Camp des parachutistes : Les sauts suspendus

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Suite à des accidents mortels récemment intervenus lors des exercices de sauts, ces derniers ont été suspendus sur ordre de la hiérarchie militaire. Les cours théoriques et pratiques de parachutisme figurent au programme des jeunes soldats du camp des parachutistes de Djicoroni, Bamako. Dès la fin de la formation commune de base, un soldat de ce camp entame la formation de commando à Samanko, au bord du fleuve Niger. La formation dure 45 jours. Puis le soldat commence le brevet de parachutiste.

Il s’agit, notamment,  de courir 8 kilomètres avec, au dos, un sac contenant 10 kilos de sable, et, en bandoulière, un lourd pistolet-mitrailleur de marque arabe. Ensuite le soldat entame les cours théoriques de parachutisme. 15 jours plus tard, les sauts pratiques débutent. Les soldats sont alors embarqués en direction de la base aérienne 101 de Bamako-Sénou. Là, chacun revêt son parachute et se soumet à un contrôle effectué par des officiers. Ceux qui ont mal porté leur parachute reprennent l’opération jusqu’à ce que le parachute soit bien monté. Après quoi, les soldats embarquent 20 par 20 dans un avion d’entraînement qui prend les airs jusqu’à la zone de largage pré-identifié.

A 800 mètres d’altitude et sur un signal du commandant de bord, les soldats se jettent dans les airs un à un.  Le saut se fait les pieds joints, le regard rivé à l’horizon, les mains sur la poignée d’ouverture du parachute. Trois secondes après le saut, le parachutiste actionne la poignée et le parachute s’ouvre, ce qui permet à l’agent de contrôler sa chute. Suivant la direction du vent, il se dirige et descend sur un point tracé sur le sol. Saut réussi.

Le problème, c’est que des accidents peuvent arriver. Ainsi, il y a deux mois, un soldat n’a pu actionner sa poignée et le parachute ne s’est pas ouvert: il s’est écrasé sur le sol et mourut sur le coup. Un deuxième accident mortel s’est produit il y a un mois. Cette sére meurtrière a inquiété la hiérarchie car c’est un phénomène très rare. D’où la suspension des sauts.

Selon nos sources, une enquête est en cours pour savoir la raisons de ces sauts mortels. En attendant, l’armée a enterré les défunts au cimetière de Lafiabougou, un règlement militaire interdisant de remettre le corps d’un soldat à ses parents, même si lesdits parents peuvent assister aux obsèques. Rappelons que le chef des largueurs est le commandant Jean Baptiste Diarra, qui a pour adjoint le capitaine Massa Moïse. Ces deux officiers sont réputés au sommet de leur art avec des centaines de sauts à leur actif.  

La Rédaction

 

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