Ce que je pense…: Le CNRDRE piégé!!!

L’avènement du CNRDRE le 22 mars dernier avait suscité beaucoup d’espoirs au sein des populations maliennes, de l’intérieur comme de l’extérieur à tel point qu’il a permis de mettre à nu la déstabilisation de la Nation malienne par ceux qui se considèrent comme des patriotes après avoir dans des conditions lugubres et sordides balayé le régime de l’UDPM du Général Moussa Traoré un 26 mars 1991.

Des motions de soutien se sont multipliées. Une manière pour le peuple souverain du mali d’exprimer à l’opinion internationale son ras-le-bol de de plus de deux décennies du pays par des « démocrates » aux cols blancs. En fait, la gestion combinée Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré « Général de son état », ont permis aux maliens de découvrir leurs vrais visages de prédateurs hors pairs dans l’histoire du mali indépendant.

Donc, l’arrivée du CNRDRE, je veux dire des militaires sur l’arène nationale à la surprise générale car, les prétendus futurs dirigeants du Mali en cas d’élection le 29 avril dernier, n’avaient jamais prévu dans leur plan « diabolique » ce scénario parti de la caserne « Soundiata Kéïta » de Kati, a suscité beaucoup d’espoirs. Mais c’était sans compter sur la ruse et surtout le machiavélisme de ces « politicards » qui parviendront à mettre les bâtons dans les roues de la junte via leurs relations à la CEDEAO et à l’UA. La suite est que le pays a été frappé d’un embargo de la part des pairs de cette organisation sous-régionale. Mieux, nos politicards qui d’habitude ne s’entendent pas, se sont regroupés au sein du FDR et autres structures politiques pour mettre la pression sur la junte et ceux qui le soutiennent (MP 22 et autres associations).

Mieux dans leur stratégie, les anciens dignitaires sont parvenus à brouiller les cartes au CNRDRE et alliés de telle sorte que même la désignation du Dr Cheick Modibo Diarra comme Premier Ministre, n’ébranlera leur obsession à revenir au pouvoir en voulant chasser les patrons du CNRDRE et leurs alliés.

En fait, le CNRDRE a été piégé grâce à la bonne foi de son chef et de ses « lieutenants » et non les moindres car, il y en a qui sont dans l’ombre et ne jurent une seule chose : sauver le bateau Mali. Cela se traduit par l’offensive tous azimuts déclenchée par le CNRDRE pour convaincre les pairs de la CEDEAO des raisons qui les ont poussées à chasser la bande de prédateurs du pouvoir. Il s’agit d’éviter au Mali une guerre civile.

Qu’à cela ne tienne, le CNRDRE soucieux du renforcement de la cohésion sociale, a eu comme stratégie le dialogue social mais c’était sans compter sur la boulimie du pouvoir qui ronge les pouvoirstes. Et pour cause, ils parviendront à créer une diversion pour empêcher nos soldats d’aller affronter les bandits armés qui occupent les 2/3 du nord du pays.

« De nos jours, les commandes d’armes surtout lourdes traînent à être exécuter compte tenue de la signature sous AOK d’une convention de la CEDEAO sur l’armement des états membres », susurre un Officier qui a requit l’anonymat. Pourtant, pour éviter à l’armée une humiliation, précise mon interlocuteur, il la lui faut des avions, des hélicoptères et des BRDM, chars et autres pour anéantir les forces de frappe des rebelles.

« En voulant bien faire, le CNRDRE est tombé dans le piège des anciens dignitaires qui contrôlent l’information. Même les nouvelles données par l’ORTM n’étaient pas en faveur des nouveaux libérateurs », me confie un cadre d’un parti de la place. « Je suis déçu du CNRDRE du fait que je n’arrive pas à comprendre sa façon de procéder pour diriger le Mali. Nos militaires ont permis entre temps à ces politiciens véreux de reprendre du poil de la bête », s’exclame un jeune militant d’une association qui soutient el changement.

« Tout compte fait, tout n’est pas perdu. Il est possible pour nos libérateurs de reprendre du poil de la bête, en relançant la CEDEAO, mettre en place un gouvernement d’union nationale composé de cadres politiques, surtout  des jeunes, qui n’ont jamais occupé un poste de responsabilité. Et en même temps, déclencher très rapidement une contre-offensive contre les bandits armés pour libérer les trois régions sous occupation », explique Kalifa Traoré, enseignant à Boulkhassoumbougou.

Enfin, la junte a tout à gagner en tenant compte des conseils et services de patriotes avérés pour sortir le Mali du pétrin que ces « démocrates » et leurs complices nous ont plongés.

En attendant cela, des opportunistes de la pire espèce ont envahi la « galerie » Katoise. Ce qui a donné la situation que nous connaissons.

Mieux, le gouvernement Cheick Diarra peine à faire des résultats.

Bokari Dicko

 

 

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