Célébration de la création de la gendarmerie : Vibrant hommage aux pionniers et devanciers

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Célébration de la création de la gendarmerie

La fête anniversaire de la création de la Gendarmerie nationale couplée avec la sortie de la 32è promotion des officiers de police judiciaire (OPJ) et celle de la 1ère promotion du Diplôme technique de gendarmerie (DTG), a eu lieu hier dans la caserne «chef d’escadron Balla Koné» de Faladié sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Pr. Tiémoko Sangaré. C’était en présence de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré, du chef d’Etat-major général des armées, le général de brigade M’Bemba Moussa Keïta, du directeur général de la gendarmerie nationale, le magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé. Etaient aussi présents les membres du corps diplomatique, les hauts gradés de l’Armée et bien d’autres personnalités.

C’est la première fois dans l’histoire du Mali indépendant que l’anniversaire de la création de la gendarmerie (17 septembre 1960) est célébré, a précisé le magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé. Il affirmera que cette commémoration est également pour la grande famille des gendarmes, l’occasion de s’acquitter humblement d’un devoir, celui de rendre un vibrant hommage à l’action des pionniers et devanciers, pour l’œuvre gigantesque accomplie pour la construction de l’édifice commun. Le directeur général de la gendarmerie nationale a également rappelé que de 1960 à 2000, au total, 9 chefs d’Etats-majors se sont succédé à la tête du commandement, dont 2 officiers supérieurs de l’Armée de terre. En outre, depuis l’organisation du corps en direction générale, 8 directeurs généraux et adjoints se sont succédé au commandement entre 2000 et 2018.

Le magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé a aussi expliqué que l’idée de fêter les faits marquants la vie de la gendarmerie vise à immortaliser l’œuvre de ceux qui se sont sacrifiés pour que «nous existions en tant que corps et partie intégrante des forces armées maliennes». S’agissant du parrain de la promotion OPJ et DTG, il a rappelé le parcours brillant et combien élogieux de l’illustre disparu, le colonel à la retraite Moussa Zabour Maiga. Avant de terminer ses propos, Satigui dit Moro Sidibé a eu une profonde pensée pour tous ses camarades qui sont tombés sur le chemin d’honneur. «Au nom de l’ensemble du personnel de la gendarmerie nationale, j’adresse mes vœux de prompt rétablissement à tous nos blessés ; qu’ils trouvent en ces mots sincères, notre profonde gratitude et celle de la patrie reconnaissante», a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre de la Défense et des Anciens combattants s’est réjoui de la célébration de l’anniversaire de la création de la gendarmerie nationale. Pr Tiémoko Sangaré a fait savoir qu’à travers les différentes démonstrations, il s’est rendu compte que les officiers de la gendarmerie sont capables de réaliser de grandes prouesses. Il a saisi l’occasion pour adresser ses vives félicitations aux différents officiers qui viennent de terminer leur formation. «Notre mission aujourd’hui, qui est centrale pour le devenir de notre pays, à savoir sécuriser le territoire, est un sacerdoce pour nous tous. Ma mission est d’accompagner toutes les forces afin que nous ayons davantage de résultats tangibles», a déclaré le ministre en charge de la Défense. Il ressort des témoignages des anciens que le chef d’escadron Balla Koné est né en 1920 et qu’il appartient à la première promotion des officiers africains ayant franchi le seuil de l’école des officiers de l’école de gendarmerie. Le 1er septembre 1960, le lieutenant Balla Koné prend le commandement de la gendarmerie du Mali en qualité de chef de corps.

A la proclamation de l‘Indépendance du Mail, le 22 septembre 1960, la gendarmerie comprend des auxiliaires, quelques sous-officiers diplômés de Fréjus et de l’École fédérale de Dakar, et deux officiers de corps de troupes diplômés de l’Ecole supérieure de gendarmerie de Melun, les lieutenants Balla Koné et Abdoulaye Diallo. Par la suite, la gendarmerie nationale du Mali est devenue une véritable armée avec un Etat-major basé à Bamako et des unités territoriales implantées comme une toile d’araignée sur l’ensemble du territoire.

La remise des diplômes aux trois premiers lauréats de chaque stage, une démonstration du Groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN) et de l’unité cynophile, le défilé des troupes ainsi que la visite de l’école et des installations du groupement spécial et d’instruction de la gendarmerie ont été les temps forts de la cérémonie.

Mamadou SY

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