Capitaine Amadou Aya Sanogo en conférence de presse : « Nous nous engageons à respecter l’accord cadre »

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Depuis son accession à la magistrature suprême du Mali par le fait du coup d’Etat du 22 mars 2012, le Capitaine Amadou Aya Sanogo n’avait pas eu le temps de s’entretenir avec la presse nationale. C’est désormais chose faite. Le 9 avril 2012, le Capitaine Amadou Aya Sanogo, accompagné de certains membres du CNRDRE, a animé une conférence de presse dans la salle de conférence du  poste de commandement du camp Soundiata Keita de Kati.

Le capitaine Sanogo (ici, le 30 mars, près de Bamako) en appelle à la solidarité africaine «contre les rebelles qui continuent d'agresser le pays»Crédits - photo : AP

« Le CNRDRE a  signé un accord cadre avec la CEDEAO. Nous voulons informer tous les Maliens que les termes de cet accord seront respectés. Nous invitons tous ceux qui pensent le contraire de se mettre en tête que cet accord sera respecté ». C’est en substance en ces termes que le Capitaine  Amadou Aya Sanogo s’est adressé le 9 avril 2012 à la presse malienne. Il a indiqué que le CNRDRE ne tolérerait  pas des comportements tendant à bloquer le redressement du pays et la restauration de l’intégrité du territoire. « Tolérance zéro pour tous ceux qui veulent prendre des initiatives pour bloquer le processus », a-t-il déclaré.  En ce qui concerne l’intérim assuré par le Professeur Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée nationale, le capitaine Amadou Aya Sanogo a indiqué que cela est traité de façon très claire dans l’accord cadre de la CEDEAO. « Le Professeur Dioncounda Traoré assure un intérim de 40 jours pour organiser les élections conformément à la constitution. Et après, la CEDEAO et le CNDRDRE vont décider de la conduite de la transition », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que depuis le 22 mars 2012, grâce à la volonté de Dieu, le Mali est entré dans une phase de reconstruction de sa démocratie. Selon lui, en plus du problème au nord du pays, l’armée malienne est arrivée à la conclusion que si on allait aux élections, le Mali allait à la dérive. « Nombreux sont les soldats qui pouvaient faire ce coup d’Etat. Mais, ils ne l’ont pas fait et nous nous sommes assumés », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que Dieu faisant bien les choses, le coup d’Etat a été salué par la grande majorité du peuple malien. Le Capitaine Amadou Aya Sanogo a rappelé que le souci du CNRDRE est le Mali. « Cela nous l’avons prouvé par les concessions que nous avons faites à la CEDEAO pour la levée de l’embargo », a-t-il déclaré. Cependant, il a tenu à rassurer la grande majorité de la population malienne qui a salué le coup d’Etat. « Nous n’allons pas casser le mur tordu et donner le dos », a-t-il déclaré. Il a invité les hommes politiques maliens à taire leurs querelles politiques en cette période cruciale pour notre nation. Il les a invités à mettre en veilleuse leurs intérêts personnels, pour mobiliser le peuple malien pour le redressement du pays et la restauration de la paix dans le nord du Mali.

Pour la bataille de la libération du nord du Mali, le Capitaine Amadou Aya Sanogo s’est voulu rassurant quant à la mobilisation des militaires maliens. Selon lui, des dispositions sont actuellement prises pour mobiliser l’armée malienne à Sévaré. Et, il a pris l’engagement que tous les soldats maliens seront au front pour la défense de la patrie. « Même s’il faut que je monte à Mopti, j’y serai pour la défense de la patrie et de l’intégrité territoriale du Mali », a-t-il déclaré. Pour le capitaine, le Mali ne veut pas de troupes au sol venant de l’extérieur. « Nous avons suffisamment de soldats pour défendre la patrie, nous voulons des armes et nous invitons tous les Etats amis et tous les partenaires du Mali à nous venir en aide », a-t-il conclu.

Assane Koné

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9 COMMENTAIRES

  1. Allahou akbar, comme s’il y’avait un coup d’etat democratique sur cette terre. Y a t’il 2 presidents au Mali? “« Même s’il faut que je monte à Mopti, j’y serai pour la défense de la patrie et de l’intégrité territoriale du Mali »”, ca c’est le comble, il n’y a pas de conditionnel qui tienne ici. Tu vas monter au front un point c’est tout. Tu n’es que capitaine, je ne sais pas au nom de quoi tu vas rester a Kati. Il est vraiment temps que les maliens se ressaisissent avant que l’armee n’eclate completement, ce qu’il en reste je veux dire. Imaginez un peu ce scenario: Un officier superieur a la commande des troupes maliennes, qui demande a ce capitaine de monter au front et qu’il refuse. Comment est-ce que ce genre de crise sera regler?
    Si j’ai bien compris, l’ardoise de la bavure du coup d’etat a ete effacee par l’amnistie de la CEDEAO, mais est-ce pour autant une raison pour donner une autorite parallele a la junte? Arretons cette mascarade alors, laissez les au pouvoir une bonne foi avant que cet energumene ne nous fasse voir une autre episode de sa capacite a nuir a la democratie.

  2. REBELLION AU NORD MALI : LA MAIN DE LA FRANCE
    Chers Soeurs, Frères et Ami(e)s! On a toujours soupçonné une main cachée de la France derrière cette rébellion au nord du Mali , Niger , Burkina.
    Pour en faire la preuve, lisez cet article de Ag Seda.
    Le deal France – MNLA (Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad)
    Un véritable complot est tramé entre la France et le MNLA contre le Gouvernement et le Peuple du Mali.
    En effet, d’une part mécontent du soit disant laxisme d’ATT face aux enlèvements de ses ressortissants par l’AQMI, et d’autre part voyant l’intention du gouvernement du Mali d’écarter les sociétés françaises dans l’attribution du marché d’exploitation de ses futures ressources pétrolières et minières au Nord Mali, la France a délibérément chercher à faire un deal avec la rébellion touareg en vue de déstabiliser le régime d’ATT et d’inciter les Touareg à réclamer l’Independence sinon l’autonomie de leur zone (Azawad).
    Le deal convient que la France s’engage à soutenir financièrement, diplomatiquement et stratégiquement les séparatistes jusqu’au bout (c’est-à-dire jusqu’à l’atteinte de leur objectif). En contrepartie, les séparatistes devront s’engager à éradiquer l’AQMI du Nord du Mali et aussi à confier aux sociétés françaises l’exploitation du pétrole et de l’uranium.
    Le scénario tracé est le suivant:
    Les rebelles devront se soulever et attaquer les camps militaires du grand Nord (Aguelock et Kidal) en vue de libérer le septentrion malien. La France pourra alors les ravitailler en armements, carburants et autres via l’aéroport de Tessalit. Ils devront continuer la progression vers l’Est en annexant GAO et TOMBOUCTOU. Une fois Tombouctou tombée, l’objectif serait en partie atteint. La France de son côté garantira la légitimité et la protection des rebelles en empêchant la CEDEAO d’intervenir militairement. Pour ce faire elle devra anticiper en convoquant une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU (ce qui masquera son soutien aux séparatistes) pour demander un arrêt d’hostilité aux belligérants et afin que soit privilégié le dialogue.
    Dans le plan, il est prévu que le MNLA proclame la fin des opérations militaires dans les heures qui suivront la déclaration de l’ONU. Alors, la CEDEAO qui ne peut agir sans l’aide et l’aval de l’ONU sera contrainte de renoncer aux interventions militaires contre les rebelles. Aussi de par leur déclaration anticiper de cesser le feu, les rebelles parviendront à vaincre la confiance de la communauté internationale. Ainsi, ils réclameront leur autonomie territoriale afin de finaliser le deal conclu. Dans le deal, il a été recommandé au porte-parole de MNLA Moussa Ag ATTAHER (logé, escorté et protégé par la France), que pour qu’on ne soupçonne pas la France de jouer un double jeu, il ne devra citer la France qu’en dernier ressort dans son appel envers les communautés Internationales. C’est pourquoi, il citera chaque fois, les Nations Unis, les USA et ensuite la France. Voyez cette recette facile ! Qui aurait cru qu’une telle attitude, qu’un tel complot proviendrait de la France ? C’est regrettable, c’est pitoyable et c’est indigne de la part d’une soit disant Puissance ! Ces moyens ignobles et indécents déshonorent la France. C’est une violation grave du traité colonial qui lie le Mali à la France. Est-ce que les citoyens maliens ont besoin de répondre à une erreur de laxisme de leur premier dirigeant ? Dans tous les cas c’est un signal fort à l’endroit de tous les autres pays colonisés par la France, pour qu’ils sachent que la France n’a pas d’amis mais des intérêts et qu’elle est prête à vendre son honneur pour sauvegarder ses intérêts.
    En fourbissant ce complot, les instigateurs ont ignoré le patriotisme malien bâti sur des liens sociaux multiséculaires par des hommes et des femmes dignes et résolus : rien de fera du Mali un Azawad imaginaire !
    Nous pensions que la France pouvait avoir de moyens plus légaux pour contraindre un gouvernement laxiste que de déclencher une guerre de division territoriale et de conflit ethnique. Elle sera comptable de tout ce qui adviendra. Elle devra savoir qu’elle est passible de poursuite pénale, de crime de guerre en ayant provoqué l’invasion du territoire malien par les rebelles venant de Libye avec des armements lourds.
    L’objectif de la présente pétition est d’éclater au grand jour le complot tramé par la France et le MNLA contre le gouvernement du Mali.
    Il est urgent que le Gouvernement du Mali saisisse la cours pénale international pour demander réparation à la France pour complot contre son intégrité territoriale et aussi à l’OTAN pour son responsabilité à la crise en aval de la guerre de Libye. Nous avons dénoncé le fait il reste aux autorités institutionnelles de notre Etat à poursuivre le combat en saisissant qui de droit.
    Maliens, maliennes ! Demeurons unis, n’offensons pas les ressortissants français vivant chez nous car ils ne sont pas comptables des erreurs de leur pays.
    Mais haïssons la France et sabotons toutes ses coopérations. Haïssons Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et leur gouvernement voyou. Levons-nous pour réclamer le droit de réparation. Demandons l’aide des USA, de la Chine et de la Russie et sollicitons l’arrêt de leur participation passive à ce deal.
    Tout sauf la France et Tous contre la France et ses acolytes apatrides.
    Envoyer ce message à tous les Maliens et à tous les Africains pour qu’il sache le dessous et le non-dit de la guerre au Mali
    Mercredi 21 Mars 2012 par la Coalition Malienne pour l’Unité Territoriale (CMUT):
    Suivez le déroulement des choses et vous donnerez raison à ceux qui l’ont écrit.
    D’autres révélations plus intrigantes sont en cours.
    « L’union sacrée pour la libération du Nord est la thérapie qui, avec l’ensemble de toutes les forces vives, sans distinction d’âge, de race et d’appartenance politique, permettra de relever le défi qui se pose à toute la nation malienne».

  3. moi je pse qu’il faut etre patient, donnons lui sa chance et regardons le reste! je suis daccord avec DOLO, pour qu’il temporise ses propos a la tele, il faut pas etre comme Dadis!!!

  4. Merci pr votre determination et pr l’orgueil qu’on réconnait au Malien , mais un peu de modération de

    votre language ds vos interventions.

    Sachez que ! c’est le fer qu’on utilise pr couper le fer.

    A bon entendeur .Salut !.

  5. Il est vraiment temps que ce Monsieur respecte les Maliens. Avec quelle légitimité continue – t-il à tenir de tels propos?

  6. Mais du moment que l’ordre constitutionnel est retabli, pourquoi le CNRDRE doit-il encore jourer un role. Tout cela c’est du blabla, de la poudre aux yeux des gens, du dilatoire.

    • Tu as raison. Soit vous n’avez pas la trouille et vous rested ou vous retournez a l’ordre constitutionel et vous vous cassez avec l’amnistie.

      Moussa Ag

  7. Pas de choix!

    Cet accord a sauve le capitaine en lui donnant une petite porte de sortie de sa betise.

    Moussa Ag

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