de survie et de récupération fonctionnelle ne constitue t-il pas un défi à relever pour l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ?

L’avenir nous le dira.

Les militaires ont mis les petits plats dans les grands en offrant à boire et à manger à tous les invités sous la paillote de l’EMPAlioune Blondin Beye.

 

Séran SACKO

 

 

Cérémonie de signature de convention entre la Canam et les promoteurs :d’établissements de soins du secteur privé

 Eh oui, l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) est une réalité au Mali.

 

Les services sanitaires des forces de défense et de sécurité adhèrent à l'AMO...
Les deux personnalités échangeant le document après signature

 Instaurée au Mali par la loi N° 015 du 26 juin 2009, elle vise  la couverture des frais de soins de santé liée à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille à charge.

 

C’est ainsi que  la CANAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), l’organisme gestionnaire de l’AMO, a organisé cette cérémonie à la maison des Ainés le jeudi, 30 octobre 2014 à partir de 10 heures. Elle était présidée par le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire, et de la Reconstruction du Nord Mr Hamadou Konaté en présence du Directeur Général de la CANAM Mr Luc TOGO, du représentant du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique et du Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) du Mali le Docteur Lassana Fofana.  Etaient aussi présents d’illustres invités dont des médecins, des pharmaciens, des promoteurs d’établissements de soins ainsi que de nombreux journalistes.

 

Le maître de cérémonie, après les salutations d’usage, passa la parole au Docteur Lassana Fofana. Ce dernier n’a pas manqué de manifester toute sa joie de participer à cette cérémonie. Il a souligné que le CNOM est une institution à caractère d’utilité publique, créée le 12 avril 1986 par la loi 86-35/AN-PRM et compte de nos jours plus de 5400 médecins toutes catégories confondues. Il vise le regroupement des médecins et chirurgiens dentistes exerçant au Mali, tout en veillant sur l’éthique et la déontologie médicales. Il a souligné  que la responsabilité médicale  fait obligation aux médecins de ne pas nuire aux malades et de ne pas exercer un commerce illicite mais de se consacrer au caractère humanitaire de la profession. Le CNOM, a dit Docteur Fofana, se tiendra toujours aux côtés de la CANAM pour la couverture en soins de santé de qualité de tous les assurés de l’AMO.

Le second intervenant est Son Excellence Mr Hamadou Konaté, Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord. Après les salutations d’usage, il a précisé que l’accès aux soins des assurés de l’AMO est une très bonne chose. Ce qui est encore à saluer est la diversité de choix quant aux prestations. Les assurés doivent avoir non seulement le choix de l’établissement de santé mais aussi et surtout du praticien, a poursuivi Mr le Ministre. Ce qui ne saurait être une réalité qu’après l’extension par la CANAM de la mise en œuvre de l’assurance Maladie Obligatoire (AMO) à des établissements privés. Pour le moment 1457 établissements prestataires à travers tout le pays ont signé des conventions avec la CANAM, a poursuivi Mr le Ministre. Pour la prise en charge adéquate des assurés, la CANAM a signé une convention avec certains établissements privés de soins sélectionnés sur la base de neuf (09) critères comme la situation géographique de l’établissement privé, l’hygiène et la sécurité des locaux, la fréquentation, les infrastructures, etc.…

Et Monsieur le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord de poursuivre que ce sont dix (10) établissements privés de soins  qui ont été retenus pour être conventionnés dans une première phase lors de la présente cérémonie qui marque le lancement symbolique des  conventionnements d’établissements privés de soins.

Avant de terminer, Monsieur le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord à exhorté les promoteurs des dix (10) établissements de soins privés à travailler dans la plus grande transparence pour ce qui est surtout de la prise en charge des assurés en soins de qualité et dans l’application stricte des tarifications conventionnelles relatives aux actes médicaux, de chirurgie et d’analyses biomédicales.

La cérémonie a pris fin par la signature de convention entre la CANAM représentée par son Directeur Général Mr Luc TOGO et les promoteurs des dix (10) établissements privés de soins conventionnés. Il s’agit des cliniques KABALA, SOLIDARITE, BENEDICTION, HORIZON SANTE ; de la polyclinique ALMED ; des Cabinets médicaux  KETIO, SIANWA, KAFO, EFFICA SANTE et FICUS.

Toute l’assistance s’est ensuite retrouvée pour déjeuner et boire ensemble. Votre journal, L’Informateur, en a profité pour prendre les impressions du Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), Docteur Lassana Fofana :

L’Informateur : Quelles sont  vos impressions ? 

Docteur Lassana Fofana : Bonnes. Les assurés auront un large choix du praticien mais aussi de l’établissement de santé.

 

L’Informateur : Quels sont les critères pour  bénéficier des prestations de  l’AMO dans les centres de santé privés ?

Docteur Lassana Fofana : Tout simplement il faut que le malade ait sa carte d’assuré, le centre de santé doit être conventionné.

Nous avons aussi recueilli  les impressions du Docteur Traoré Aguibou du cabinet médical KETIO, Secrétaire Général de l’Ordre des médecins du District de Bamako.

L’Informateur : Y aura-t-il une différence en termes de soins entre les secteurs public et privé pour les assurés?    

Docteur Traoré Aguibou : Non. En termes de soins, ce sont les mêmes professeurs, les mêmes médecins, c’est la même formation. La différence pourrait venir au niveau des tarifications. Le privé, vu ses charges en terme de fonctionnement, en terme d’imposition, ne peut pas avoir les mêmes tarifs que le public qui est plus ou moins subventionné par l’Etat. Il y a un coût supplémentaire de fonctionnement au niveau du privé dont il faut tenir compte. Tous les malades sont pris en charge. Les établissements  de soins  conventionnés sont remboursés pour les soins prodigués aux assurés.

 

Séran SACKO

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